L’ASC Biesheim participera pour la première fois de son histoire aux 32èmes de finale de la coupe de France, début janvier prochain. Une compétition qui tient une place particulière dans le cÂœur de l’entraîneur alsacien Hervé Milazzo qui ouvre, pour nous, la boite aux souvenirs.
A Biesheim, l’émotion suscitée par l’exploit d’une qualification historique contre Lyon Duchère (National) est retombée. « Le tirage a vite calmé les sollicitations et l’excitation« , sourit Hervé Milazzo. L’ASC a hérité de ce qu’on a coutume d’appeler « le pire tirage possible » avec un déplacement chez une équipe évoluant un étage au-dessus. « Une N2, Fleury, qui survole en plus son championnat et qui a de grosses ambitions pour le futur, on pouvait difficilement faire plus compliqué« , admet l’entraîneur. « La déception est d’autant plus importante qu’on avait 5 Ligue 1 et 2 Ligue 2 dans notre chapeau. » Milazzo ne boude pour autant pas son plaisir d’avoir écrit une nouvelle page de l’histoire du club dans une compétition qu’il chérit tout particulièrement, quasiment depuis ses débuts.
« Mon premier gros souvenir lié à la coupe de France ? Pas mon premier match mais mes premiers frissons : à Saint-Lô, en 1995… où je rentre en tant que gardien de but après que le titulaire, Gilles Bourges, se soit fait expulser pendant la prolongation. » Le jeune Hervé sort alors 3 tirs au but pendant la séance décisive pour envoyer son équipe au tour du suivant ! « Je n’ai plus jamais joué dans les cages depuis« . Une première mémorable qui restera donc également unique.
Dans le champ, les bons souvenirs de Milazzo ne manquent également pas, que ce soit avec Mulhouse ou le GF38, les deux clubs qui ont marqué sa carrière de joueur. « Avec Mulhouse on fait notre plus beau parcours en 1998 en allant jusqu’en quart de finale, où on perd de justesse à Guingamp, après avoir sorti Auxerre et Cannes, deux belles équipes de D1. Pas le meilleur match auquel j’ai pris part dans ma carrière (il sortira d’ailleurs blessé, ndlr) mais l’épopée reste un grand souvenir. A Grenoble c’est quart aussi, à l’époque le meilleur parcours du club en coupe, avec défaite à la maison frustrante contre Troyes qu’on avait bien contenu une grosse partie du match, après avoir sorti le Sochaux de Frau et Pedretti.«
Des émotions particulières qu’il vit désormais sur le banc, avec l’envie de transmettre ces sentiments à ses joueurs. « Ce qu’on a fait contre La Duchère ce n’était pas anodin, mes joueurs l’ont ressenti, ce sont des choses qu’on rencontre peut de fois dans une carrière, il faut savoir les savourer pleinement.«
Et si ces émotions revenaient dès le prochain tour ? « On commence à digérer la « déception » du tirage. Jusqu’à la trêve tous nos efforts sont tournés sur le championnat. Et entre Noël et le nouvel an on se replongera à fond sur cette coupe de France. Avec l’objectif, oui, de créer un nouvel exploit !«