En concédant une lourde défaite pour son 1er match de ligue 1, le Racing a été ramené à la dure réalité de ce championnat. Celui où il n’a plus dépassé la 10ème place au classement final depuis l’an 2000. Coutumier des saisons couperets, le Racing devra s’inspirer de son histoire pour chercher un maintien.
C’est une gifle, à peine atténuée par une tentative d’esquive tardive que s’est pris le Racing en pleine face. Les fesses à terre et l’air hagard, c’est vexant. Si vexant que s’en est déprimant en premier temps puis révoltant en y réfléchissant. Après tout, on a entendu cette main plate fendre l’air bien avant qu’elle ne claque, on ne s’est offusqué qu’une fois le coup porté. Mais une gifle ne tue pas, 38 certainement. Cette première aura peut être le mérite de remettre les idées au clair et d’anticiper les futures tentatives d’atteintes pour ne plus réceptionner une main à 4 doigts sur le visage. A moins d’aimer les coups, mais ça, c’est un autre problème.
Ce 4-0 que nous ont infligé les lyonnais a permis, avant de confirmer le talent de l’OL, d’exposer les lacunes du RCS. Lyon dans le top 3 ? Peut être. Strasbourg pour un maintien difficile ? C’est certain. Mais qu’est-ce que nous ne savions pas dans tout cela ? On savait que le combat était déséquilibré. On savait que l’effectif a beaucoup changé. On savait qu’il y a peu de moyens. On savait et aujourd’hui impossible de ne pas savoir. Alors si il y a matière à déception sur la manière, savoir à qui revient les trois points de la victoire n’est pas l’élément le plus surprenant de ce samedi 5 Août.
La lutte des classes
Le Racing va jouer son championnat contre les 10 derniers de la compétition dont il fera évidemment parti. C’est peu se mouiller que de dire cela. Paris, Lyon, Marseille, Nice, Monaco et j’en passe sont en ligue 1.2. Il serait évidement bon de prendre des points face à ces équipes mais il est beaucoup plus capital d’en priver nos véritables adversaires en confrontation directe, Amiens, Troyes, Caen…
Navré pour ceux qui sont tombés de haut samedi, mais le niveau de jeu est plus ou moins fixé et le succès ne dépendra que de la capacité de révolte en espérant que la marge de progression de l’équipe existe. Il reste désormais 37 périples à suivre, 74 mi-temps à jouer, 3330 minutes pour espérer un maintien. Le maintien est le premier prix du pari pris par le club et les supporters. Maigre ambition ou saint Graal, cela dépend des points de vue.
Supporter, c’est en quelque sorte un pari. On ne pari pas sous la contrainte. On ne récupère pas la mise en cour de jeux. Bon nombre de supporters ont parié leur billet de passion sportive sur le Racing et ce bien avant cette saison qui sera difficile. Ce billet serait définitivement perdu si le club venait à disparaître, on a bien vu qu’il en faut plus qu’une relégation pour que cela arrive un jour. A mes amis parieurs, vous empocherez à coup sûr les gains émotionnels de votre mise cette année que la devise vous indemnisant soit faite d’euphorie ou de déception.