La 32ème journée de Ligue 1 réservait des retrouvailles entre
Strasbourg et Guingamp. Il y a deux semaines, les deux formations se départageaient
le sort de la Coupe de la Ligue aux tirs aux buts. Hier soir, elles se retrouvaient
en championnat. Encore une fois, la rencontre n’accouchait d’aucun vainqueur
mais le contenu lui, fut bien différent.
A commencer par le score, qui s’est
terminé cette fois sur 3-3. Loin de l’ennui (avant l’ivresse) connu à Lille, la
Meinau a pu hier soir exploser et vibrer trois fois. A contrario, elle a
également tremblé à trois reprises.
Actions, réactions
Dans un début de match timide et
cadenassé, les actions se faisaient rares. Kenny Lala allumait la première mèche
d’un centre tir dévié en corner par un Caillard attentif avant de voir Ajorque
manquait de précision sur un service « caviardesque » de Prcic.
Hormis une reprise de Da Costa non cadrée en fin de rencontre, le Racing se
sera montré diablement efficace sur ses autres occasions. Après son manqué,
Ludovic Ajorque réglait la mire par deux fois pour égaliser tout d’abord sur une
nouvelle offrande de Prcic. Puis, à l’orée du dernier quart d’heure, il réalisait
un vrai geste d’attaquant pour glisser le cuir entre les jambes de Caillard et
donner un avantage que tout le monde pensait alors définitif. Entre temps, Sanjin
Prcic avait pour la seconde fois de la rencontre égalisé d’une frappe limpide
aux seize mètres.
Trois buts, six frappes cadrées,
le Racing a une nouvelle fois fait parler son talent devant le but. Surtout, elle
a déjà inscrit 54 buts cette saison, ce qui place la formation alsacienne
deuxième dans ce classement.
Surtout, elle a réussi à conclure
ces actions en profitant du bon travail de ces joueurs latéraux, puisque sur
les 21 centres effectués durant la rencontre, deux se sont directement
transformés en offrande. Pour le troisième but, c’est un centre de Grandsir qui
a été mal repoussé par la défense de l’EAG, ce qui a permis à Prcic de se retrouver
dans une situation idéale.
Malgré tout, le Racing a une nouvelle
prouvé une chose : cette équipe a une capacité de réagir face à bon nombre
de situations. En revenant par deux fois au score, qui plus est à chaque fois
dans les cinq minutes ayant suivies le but guingampais, elle a donné l’impression
de pouvoir disposer « aisément » de son adversaire. Le troisième but
ayant lui dû signifier la fin des espoirs bretons.
Mais se battant pour leur survie,
Guingamp a lui aussi puiser dans ses ressources, non sans quelques coups de
pouces alsaciens.
Des oublis, sanctionnés de suite
Avec trois buts encaissés devant
son public, difficile de s’imposer. Ce samedi soir, le Racing s’est montré moins
concentré et appliqué de ce côté du terrain. Efficace face à Reims et Paris, elle
a cédé tout d’abord sur un coup franc de Pedro Rebocho repris par un Marcus Thuram, pas assez « serré » : dans les six mètres, la principale menace de l’EAG s’est retrouvée
bien trop seule. Idem sur le second but où ce même Rebocho avait tout le temps
de centrer au second poteau pour Lucas Deaux, lui aussi pas vraiment gêné pour
permettre à Guingamp de mener 2-1. Enfin, l’égalisation de Sorbon, lui aussi
seul pour reprendre de la tête une première tentative repoussée par la
transversale d’un Matz Sels, lui aussi pas à son avantage hier soir.
Pourtant, les Bretons ne se sont
pas montrés très dangereux durant la rencontre. Au contraire, ils ont profité
de quelques largesses alsaciennes ou, par moment, d’un certain manque de
justesse technique.