L’enfant du pays
L’Alsace regorge de noms de familles courants voir très répandus. à Ostheim, petit village de 1300 âmes, il y en a un qui ne passe pas inaperçu. De par sa forte concentration, pas moins de six foyers, mais aussi, et surtout parce qu’il se lit régulièrement dans la presse régionale…et nationale.
Grimm !
Dans cette bourgade, c’est toute une histoire ! La dynastie, fondée par les grands parents de l’enfant du pays, fait partie de l’histoire du village et du club local puisque pas moins dix membres de la famille ont porté ou en portent encore les couleurs (bleu, tiens tiens), puisque son frère Joan et son cousin Raphaël y évoluent actuellement.
Né le 27 mars 1987, Jérémy ne met pas longtemps à courir derrière un ballon. C’est ainsi qu’on le voit chaque dimanche au stade pour accompagner son papa André, libero du FC Ostheim. Mais le petit ne reste pas longtemps assis sagement autour du terrain, l’annexe qui jouxte le stade est bien plus attrayante… Ballon collé au pied !
Chapitre 1
Rapidement repéré par le voisin colmarien, il intègre les équipes de jeunes sous la houlette de celui qui a formé plusieurs joueurs de haut niveau, Sam Aisani. Les années s’enchaînent dans les classes de jeune des SRC jusqu’à ce que le regard d’un autre célèbre personnage s’arrête sur le jeune colmarien. C’est Jacky Duguépéroux !
Jérémy Grimm rejoint alors le Racing Club de Strasbourg pour ce qui sera sa première période Strasbourgeoise mais surtout le début d’une histoire d’amour qui dure toujours ! Il fait ses classes sous les ordres de François Keller au sein du centre de formation entouré des Weber, Othon ou autres Gurtner. Belle génération ! L’aventure se termine en 2007, elle va reprendre mais ça Jérémy ne le sait pas encore…
L’éclosion
Après une parenthèse à Delémont en 2007-2008, il rejoint les SR Colmar alors qu’en CFA, à l’été 2008, et va devenir l’un des piliers de Damien Ott, ponctuant ces cinq années de quelques très beaux paragraphes, montée en national, épopées en Coupe de France. Polyvalent et accrocheur, il se révèle aussi leader et moteur pour ses coéquipiers .
Ceux qui ne le connaissaient pas découvrent alors un vrai récupérateur comme on n’a pas souvent l’habitude d’en croiser. Véritable sentinelle, il étoffe son jeu sous les ordres de celui qui lui a beaucoup apporté, Damien Ott. Mais l’aventure colmarienne va bientôt s’arrêter. François Keller ne va pas tarder à le rappeler, loin des yeux mais pas loin du cÂœur…
Comme un aimant
été 2013, retour au bercail ! Jeremy Grimm est de retour, le Racing récupère un de ses enfants. Les mots de François Keller ont été les bons. Le joueur n’a pas mis longtemps à se décider, le projet du club et l’amour qu’il lui porte ont été déterminants, il retrouve le Stade de la Meinau et cet écusson si cher à son cÂœur. Mais l’euphorie sera de courte durée… En effet, la saison qui s’ensuit sera laborieuse, et c’est peu de le dire ! Le racing ne met pas un pied devant l’autre et se retrouve relégué sportivement. La suite nous la connaissons, repêchage administratif.
En phase ascendante
Cette première saison a laissé des traces mais elle n’entame pas toutefois le moral ni la détermination du bonhomme, il lui en faut plus pour le faire douter. Jacky Duguépéroux, revenu aux affaires en fin de saison dernière compte sur lui pour l’objectif prioritaire du club, la montée en ligue 2. Il en fera son vice capitaine et leader de vestiaire.
C’est la saison du renouveau pour le club et celle de la transformation pour Grimm. L’alsacien s’impose au sein du groupe, il multiplie les très bon matchs et devient une des locomotives de l’équipe qui va manquer la montée d’un cheveu. Pas grave, elle sera championne la saison suivante ! Le garçon s’affine et progresse à vitesse grand V. Son jeu se simplifie et ce qui était l’un de ses défauts est en train de disparaître. Il prend moins de cartons ! Le racing rejoint le monde professionnel et il en est l’un des symboles. Déterminé, sur de lui et prêt à se battre pour son club à chaque match .
La saison de ligue 2 ? A-t-il le niveau ? Vous en doutez ? Pas lui. Sa progression constante lui permet de passer ce palier sans encombre. Il s’est adapté. à croire qu’il a toujours joué en ligue 2 ! Encore une saison pleine ponctuée de quelques très beaux buts. Sa frappe, quand elle ne touche pas le toit de la cathédrale, termine de temps en temps en pleine lucarne ! Cette année, il va découvrir la ligue 1 comme la plupart de ses coéquipiers qui sont pour certains devenus des amis. Il sera comme à chaque fois le joueur que le mur bleu adore, celui qui joue pour son club, sa région.
Il est le symbole de ce racing, celui qui ne lâche rien !
ARTICLE : JULIEN CONRAD