Ménelik, célèbre artiste qui connu ses heures de gloire dans les années 90, chantait » on a coutume de dire que la vie est dure, moi j’me bats pour le futur quelle aventure « … Voilà qui résume assez bien les deux matchs que vient de jouer le Racing Club de Strasbourg. Car le constat est le même pour chacune de ces deux rencontres, que c’est dur ! Dur comme les difficultés éprouvées à produire du jeu face à Amiens et dur comme l’opposition monégasque. L’avenir nous dira si l’équipe de Thierry Laurey aura sombré ou si elle se sera sortie de ce marécage boueux dans lequel elle est engluée actuellement. La seule certitude c’est que le salut viendra en combattant !
« Sortir le bleu de chauffe » L’expression est tellement banale qu’elle en devient ridicule par moment. Mais elle reste la meilleure pour exprimer ce dont les bleus auront besoin pour sortir la tête de l’eau dimanche face à des nantais impressionnants de réalisme et rois du 1-0. L’équipe dirigée par le désormais légendaire Claudio Ranieri applique à merveille les principes de jeu du tacticien transalpin. D’abord bien défendre et ensuite planter une banderille de plus que l’adversaire. Les canaris sont sur une belle série de 4 matchs sans défaite sont 3 victoires…toutes 1-0 ! Un bloc imperméable et une projection offensive très rapide, voila donc le cocktail proposé par les nantais. Rien de mieux pour se casser les dents. Alors des qualités il en faudra pour battre cette équipe mais aussi et surtout sortir le costume du super héros qui n’a peur de rien. Remettre l’église au milieu du village, les points sur les i, le train sur les rails, peu importe, mais regoûter à cette fichue victoire qui nous fuit maintenant depuis le match face à Lille. La manière ne sera pas le critère principal sur lequel le public meinauvien attendra son son équipe, il s’en contre fichera même si le résultat est la. Le peuple strasbourgeois veut revoir de l’envie et de la détermination. De l’engagement et des combats à chaque coin du terrain. Ce petit plus qui lisse les inégalités techniques et qui permet de renverser des montagnes. Nantes n’est pas une montagne insurmontable bien évidemment mais toujours est-il que cette étape s’avère on ne peut plus importante pour donner une nouvelle orientation à la suite de ce championnat. La victoire est impérative sous peine de rester collé à cette zone rouge hostile et peu chaleureuse. Battez-vous comme des diables, le résultat suivra !
Fond de jeu, système et animation en devenir. L’autre aspect fondamental et déterminant dont manque encore les bleus et blancs demeure l’identité de jeu. Si le système en 4-2-3-1 semble être arrêté, l’animation fait encore défaut. Au delà des performances individuelles, c’est le collectif qui souffre actuellement avec des difficultés pour faire le jeu. Certes, Monaco ne vous permet pas de vous exprimer mais c’est surtout face à Amiens que la machine n’a pas su se mettre en route ne parvenant pas à prendre le jeu en main et imposer son propre rythme. Outre les imprécisions assez surprenantes sur des transmissions qui semblaient faciles, c’est dans la construction et l’animation offensive que les bleus ont énormément souffert. Une remontée de balle compliquée et peu de solutions pour le porteur du ballon… C’est dans ce genre de match, face à un adversaire direct pour le maintien, qu’il va falloir s’imposer et ce sans discussion possible. étouffer l’adversaire tactiquement pour qu’il ne puisse pas s’exprimer, voilà ce que les alsaciens n’ont pas su faire lors de ce match. Alors, pourquoi ? Le manque d’automatismes peut-être, certains joueurs sont arrivés tard et d’autres étaient en sélection avant ce fameux match. L’entraîneur strasbourgeois demande du temps, il sait mieux que personne ce dont ses protégés sont capables. L’effectif est certes composé de novices à ce niveau mais aussi de joueurs expérimentés. La saison sera longue et il suffit d’une petite série pour se retrouver plus haut au classement. Nous ne sommes finalement qu’à la 6 eme journée et d’autres équipes auront des passages compliqués, à Mangane et ses copains de se sortir du leur !
Le changement c’est maintenant ? « On ne change pas une équipe qui gagne « . Phrase préférée des entraîneurs…qui abordent un match suite à une victoire. Ce qui n’est pas (encore) le cas de Thierry Laurey, avec à ce jour une seule victoire au compteur. Mais force est de constater que l’adage est néanmoins appliqué par le patron du jeu alsacien. Peu de changements dans l’équipe de départ et une confiance renouvelée malgré certaines performances insuffisantes. Le coach soutient ses joueurs dans la difficulté et c’est tant mieux pour eux, la confiance reste l’un des meilleurs carburants pour un joueur en manque de réussite. Demandez à Baptiste Guillaume ce qu’il en pense ! Toujours est-il que le supporter strasbourgeois est en droit de se demander si tel ou tel ne devrait pas remplacer tel ou tel. Nous sommes tous des entraîneurs en puissance assis dans les gradins ou derrière notre poste de télévision. Peut-être que nous auront quelques surprises dimanche prochain. Blayac ? Grimm ? Lienard ? Tels sont les noms les plus demandés par les supporters Strasbourgeois. Ou peut-être qu’il n’y aura pas de changements, si ce n’est dans le sens des sorties du groupe car Lala et Corgnet vont revenir… Alors changements ou pas l’important sera de continuer à faire ce que nous avons tous faut durant les dernières saisons…confiance. Facile à faire quand tout va bien, mais encore plus important quand la pente est savonneuse.