Stéphane Cassard fait partie des grands joueurs qui ont évolué sous les couleurs du Racing Club de Strasbourg Alsace. Pour lui, c’était entre 2004 et 2010. Après sa retraite sportive en 2011, l’ancien gardien s’est reconverti… pas vraiment loin du football.
Depuis 2014, il entraîne les portiers de l’Olympique de Marseille et notamment le gardien de l’Equipe de France, Steve Mandanda. Stéphane Cassard au Racing, c’est 213 matchs toutes compétitions confondues sous le maillot bleu et blanc, une Coupe de la Ligue en 2005, un titre de meilleur gardien de Ligue 1 en 2005 et de Ligue 2 en 2007. Pour Alsasports, il revient sur une saison compliquée à Marseille mais également sur le renouveau du Racing Club de Strasbourg Alsace à l’aube de son retour dans le monde professionnel.
L’Olympique de Marseille s’en est finalement sorti après une saison compliquée, quel bilan tirer d’une telle saison ?
Le bilan n’est pas définitif. Le maintien en Ligue 1 est assuré mais il nous reste encore une finale de Coupe de France à jouer face à Paris (le 21 mai) au Stade de France donc on a encore des échéances avant la fin de la saison. Il faut continuer à travailler pour bien préparer cette finale.
Vous entraînez notamment Steve Mandanda, c’est lui qui a en partie porté l’OM cette saison, ça doit être un motif de satisfaction pour vous ?
Forcément, Steve a été très régulier cette saison, décisif également, on l’a tous vu. Et avec une telle pression, quand on voit son gardien réussir malgré un climat compliqué et réaliser de telles performances, c’est forcément valorisant pour son entraîneur.
Justement, comment arrive-t-on à gérer la pression dans un club aussi médiatisé que l’OM ?
Steve est un gardien expérimenté, ça fait déjà 9 ans qu’il est au club, donc on ne se préoccupe pas de ce qui vient de l’extérieur et on reste concentré sur notre travail. En venant à Marseille je savais que c’était un club médiatisé et où les attentes sont énormes, avec des gens qui vivent vraiment pour le foot.
Beaucoup se rappellent encore de vous à Strasbourg. Vous avez encore l’occasion de suivre le RCSA régulièrement ?
Depuis que je suis parti, je n’ai pas raté un seul résumé ! On a la chance d’avoir les images de match même en National. J’ai toujours aimé Strasbourg, c’est un club unique en France. 10 000 spectateurs de moyenne par match à la Meinau ça démontre bien l’amour que les gens ont pour ce club.
Le Racing est à deux doigts de valider sa montée en Ligue 2. Ca doit forcément vous ravir?
Déjà avant le début de saison j’ai senti que quelque chose allait se passer. Cette année c’est la bonne. Il y a eu beaucoup d’effervescence autour du club .Un sacré boulot a été fait. Le fait que Strasbourg retrouve le monde professionnel et la Ligue 2 c’est un juste retour des choses. Maintenant il ne va pas falloir être trop pressé et faire les choses petit à petit jusqu’a ce que Strasbourg retrouve la Ligue 1.
L’entraîneur Jacky Duguépéroux est un coach que vous avez côtoyé durant vos années à Strasbourg, il est revenu des années après avec pour objectif de faire remonter le club en Ligue 2. C’est quelqu’un que vous connaissez bien ?
A l’image du club et de la ville, c’est une personne qui a de vraies valeurs et qui aime le foot. J’ai passé de super moments avec lui et on s’est eut au téléphone il y a encore quelques jours. Je suis ravi que ce soit lui qui ait repris le club dans des moments pas évidents et qu’il réussisse son pari.
Votre départ du club en 2010, coïncide avec le début de la chute du Racing, c’est quelque chose qui a dû vous marquer ?
Quand le Racing est descendu en National on m’avait demandé de rester. Mais les choses ne se passaient pas bien. Il n’y avait plus de ligne directrice et je ne me sentais pas de continuer l’aventure. On sentait qu’on allait droit dans le mur. Après, le plus important c’est de savoir rebondir. Ce que le Racing a su faire.
Vous vous attendiez à ce que le Racing retrouve le monde professionnel en si peu de temps après sa traversée du désert ?
L’Alsace c’est la rigueur et le travail. Il y a des milliers de gens qui sont derrière ce club et qui le poussent au quotidien. Un club qui a une véritable identité tout comme d’autres équipes comme Saint-Etienne ou l’Olympique de Marseille. Il n’y a pas d’autre « Racing », le Racing, c’est Strasbourg. C’est vraiment un club unique.
Vous entraînez les gardiens de l’OM depuis deux ans maintenant, est-ce qu’un poste identique, à Strasbourg, pourrait vous intéresser à l’avenir si le Racing vous le demande ?
On sait jamais de quoi sera fait l’avenir, Durant ma carrière j’ai toujours tenté de faire le maximum partout où je suis passé et faire profiter de mes compétences. Tout le monde sait que j’ai adoré ce club, si ça doit se faire, ça se fera naturellement parce que c’est vraiment un club qui m’a marqué.
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