Sébastien, tu es au centre de toutes les attentions lors de ce mercato d’hiver. Entre toi qui souhaiterai partir et ton président qui voudrai te garder. Comment le vis tu ?
C’est vrai que, personnellement, c’est un mercato d’hiver animé, et c’est bien la première fois que ça m’arrive. Moi qui n’aime pas être au centre de toutes les attentions et faire parler de moi, je suis servi. Mais, cela fait partie du métier. Maintenant, pour en revenir à la décision du président, j’ai du mal à l’accepter car j’ai l’impression qu’on me prive de mon rêve.
Pourtant, tu es quelqu’un de droit en commençant la saison avec les SR Colmar alors que Bourg était déjà intéressé.
L’été dernier, Bourg s’est manifesté tard, la reprise de l’entraînement avait déjà eu lieu et j avais donné ma parole à Colmar. Il était donc hors de question de leur faire faux bond. En pesant le pour et le contre, mon choix s’était naturellement porté sur le projet colmarien. Aujourd’hui, la décision et mon avenir ne dépendent pas que de moi. Je suis sous contrat avec Colmar, la suite de ma carrière dépend donc en partie de mon employeur.
Comprends tu ton employeur justement ?
Je peux comprendre mon employeur, mais je ne peux pas accepter cette décision. C’est une aubaine pour moi de pouvoir goûter à Ligue 2 à mon âge. J’ai fait des sacrifices étant jeune, j’ai quitté la maison familiale à 12 ans pour entrer au centre de formation de Metz. J’ai délaissé ma famille car le foot était un rêve. Et aujourd’hui, je ne peux pas passer à côté de ce rêve. Qui se priverait de le réaliser ? Quel joueur passerait à côté de cette chance ?
Sur les réseaux sociaux, étonnamment 90% des supporters verts souhaitent qu’on te libère malgré ton importance dans l’effectif. Ce doit faire drôlement plaisir.
Ça me fait énormément plaisir que les supporters verts comprennent ma situation. Ils me souhaitent le meilleur. Et je les en remercie. Ils savent que ce n’est pas contre Colmar, son club, sa ville. Ils connaissent mon attachement à ce club, qui m’a énormément apporté depuis deux ans et demi. Et ils ont conscience que la Ligue 2 ne s’offre pas à un joueur de 29 ans tous les jours. Je n’ai jamais été professionnel, et j ai toujours voulu le devenir. Je pense donc que mon envie est légitime et ma position est compréhensible.
En cette période de vÂœux, je pense que ce qu’on peut te souhaiter c’est de rejoindre la Ligue 2 ?
Tout joueur cherche à progresser et évoluer plus haut. Je suis joueur de National et naturellement j’aimerais goûter à la Ligue 2, ne serait ce que pour juger du niveau et de voir si je suis capable d’y évoluer. Alors, oui, c’est un vÂœu que j’accepte volontiers, et qui j’espère se réalisera.
(Crédit photo @LAFA)