Ce week-end, RCS Live est allé à la rencontre de cinq supporters du Racing. Stéphane Kennel, Michel Meyer, Alexandre Motz, Nicolas Paffenhoff et Alexandre Vu sont fans du Racing Club de Strasbourg mais vivent de l’autre coté du globe. Comment suivent-ils le RCS, leurs meilleurs souvenirs… entretien avec ces supporters expatriés.
Comment suis-tu le Racing depuis le Québec ?
Michel Meyer : Je le regarde en streaming sur internet quand je suis à la maison, peut importe la langue des commentateurs du moment que je peux regarder le match. J’ai souscris un abonnement à Camembert tv (c’est un service uniquement de chaînes françaises disponible partout dans le monde pour 14€/mois)avec possibilité de revoir les matchs jusqu’à 4 jours en arrière. Mais avec le décalage horaire de 6 heures bien souvent quand le Racing joue je suis au travail, alors là j’écoute discrètement France bleu Alsace via mon téléphone car rien de mieux pour vibrer et avoir les sensations du match.
Alexandre Motz : Depuis chez moi à Québec j’utilise tous les moyens qu’offrent internet pour suivre le Racing, malgré le décalage horaire de 6 heures, je m’arrange le plus souvent possible de suivre la page du RCS Live ou encore si j’ai de la chance trouver un streaming qui passe le Racing en live
Nicolas Paffenhoff : Je suis le Racing grâce à votre page Facebook, grâce aux chaines TV sur internet et grâce à mes amis alsaciens du Quebec aussi. On a un seul amour, le Racing! Et meme au Quebec!
Alexandre Vu : Je suis le Racing uniquement par Internet. Principalement via Racingstub et RCS Live, tout en lisant aussi ce qui sort dans les différents médias. Pour les matchs, je réussi toujours à trouver un lien sur le stub. Merci à tous ceux qui partagent leur passion… à 5000kms de distance!
Ton meilleur souvenir avec le RCS ?
Stéphane Kennel : Mon meilleur souvenir reste la fameuse soirée du 26 novembre 1997, lors de la victoire de 2 à 0 contre l’Inter de Milan. J’avais eu la chance de voir le match dans le Kop et l’ambiance ce soir-là était démentielle !
Michel Meyer : Je dirai la finale de la coupe de la Ligue en 2005 contre Caen avec le but surpuissant de Jean-Christophe Devaux sur coup franc à plus de 25 mètres . Une ambiance de folie.
Alexandre Motz : Je ne retiens pas une victoire du Racing en particulier comme meilleur souvenir mais plutôt tous les duels face au FC Metz. Je sentais l’intensité du jeu qu’il y avait dans chaqu’une des rencontres opposant ces deux clubs et sans oublier, l’ambiance extraordinaire qu’il y avait. Il y avait toujours une ambiance particulière et plus excitante.
Nicolas Paffenhoff : Mon meilleur souvenir, sans hésiter, la montée du Racing en ligue 1, car quand je suis arrivé ici au Québec il y a 8 ans, c’était hélas le debut de la descente en enfer.
Alexandre Vu : Mon meilleur souvenir reste la coupe de la Ligue en 2005. Une attaque de feu, avec Pagis et Niang, une belle saison en championnat qui aurait pu être encore meilleure, et un super titre au stade de France dans une ambiance de folie. Avec cette frappe incroyable de Devaux…
Comment essayes tu de partager cette passion du football dans un pays qui ne le pratique pas beaucoup ?
Michel Meyer : En arrivant ici j’ai d’abord habité dans l’est de Montréal, à deux pas du stade olympique et du stade Saputo là où joue l’Impact de Montréal, l’équipe de MLS. J’ai vu deux ou trois matchs (ils jouent aussi en bleu, mais avec du noir et pas du blanc ). En quart, en demi et en finale de la ligue des champions CONCACAF dans le stade olympique rempli à bloc avec plus de 60000 spectateurs, mais même à cela l’ambiance n’a rien à voir avec l’ambiance de la Meinau. J’ai eu la chance de voir la coupe du monde féminine France – Mexique à Ottawa et France – Allemagne à Montréal.
Alexandre Motz : L’Amérique du Nord est réputé pour ces nombreux sports avec le hockey, le baseball et le football Américain, il est vrai que le foot « le soccer » comme il est appelé ici a une place un peu moins importante. Je constate quand même que le foot grâce à la MLS et l’impact de Montréal apporte de plus en plus un engouement dans cette région, on en voit de plus en plus à la télé et je constate en passant devant les terrains de foot qu’il y a plus de personne qui joue à ce sport. Ce qui est vraiment bien il y a une belle parité homme/femme donc on voit pas mal de match mixte.
Nicolas Paffenhoff : Ici, il y a beaucoup de francais, le soccer se joue de plus en plus. On en parle beaucoup du Racing je vais d’ailleurs m acheter le maillot.
Alexandre Vu : Contrairement à ce que l’on croit, le « soccer » est le sport le plus pratiqué au Canada. La différence avec le Hockey, c’est que ce dernier jouit d’une plus grande popularité et visibilité. Les ressources ne sont pas les mêmes, mais il y a un vrai rattrapage qui est en train de s’effectuer. Il y a eu un très gros travail aux niveauX des infrastructures (avec la construction de nombreux terrains et aréna), tout en assistant à la professionnalisation du sport, par le biais de la MLS. Il manque encore une certaine cohérence et de la structure au niveau de la ligue canadienne, mais c’est de bon augure pour la suite. Je rêve que le foot ici puisse atteindre la même visibilité que le Hockey dans les médias. De mon côté, je suis entraîneur en U15-U17 féminin et je joue toujours chaque semaine! Dans mon équipe, il doit y avoir 10 nationalités différentes: Français, Canadien, Chilien, Mexicain, Marocain, Brésilien, etc…, avec des joueurs qui ont joué en DH ou CFA2. Dans le fond, ça reflète plutôt bien la situation du pays, où le multiculturalisme est érigé en véritable emblème.