Dans cette ligue 1, le moindre relâchement se paie cash, chaque faille est exploitée, l’erreur n’est pas permise et la victoire n’est plus possible dans un match sans…
Hier la chute des hommes de Thierry Laurey a duré un moment, elle a démarré à la 13ème minute (tiens tiens…) avec ce but de Kakuta ex-espoir du foot français qui n’a jamais réellement confirmé les espoirs jadis placés en lui. Toujours est-il qu’il a été l’unique buteur de la quasi unique occasion des picards, pour le pas dire du match tant celui ci fut pauvre en occasions. La chute s’est achevée à la 94ème minute au moment où l’arbitre de la rencontre mit fin au calvaire Strasbourgeois. Avant ça, le public de la Meinau croyait encore à un hypothétique retour des siens. Parce qu’il était inconcevable de perdre face à un concurrent direct au maintien, qui plus est, à domicile. Trois coups de sifflets plus tard, attachez vos ceintures, atterrissage non contrôlé et retour sur le plancher des vaches. Le plus dur fut l’atterrissage…
Tout était réuni pour passer une belle soirée sur les bords du Krimmeri. Une affluence au rendez-vous avec pas moins de 25000 personnes annoncées, un effectif au complet et un adversaire à la portée de Mangane et ses coéquipiers. Seul la météo semblait bouder l’événement en apportant pluie et nuages au dessus du stade. Le ciel s’assombrissait de plus en plus et les nuages n’allaient pas tarder à descendre sur la pelouse. Le match démarrait plutôt bien pour les bleus qui mettaient le pied sur le ballon sans pour autant se montrer dangereux. Les amiénois quand à eux étaient venu pour ne pas perdre, il vont faire bien mieux puisqu’ils vont repartir avec les 3 points. Le bloc picard bien en place a cherché haut empêchant les Strasbourgeois de relancer court comme à leur habitude. Un étau resserré et un pressing rigoureux, il n’en fallait pas plus pour maîtriser un collectif alsacien trop peu inspiré dans l’animation. Le Racing ne subissait pas mais ne faisait pas subir non plus et les trop nombreux déchets techniques témoignaient d’une soirée sans…
Rajoutez à ça une animation stéréotypée et manque de mobilité vous avez le cocktail indigeste proposé par les bleus. Alors oui le jeu s’est déroulé dans le camp amiénois durant une bonne partie de la première mi-temps mais sans pour autant mettre en difficulté les hommes de Pélissier. Le trio Lala – Da Costa – Corgnet se trouvait bien et plusieurs phases offensives sont nées de ce côté mais la dernière passe ou le dernier appel furent à chaque fois à l’envers ! Ce même Corgnet qui paradoxalement réalisait sa meilleure sortie depuis son arrivée à Strasbourg. Et c’est suite à une des rares occasions Strasbourgeoises, tête de Sacko, que la sanction arriva. Sur le long dégagement qui retombait plus de 60 mètres plus loin, les spectateurs assistaient médusés à l’ouverture du score amiénoise. Duel perdu, deuxième ballon offert, frappeur libre…. but. La seconde période démarrait sous de meilleurs hospices, poussés par un mur bleu toujours aussi impressionnant les bleus ont d’entrée mis la pression sur leur adversaire en multipliant les situations mais même si l’envie était là ce satané dernier geste aussi. Mais visiblement la soirée n’était pas assez pourrie pour les Dieux du foot qui décidèrent d’assombrir un peu plus l’horizon de ce triste spectacle avec un carton rouge pour Lala, l’un des tout meilleurs Strasbourgeois de ce début de saison.
Un match sans avec rien. Si ce n’est un kop une fois de plus au rendez-vous qui n’a cessé de pousser ses protégés même lorsque les approximations se multipliaient et qu’on semblait toucher le fond. Car même dans des moments noirs le Racing sait qu’il peut compter sur ses supporters qui n’ont cessé de chanter qu’après le coup de sifflet final. On a malgré tout eu droit à une belle ambiance, ternie temporairement par le comité des entraîneurs professionnels qui savent mieux que les autres qui sont probablement les mêmes qui n’ont rien trouvé de mieux que de siffler Idriss Saadi à sa sortie. Certes en difficulté et en manque cruelle de réussite. Mais qui porte un maillot flanqué de l’écusson du racing et qui se bat pour lui. Et il ne fait aucun doute que l’Algérien se servira de ça pour revenir plus fort, car ces sifflets sont probablement les mêmes que ceux qui ont fait éclore Baptiste Guillaume il y a peu de temps. C’est dans la difficulté qu’on voit les vraies équipes mais aussi les vrais supporters, et ce après la 85eme minute évidemment. Hier certaines voitures démarraient à la 85ème minute pendant que le kop chantait encore.
Alors n’y a évidemment pas le feu à la maison car la saison est encore longue mais hier nous avons assisté à un départ d’incendie et force est de constater que dans une maison en rénovation les flammes peuvent rapidement se propager si l’isolation est trop fine ou la maçonnerie n’est pas assez sèche. Le chantier du maintien est considérable et nombreuses seront les embûches et obstacles. Alors oui la prestation et le spectacle proposés hier sont bien insuffisantes. Oui l’ensemble des supporters sont déçus, au moins autant que le groupe Strasbourgeois. Il s’agit maintenant de ne pas tendre l’autre joue et se relever au plus vite. Pas sur d’ailleurs que le prochain match soit l’idéal pour se relancer mais qui sait, peut-être aurons nous droit à une surprise. Quoi qu’il en soit c’est maintenant plus que jamais que les joueurs vont avoir besoin de leur douzième homme. Parce qu’avant tout dans « un seul amour et pour toujours » il y a « toujours ».