Le racing a débuté sa saison de ligue 1 par un résultat peu flatteur, ce 4-0 rappelle de manière plutôt brusque que le niveau a changé. Certes l’adversaire était prestigieux, son effectif est taillé pour le podium contrairement à celui de Thierry Laurey, difficile donc de faire plus compliqué comme match d’ouverture pour un promu ! Mais cette entrée en matière a le mérite de planter le décor, le Racing Club de Strasbourg a changé de dimension et force est de constater que cette saison ne sera pas de tout repos. Sur le terrain et pour les nerfs des supportersÂ…
Une équipe en rodageSi l’équipe alignée par Thierry Laurey ressemblait relativement à une équipe type il faut ne néanmoins pas oublier que certains n’ont pas encore le rythme nécessaire. L’arrivée récente de Jonas Martin par exemple ne lui permet pas d’être en pleine possession de ses moyens mais il ne fait aucun doute que l’ancien Montpelliérain devrait rapidement monter en puissance. Idem pour Benjamin Corget, son arrivée a été plus précoce mais son temps de jeu la saison passée était plutôt faible. Ces deux joueurs ont un point commun, celui de connaître la ligue 1. Ce sont deux éléments importants de par leur niveau et leur expérience. Coté défense on se cherche encore, Lala a évolué côté gauche durant la majorité de la préparation estivale et Pablo Martinez a peu joué. Rajoutez à ceci que le staff strasbourgeois est toujours à la recherche d’un défenseur central et qu’Abdallah N’Dour ne sera pas de retour avant plusieurs mois. Le secteur offensif souffre des mêmes manques d’automatismes, Saadi fraichement arrivé doit encore découvrir ses nouveaux coéquipiers, Da Costa n’a pas beaucoup plus d’avance et ce secteur de jeu en particulier ne se crée pas du jour au lendemain, il faut du temps pour qu’une animation se mette en place de façon presque intuitive. N’oublions pas que cette équipe a énormément changé par rapport à celle qui a décroché le titre de champion de ligue 2 lors du dernier exercice. Les hommes ont été renouvelés et le système de jeu a évolué nécessitant encore des réglages et ajustements. Le staff strasbourgeois sait parfaitement ce qu’il fait, il aurait pu changer son système à Lyon et densifier son milieu de terrain mais ce match, même officiel, représentait un test grandeur nature. Thierry Laurey dispose maintenant d’une base de travail plus qu’intéressante !
Si le destin (ou la LFP) voulait mettre le racing au pied du mur d’entrée c’est réussi ! Nul doute que le club et les supporters attendaient un départ un peu plus aiséÂ… Trois déplacements sur les quatre premiers matchs dont un départ à Lyon et la réception du Lille de Marcelo Bielsa qui n’a plus grand-chose à voir avec celui de la saison dernière, les dogues ont de nouvelles ambitions. Le déplacement à Montpellier ne sera pas évident non plus. Alors certains diront que le racing est en ligue 1, et ils n’auront pas tort, mais ce début de saison n’est pas idéal pour engranger des points rapidement. Mais ne sous estimons pas les troupes du président Keller pour autant, car si le racing est là c’est qu’il en a le niveau ! Et face à des adversaires d’un calibre supposé supérieur une équipe peut se découvrir, des joueurs peuvent se sublimer et pourquoi pas créer la surprise. Certes ce début de championnat est compliqué mais pourquoi le racing ne serait-il pas là où on ne l’attend pas dans quelques semaines ? Strasbourg est de retour en Ligue 1 et doit découvrir ce nouveau monde. Si nous avons encore du mal à identifier le vrai niveau de cette équipe, ce n’est pas le cas en interne. Le staff travaille quotidiennement avec son effectif, il en connait les qualités et les défauts. Là aussi, la patience sera de miseÂ…
C’est en forgeant qu’on devient forgeronÂ…Le nouvel élève de la classe Ligue 1 n’aura cependant pas beaucoup de temps pour se faire aux us et coutumes de ses nouveaux camarades. Le verdict final sera donné au soir du 19 mai et gare aux retardataires. Comme l’a si bien dit Thierry Laurey, si son équipe termine à la 17ème place le contrat sera rempli et le CDD renouvelé. Mais avant ça il faudra terminer son apprentissage et répéter ses gammes encore et encore pour grappiller du terrain chaque jour. Oui, le chemin s’annonce périlleux, à l’instar du tour de France il y aura des étapes montagnes aux pentes raides et qui sembleront parfois insurmontables puis des étapes de plat pour souffler. Et comme dans la grande boucle il faudra des leaders pour tirer le groupe vers le haut, un encadrement pour donner le ton et surtoutÂ…un esprit d’équipe à toute épreuve. Dans cette ligue 1 à deux vitesses il faudra savoir tirer son épingle du jeu, prendre des points contre des équipes du même groupe et aller jouer les troubles fêtes contre celles qui sont taillées pour le secteur VIP ! Et tout ceci viendra au fur et à mesure, match après match. La fougue et la ferveur sont peu compatibles avec la patience, pourtant il t’en faudra à toi, supporter Strasbourgeois. Toi qui vibre et chante pour ton équipe. Alors chante, crie, tape dans les mains et encourage, peu importe la manière car nous sommes tous différents mais tous unis les soirs de matchs. Mais sois patientÂ… Rome ne s’est pas fait en un jour, n’oublions jamais qu’il y a quelques années nous étions donnés pour mortÂ…