L’entraîneur strasbourgeois s’est présenté aux journalistes avant la rencontre face à Dijon ce dimanche 15H au Stade de la Meinau. Thierry Laurey a répondu aux questions des journalistes à environ 24 heures du coup d’envoi.
Quand tu rencontres une équipe qui se place au fond du classement, comme toi, c’est sûr qu’il s’agit un match un peu plus important. Un match vaut trois points mais celui-là en vaudra peut-être un peu plus. On sait que ça ne va pas être une partie de plaisir parce que les Dijonnais voudront aussi relever la tête donc ce sera un match serré.
C’est un rapport de force qui s’établit sur une rencontre. Nous sommes en train de monter en régime, je ne saurais pas encore situer notre niveau actuel. Il faudra éviter de commettre des erreurs et de ne pas oublier de jouer, parce que c’est notre fonds de commerce.
On sait que quand il y a beaucoup de changements dans une équipe, il faut un temps d’adaptation. Je pense que ça viendra assez rapidement côté Dijonnais. Nous avons gardé l’ossature de la saison passée, nous gardons les affinités de la saison passée, on est en train d’améliorer les choses. Ce n’est pas un avantage certain. Si on n’avait pas eu un début de championnat compliqué, j’aurais répondu par l’affirmative, mais on voit bien que ce n’est pas le cas.
Dijon est une équipe globalement solide, dynamique et rapide, avec des joueurs solides devant, mais quand on perd les trois premiers matches, ça prouve qu’il y a encore des carences.
Sur les matches serrés, c’est toujours embêtant que la différence se fasse par les décisions arbitrales. On l’a vu à Lyon hier, ou chez nous le weekend dernier, je l’ai encore en travers de la gorge, le match s’est joué sur une décision arbitrale. Dans ce début de saison, on voit qu’il y a beaucoup d’erreurs qui pourraient être corrigées, mais la VAR ne les corrige pas. C’est ce que je reproche. Cela peut niveler le rendement des équipes.
Je n’ai pas besoin d’une étincelle, il faut qu’on fasse un match qu’on arrive à maîtriser, où l’on prend les choses en main et qu’on impose notre rythme. Ce qui nous plombe en ce moment c’est le manque de régularité. À Saint-Étienne, les Stéphanois ont eu trois situations, et ils marquent deux buts. Nous, on a trois situations lors du premier quart d’heure et on n’arrive pas à marquer, donc on a un problème d’efficacité. Par contre, on en prend un dès que l’on a un tant faible, il faut être plus constant sur la durée et être capable de se galvaniser ensemble pour chercher à remporter la rencontre. On n’a pas retrouvé l’esprit de compétiteurs dont on a besoin pour gagner une rencontre. Il nous manque ce côté dynamique sur la durée d’un match. On avait ce profil l’an dernier, mais cette année on a un peu plus de mal.
On prépare tout ça dans la semaine, aujourd’hui on n’a pas de doutes sur ce qu’on fait. Le match face à Saint-Étienne était un bon match, malgré le résultat. On a répondu présent sur la durée du match. On a fait des séances vidéos, on va encore en faire pour amener l’équipe où on veut l’amener. On a besoin d’avoir nos joueurs dans leur état de forme maximal.
Adrien Thomasson ne pouvait pas débuter la semaine dernière. Il nous a manqué. Avec l’impact que mettent les Stéphanois cela aurait été dangereux de le mettre titulaire. On a pris le risque de le faire rentrer parce qu’on voulait revenir au score, mais c’était délicat, c’était un risque c’est vrai.
On avait bien commencé la préparation puis tout est tombé à l’eau. Il y a un delta par rapport au niveau où l’on devrait être. On ne va pas traîner ça toute la saison, il va vite falloir rattraper cela. Si à la dixième journée on en est toujours là, ce sera plus inquiétant. On fait avec, on s’adapte à la situation, on cherche à progresser et à gagner des matches.
On est concentré sur Dijon, on ne se préoccupe pas du calendrier compliqué qui arrive dans les prochaines semaines. Il faut tout faire pour prendre les trois points demain. La présence de nos supporters aurait pu être bénéfique, on le regrette, mais il va falloir s’adapter. On a le minimum syndical, on espère qu’ils nous pousseront.