On promettait l’enfer aux hommes de Thierry Laurey à l’occasion de cette cinquième journée du championnat de Ligue 1. Après quelques minutes compliquées, les Alsaciens relèvent la tête et font bien plus que contenir les attaques d’une équipe parisienne en manque d’identité dans leur jeu. Le public du Parc des Princes n’aide pas son équipe, à chaque ballon touché, Neymar est copieusement conspué.
Cela ne perturbe absolument pas le Racing Club de Strasbourg qui va commencer à se montrer dangereux. Ludovic Ajorque s’offre même une très belle occasion de but, mais le nouveau gardien du PSG parvient à se détendre suffisamment pour détourner le cuir du bout des gants. Un autre joueur s’illustre dans cette première période, Mohamed Simakan donne quelques sueurs froides dazns cette première mi-temps. Kenny Lala profite du placement de ce dernier pour évoluer un plus haut et permet ainsi de densifier le milieu de terrain alsacien. Si le Paris Saint-Germain s’est montré plus dangereux et plus entreprenant, il n’a pas outrageusement dominé. La seule frappe cadrée est à mettre à l’actif du Racing.
Avec ce score nul et vierge à la pause, il fallait forcément s’attendre à une réaction d’orgueil des joueurs de Thomas Tuchel. Pour voir le PSG s’installer dans le camp alsacien il faut tout de même attendre la 53′. Le Racing entre alors dans un temps faible et dois courber l’échine face à des Parisiens bien décidés à faire la différence dans cette rencontre. En manque de solutions devant la cage gardée par Matz Sels, l’entraîneur allemand décide de faire entrer sa toute dernière recrue, Icardi.
Une entrée qui emballe les quelques 40 000 spectateurs du Parc, mais qui peine à emballer la rencontre. Strasbourg tient bon et s’offre quelques contres intéressants. Mohamed Simakan aurait même pu s’offrir un beau face à face avec Keilor Navas, mais le contrôle du Strasbourgeois est trop long. C’était par ailleurs le dernier ballon touché par le jeune défenseur du Racing. Thierry Laurey décide de le remplacer par Dimitri Lienard. Kenny Lala retrouve son poste d’arrière droit.
On joue alors la 75ème minute de jeu, Lamine Koné réalise un débordement côté droit et offre un superbe centre à destination de Ludovic Ajorque, la frappe de l’attaquant trouve Navas qui sauve le PSG. Sur le contre, c’est Matz Sels qui réalise une parade de grande classe devant Neymar et permet ainsi à Strasbourg de rester au coude à coude avec Paris. Ce Racing a du coeur, il le prouve sur chaque possession. Devant, derrière, Lamine Koné s’illustre en sauvant son équipe, le Racing est au bord de la rupture et doit s’en remettre à Matz Sels à dix minutes du coup de sifflet final. Il y a le feu dans l’arrière garde alsacienne… Thierry Laurey fait entrer Sanjin Prcic et sort Adrien Thomasson pour mettre l’accent sur la récupération dans ces toutes dernières minutes.
Plus que jamais le Racing souffre en cette fin de partie et on se demande comment il est encore possible de tenir ce 0-0. Sifflé, conspué, détesté, Neymar délivre son équipe d’un incroyable retourné. Matz Sels s’en va même le féliciter. Le destin est parfois cruel… Le Racing a réalisé une très belle prestation et n’est pas forcément récompensé de ses efforts, mais vu le cumul d’occasions pour le PSG en fin de rencontre, cette ouverture du score est logique.
Quelques instants plus tard, Neymar s’offre même un doublé, mais celui-ci est refusé suite à un hors-jeu au départ de l’action. Le Racing s’incline sur le plus petit des scores au Parc des Princes. Une cruelle défaite 1-0 qui aura tout de même le mérite de relever de nombreux points positifs pour le club alsacien. Paris c’est passé, place à Nantes vendredi prochain au Stade de la Meinau, avec on l’espère, le même visage de la part des hommes de Thierry Laurey.