Le Racing Club de Strasbourg est tombé ce soir à domicile face au LOSC (1-2), au terme d’une prestation mal débutée, qui a bien failli se solder par un match nul. Une légère déception pour les strasbourgeois, qui même s’ils affrontaient une meilleure équipe, ont cru à l’égalisation durant toute la seconde période.
Suite à ses deux succès consécutifs contre le FC Metz et le RC Lens, le Racing Club de Strasbourg a l’occasion d’en aligner un troisième lors de cette 8ème journée de Ligue 1 Uber Eats, face au LOSC à la Meinau. Les hommes de Julien Stéphan sont largement capables de faire vaciller le Champion de France en titre, qui n’obtient pas les résultats qu’il souhaite en ce début de saison.
Pour accueillir comme il se doit un des effectifs les plus qualitatifs de ce championnat, les supporters strasbourgeois de la Meinau jouent comme d’habitude merveilleusement leur rôle de douzième homme. Au niveau de la composition, le Racing évoluera comme souvent en 3-5-2, avec une petite surprise concoctée par Stéphan, la titularisation de la d’oubliette offensive Gameiro – Diallo. Ludovic Ajorque est placé sur le banc, et cette décision vient ainsi mettre en place une rotation intelligente, et une concurrence saine entre les trois attaquants majeurs de l’équipe. Les Lillois ne tardent pas à se montrer dangereux, avec comme première vraie incursion cette action côté droit, où Matz Sels remporte son face à face dans la surface de réparation (7ème). Un excellent arrêt, qui renforce toujours plus la bonne forme actuelle du portier strasbourgeois. En ce premier quart d’heure, le Racing tente de gagner la bataille de la possession, et rentre petit à petit dans son match. Sur un avantage laissé par l’arbitre, Thomasson est trouvé dans la surface, tente de dribbler avant de frapper mais est finalement contré par un défenseur (14ème). Première situation intéressante pour les locaux.
Comme depuis le début de saison, les joueurs strasbourgeois ont vraiment la volonté de venir presser l’adversaire, pour récupérer rapidement le ballon. Exécuter des prises à plusieurs sur le porteur, et tenter ensuite de jouer vers l’avant, pour partir en contre-attaque. Sur l’une d’entre elles, Habib Diallo commet malheureusement une faute en voulant servir Gameiro dans l’axe. Le Sénégalais est justement averti d’un carton jaune (19ème). Et Strasbourg continue de proposer du jeu. Sur une combinaison à droite du terrain, Kévin Gameiro a l’opportunité de tirer au but, mais celui-ci passe de peu à côté (22ème). Mais sur un long ballon aérien lillois, Timothy Weah est au duel avec Djiku. Le jeune attaquant le remporte, préserve le ballon dans l’ère de jeu, et n’a plus qu’à servir en retrait Jonathan David, qui conclut sans problème (0-1, 24ème). Avec de l’espace, les transitions offensives des Lillois se veulent rapides et tranchantes. Jonathan Ikoné ajoute une nouvelle occasion à son équipe, avec cette frappe non cadrée, après avoir tenté de déborder Gerzino Nyamsi. Les visiteurs impriment désormais leur rythme offensif, et Xeka saisit à son tour sa chance de loin (32ème), en vain.
Quelques instants plus tard, Nyamsi et Weah se disputent un duel aérien. Les deux têtes s’entrechoquent, et l’arcade sourcilière du Lillois est touchée. Les images de son visage en sang ne sont pas belles à voir, mais c’est un léger accident qui survient parfois dans un match. Sur une énième alternative offensive, Alexander Djiku commet une faute évitable aux abords de la surface strasbourgeoise, et concède le carton. Contestataire, Le Marchand est également averti. Le public de la Meinau pousse derrière son équipe, conscient que tout est encore possible, évidemment. Peu de temps avant la mi-temps, le Racing n’abdique pas, et sur un second ballon, Aholou est auteur d’un tir, qui fuit le cadre (43ème). À la mi-temps, le Racing Club de Strasbourg semble logiquement inférieur à son adversaire du jour, notamment en termes d’actions concrètes. Toutefois, les hommes de Julien Stéphan ne doivent pas rougir, et restent encore largement dans la course. Les quelques occasions existent, et les Alsaciens sont tout à fait capables de renverser la situation.
C’est reparti dans ce match, et le second acte débute comme le premier. Avec à nouveau Matz Sels qui s’interpose, pour empêcher les Lillois de doubler la mise (47ème). Ce sont toujours les visiteurs qui se veulent plus menaçants dans cette partie. Jonathan Ikoné le montre bien, avec ce superbe travail effectué côté droit, qui a bien failli délivrer une passe décisive (51ème). Les hommes de Jocelyn Gourvennec pressent, et sur une passe intelligente plein axe, Weah est trouvé, puis fauché dans la surface par Djiku. Le défenseur strasbourgeois concède le pénalty, sans broncher. Jonathan David s’applique, et le transforme pour inscrire un doublé (0-2, 56ème). Un coup sur la tête du staff Alsacien, qui procède à trois changements. Sissoko, Ajorque et Guilbert entrent en jeu, et remplacent Aholou, Gameiro et Djiku. Le Racing subit plus qu’il ne maîtrise, mais n’est pas totalement hors sujet. Profitant d’une accélération de Bellegarde au milieu de terrain, Habib Diallo a le choix entre décaler sur sa gauche, ou frapper au but. Le Sénégalais y va seul, et enroule, mais Grbic est sur la trajectoire du ballon (67ème).
Le RC Strasbourg a encore des possibilités de revenir dans la partie, et le public de la Meinau, enflammé sur chaque offensive, l’a bien compris. Le danger en camp ennemi est apporté via des centres de Liénard et Thomasson, ou même des corners. Sur une situation similaire, le corner du numéro 11 strasbourgeois n’est repris de la tête par personne, et Sissoko a le plaisir de pouvoir le reprendre au sol, pour ensuite décrocher une frappe sèche. Le Racing réduit la marque (1-2, 75ème), et promet de nous livrer une fin de match bouillante. Mais malheureusement pour les locaux, l’ambiance est rapidement refroidie lorsque Adrien Thomasson est expulsé logiquement, pour une grossière faute évitable sur Djalo (80ème). Nouveau changement pour Julien Stéphan : Waris remplace Liénard (82ème). C’est une fin de match extrêmement tendue, où chaque duel est plus disputé que jamais, et où les esprits peuvent facilement se chauffer. Ludovic Ajorque, fou de rage contre l’arbitre de touche qui signalait une sortie de but, écope d’un carton jaune (83ème).
Les Alsaciens sont gonflés à bloc, conscients qu’il ne reste plus grand chose pour égaliser face aux Lillois. Dès la relance, tous les joueurs s’empressent de monter haut, pour proposer le plus de solutions possibles. Les supporters strasbourgeois encouragent fortement, dans une ambiance magnifique, qui ressemblerait presque à celle d’une phase finale de Coupe de France. Matz Sels est même convié à monter sur les ultimes centres du match, en vain. C’est terminé au Stade de la Meinau, le Racing Club de Strasbourg s’incline à domicile (1-2), face à des Lillois meilleurs et plus réalistes, notamment et surtout en première période. L’équipe était proche d’arracher le point du nul, mais le goût de la frustration est sans doute celui qui prime en cette soirée.