Un retour dans l’élite n’est jamais facile à acquérir et le maintien au sein de cette caste l’est encore moins. Si l’on a peu de certitude sur le niveau du RCSA aujourd’hui, on sait déjà que le niveau de la ligue 1 lui, devrait être cette année plus que relevé.
Nombre de clubs n’ont pas eu les reins assez costaud pour s’épanouir au plus haut niveau national ne serait ce qu’une saison et ce bien avant l’avènement des « nouveaux riches » que sont le Losc, l’OM, bien avant que divers investisseurs ne fassent de l’ASM et du PSG de véritables machines à gagner. Et que dire des incontournable, Bordeaux, Saint Etienne et l’avènement (enfin) de coachs étrangers dans de nombreux clubs. Face à un promu, toutes les équipes ont de l’avance, que ce soit en expérience, en effectif, en budget. C’est une vérité qui se fait progressivement flagrante en terme de résultats.
La stat’: 55,5 %
Voilà le pourcentage de chance qu’ont le RCSA et les deux autres promus de redescendre immédiatement en ligue 2 au terme du prochain exercice en se référant aux prédécesseurs des trois dernières saisons de ligue 1. Grossièrement, entre Amiens, Troyes et Strasbourg, la logique exige qu’un club sera relégué voir deux à peu de chose prêt. En élargissant le panel aux 7 saisons précédente, on constate que ce pourcentage était bien moins élevé, soit 38,1 % en moyenne sur les saisons allant de 2007 à 2014. En définitive l’augmentation récente de ce pourcentage traduit une forme de fermeture de la Ligue 1. Pourquoi? Par ce que répondant aux mêmes lois du capitalisme sociétal, les clubs évoluant dans l’élite ont toujours plus de moyens que les clubs de ligue 2 ne serait-ce qu’à cause des droits télévisés. Par ce que la DNCG empêche (a juste titre) les paris financiers que pourrait tenter les clubs à faibles budget, aux conséquences économique désastreuse en cas d’échec sportif. Par ce que les joueurs professionnels ont toujours plus de valeur sur le marché, conséquence d’une popularité mondiale du foot et de l’augmentation des droits TV des grands championnats. Par ce que… Par ce que… Des liens de corrélation, il y en aurait tant à établir et d’un point de vu amateur il y en a tellement que l’on ne soupçonne pas. La mission est donc d’acheter des joueurs compétitifs avec un faible budget, sans dépenser un centime de trop alors que salaires et indemnités de transfert montent en flèche.
Prendre le train en marche
De 2007 à aujourd’hui, sur les 15 clubs promus en ligue 1 qui ont réussis à se maintenir la première saison, onze se sont au moins maintenus la saison suivante soit 73 % ce qui témoigne d’une certaine pérennité après une saison d’adaptation périlleuse. A priori, passé l’orage, les beaux jours arrivent. Cela rejoint la notion de fermeture évoquée précédemment qui est d’ailleurs appuyée par la ligue en actes avec la mise en place du barrage des la saisons dernières qui est, qu’on se le dise, une offrande aux équipes de L1 au détriment de celle de L2. Sans parler du nouveau système de barrage qui sera mis en place cette saison…
C’est peut être le bon moment pour le Racing de retrouver l’élite, ce sera assurément un périple pour se maintenir et ce n’est vraiment pas le moment d’être relégué. Le train est lancé, reste à espérer que le RCSA réussisse à en attraper un wagon sans lâcher prise car la chute pourrait être lourde.