La nouvelle défaite concédée face à un FC Nantes décidément intraitable a laissé un arrière-goût bizarre à tous ceux (dont moi) qui ont assisté à la rencontre dimanche dernier. Un mélange de déception et de frustration, malgré tout teinté d’espoir : celui de jours meilleurs.
Il est assurément des moments plus durs que d’autres, des défaites qui, sur un coup du sort, auraient pu se muer en victoire. De là naît alors une sensation étrange et désagréable à la fois : la frustration. Dimanche dernier, le Racing a du faire face à un mal qui ronge la Ligue 1 depuis maintenant plusieurs journées. Un mal ou plutôt une maladie, une sorte de fièvre jaune qui vous prend sans prévenir et vous file un sacré mal de tête. Une fièvre symbolisée par onze mecs en tenue jaune, créée de toutes pièces par un bricoleur italien, bien connu pour avoir sévi outre-Manche. Ainsi, à l’instar de Leicester, autrefois entraîné par Ranieri, le FC Nantes a, encore une fois, déjoué toutes les statistiques, en ne prenant pas le jeu à son compte et en pliant, sans rompre, face aux assauts adverses.
Car il faut bien l’avouer, les Strasbourgeois ont certainement effectué leur meilleure prestation de la saison. Tout y était : l’envie, le jeu, une volonté de faire mal à l’adversaire et de montrer que non, le onze alsacien n’est pas là par hasard. C’est d’ailleurs lui qui a planté en premier, et ce très tôt dans la partie, par son attaquant cap-verdien Nuno da Costa. L’espoir était alors permis de réussir là où Montpellier, Caen mais aussi Lyon s’étaient cassé le nez par le passé. Un espoir qui aura duré à peine un quart d’heure puisque quasiment coup sur coup, deux flèches nantaises ont transpercé les filets du malheureux espoir Bingourou Kamara. L’espoir, les Bleus et Blancs l’auront entretenu jusqu’au bout, en jetant toutes leurs forces dans la bataille et bien plus encore. Jusqu’à ce coup du sort évoqué quelques lignes plus haut… Ou comment l’expression « perdre les trois points » aurait pu (aurait dû) se transformer en « remporter le point du match nul ». Et ce, aussi bien dans les colonnes des journaux que dans l’esprit des supporters.
//pagead2.googlesyndication.com/pagead/js/adsbygoogle.js (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});Il s’agit maintenant de faire table rase de ce douloureux (et pas si lointain) passé, de se retrousser les manches et de ne garder de cette défaite que le positif. En gommant les approximations défensives qui ont mené aux deux buts nantais et en se montrant beaucoup plus tueur face aux cages dijonnaises. Deux maux qui traînent dans les têtes et les pattes des hommes de Thierry Laurey depuis le début de saison. Ces derniers en ont les capacités et doivent le montrer dès aujourd’hui mais aussi lors des 2700 minutes et quelques qui resteront à disputer après cette rencontre. En espérant que cette première dans l’élite face à Dijon marquera le début d’une nouvelle série. Positive cette fois-ci !
A la prochaine ! Et d’ici là, allez Racing ! Pierre Estadieu Alsacien exilé à Saint-Dizier, journaliste au Journal de la Haute-Marne et ancien correspondant aux DNA et à l’Alsace.