Le quotidien L’Equipe vient de réaliser un portrait sur l’une des recrues de cet été, Benjamin Corgnet. Celui-ci parle de sa mise à l’écart du groupe stéphanois lors de la saison passée.

STRASBOURG – Il promène un sourire franc, comme ses coéquipiers d’ailleurs, qui pour la plupart découvrent la Ligue 1 avec gourmandise. Sauf qu’à trente ans, Benjamin Corgnet est, lui, déjà un vieux routier de l’élite, ce qui ne l’empêche pas de savourer pleinement son statut de titulaire avec Strasbourg. Un club qu’il a rejoint libre cet été, après avoir vécu une dernière saison douloureuse à Saint-étienne. Relégué en équipe réserve, il n’y a disputé que 397 minutes en Ligue 1. Le milieu est revenu sur cet épisode il y a dix jours, assis dans l’un des vestiaires du stade de la Meinau.
« En 2013, au moment de votre signature pour quatre ans à Saint-étienne, vous aviez déclaré « vivre un conte de fées ». Avec le recul, à quel moment ce conte s’est-il transformé en cauchemar ? Ma première année à Sainté s’était très bien passée, j’avais eu de bonnes stats (7 buts). Mais dès la deuxième année, je me suis rendu compte que je n’étais pas un cadre, que je pouvais être sorti de l’équipe. Puis ma situation s’est dégradée peu à peu et j’ai senti que le club ne comptait plus forcément sur moi.
Lorsque vous avez négocié votre venue à Strasbourg, cet été, avez-vous insisté pour avoir un temps de jeu garanti ? Non, je n’ai eu aucune exigence à ce sujet. De toute façon, si on te dit « on te veut », c’est pour te faire jouer, non ? Après, si je suis nul, évidemment je sortirai, mais aujourd’hui ça me fait du bien de ressentir la confiance d’un club. »