Le Racing Club de Strasbourg a confirmé sa métamorphose en s’imposant avec éclat face à l’Olympique Lyonnais (4-2) à la Meinau. Une victoire fondatrice qui propulse les Alsaciens à la cinquième place de Ligue 1 et les positionne comme un candidat très sérieux aux compétitions européennes.
Une remontée spectaculaire
Début février, peu d’observateurs auraient misé sur une telle trajectoire pour Strasbourg. À ce moment-là, le club comptait treize points de retard sur l’Olympique de Marseille. Aujourd’hui, le Racing est à égalité de points avec l’OM et enchaîne les victoires à un rythme impressionnant : cinq succès consécutifs en championnat, dont trois à domicile.
La dernière démonstration en date, face à Lyon, a marqué les esprits. Menés tactiquement en première période par un OL mieux organisé et plus incisif, les Strasbourgeois ont su renverser la vapeur dès le retour des vestiaires. En moins de 35 minutes, ils ont inscrit quatre buts, balayant la résistance lyonnaise et faisant le bonheur de nombreux qui se sont précipités sur les sites de paris sportifs en ligne pour retirer leurs gains. En effet, une fois que votre pari est validé, vous avez la possibilité de retirer vos gains avec la méthode de retrait de votre choix.
La joie et l’euphorie qui se sont emparés de tous les alsaciens amoureux du ballon rond ce jour-là était indescriptible. Mais personne ne se doutait que le Racing n’avait pas encore montré tout son potentiel.
Une seconde période explosive
Tout a basculé après la pause. Strasbourg a d’abord ouvert le score sur un corner parfaitement exécuté, conclu de la tête par Andrey Santos (55e). Quatre minutes plus tard, Dilane Bakwa, jusqu’ici discret, a illuminé la rencontre avec une percée solitaire conclue par une frappe dans le petit filet (59e).
Après une brève réaction lyonnaise (but de Corentin Tolisso, 62e), le Racing a repris le large grâce à une offrande de Valentin Barco pour Emanuel Emegha (74e), avant que le jeune Samuel Amo-Ameyaw ne parachève le festival alsacien (89e). Le penalty transformé en fin de match par Mikautadze (90e+6) pour l’OL n’a été qu’un lot de consolation symbolique.
Liam Rosenior, l’homme de la renaissance
À la tête de cette dynamique, l’entraîneur Liam Rosenior récolte les fruits de son travail de fond. Très expressif sur le bord du terrain, le technicien anglais a su faire évoluer son équipe vers un style offensif, mobile et tactiquement adaptable. « Il a demandé énormément de ses joueurs extérieurs, notamment Bakwa, et le résultat est là », confie un membre du club.
Cette exigence a façonné un collectif jeune, mais discipliné et créatif, capable de rivaliser avec les meilleures formations du championnat. La polyvalence des joueurs, notamment celle de Bakwa, a permis au coach d’adapter ses schémas aux adversaires, avec succès.
Dilane Bakwa, l’étincelle permanente
Symbole de la montée en puissance du Racing, Dilane Bakwa impressionne. Auteur de 9 passes décisives cette saison, co-meilleur passeur du championnat avec Rayan Cherki et Bradley Barcola, il a aussi su épurer son jeu et gagner en constance.
Son but et sa passe décisive contre Lyon en font l’un des grands artisans de la victoire. « Il a la dimension pour jouer la Ligue des champions. », estime un cadre du club.
Déjà ciblé par l’Eintracht Frankfurt, l’international Espoirs semble avoir franchi un cap. Il incarne l’identité de ce Racing jeune, ambitieux et résilient.
Une série impressionnante
La victoire contre Lyon n’est pas un coup isolé. Elle s’inscrit dans une série de performances solides : succès contre Auxerre (1-0), Nantes (1-0), Toulouse (2-1), puis Reims (1-0) à l’extérieur. Strasbourg a ainsi aligné six matchs sans défaite (5 victoires, 1 nul), ce qui en fait l’équipe la plus en forme de L1 en dehors du PSG.
La victoire contre Reims à l’extérieur, acquise grâce à un but précoce d’Ismaël Doukouré sur corner, a également montré la capacité du Racing à gérer ses temps faibles. Si la défense a parfois été bousculée, notamment par Koné et Nakamura, le gardien Dorde Petrovic s’est montré décisif à plusieurs reprises.
Un objectif européen crédible
Si le PSG venait à remporter la Coupe de France, la septième place deviendrait qualificative pour la Ligue Conférence. Et Strasbourg, actuellement dans le top 5, peut légitimement viser plus haut. À huit journées de la fin, les Alsaciens ne sont qu’à deux points du podium.
« On va repartir à l’entraînement pour bosser parce qu’il reste sept matches à jouer. On va les aborder dans l’idée de les gagner. », a déclaré Bakwa après la victoire contre Toulouse. Une déclaration qui illustre bien l’état d’esprit conquérant de l’équipe.
Une fin de saison pleine de promesses
Le calendrier strasbourgeois ne sera pas de tout repos, avec encore des confrontations directes contre des équipes européennes. Mais le Racing aborde ce sprint final avec sérénité et ambition. L’alchimie entre jeunesse, talent et enthousiasme semble avoir pris, sous la houlette d’un entraîneur habité par une vision claire.
L’histoire récente du club est marquée par des hauts et des bas, mais cette saison pourrait bien en écrire l’un des plus beaux chapitres. Sauf effondrement, Strasbourg sera européen. Et si la dynamique actuelle se poursuit, pourquoi ne pas rêver plus grand encore ?