Dans une interview accordée à Alsa’Sports, le président du Racing Club de Strasbourg, Marc Keller, est revenu sur les départs qui ont touché le club alsacien durant le mercato estival et plus spécifiquement celui de Jeanricner Bellegarde. Transféré au club anglais de Wolverhampton dans les toutes dernières heures du mercato (titulaire ce samedi face à Liverpool ; défaite des Wolves 1-3), le milieu de terrain n’a pas été remplacé. Marc Keller est revenu sur la raison de ce choix :
Jeanricner Bellegarde est parti lors de la toute dernière journée du mercato. Est-ce le timing qui a fait que le joueur n’a pas été remplacé ?
Nous avions différents cas dans l’équipe. Alexander Djiku était en fin de contrat et devait partir l’année dernière, on a tout fait pour le garder et il a été extrêmement correct avec nous. Il a fait une très belle saison et je crois pouvoir dire que c’est devenu un vrai leader de l’équipe et un vrai capitaine.
Ensuite, il y avait le cas Habib Diallo. Pour lui, c’était clair à 100% depuis le début de la dernière saison. À l’intersaison 2022, on avait refusé une offre italienne de 12 millions d’euros. Il s’est montré extrêmement correct avec le Racing. Son contrat n’a pas été modifié mais je lui ai fait une seule vraie promesse en lui expliquant que, à l’été suivant (2023), ce serait son tour. Son tour est arrivé, c’était simplement une question de prix.
Enfin, il y a le dernier cas Jeanricner Bellegarde. Concernant « Jeanjean », la porte était semi-ouverte. Pourquoi semi-ouverte ? Parce qu’il avait déjà fait quatre ans au Racing et qu’on avait prolongé son contrat il y a un an et demi. Quand on prolonge un contrat au bout de trois ans, on ne peut pas imposer au joueur de rester dix années au club. « Jeanjean » savait qu’on ne le bloquerait pas, certes, mais aussi que pour défendre les intérêts du Racing, on ne ferait aucun cadeau. C’est ce qu’il s’est passé. L’offre de cinq millions d’euros de Nice a été immédiatement refusée. C’est lors du dernier jour du mercato que tout s’est accéléré. Il y a d’abord eu une première offre refusée à huit millions d’euros, ce qui n’était clairement pas suffisant pour moi. Il y a eu des discussions puis Wolverhampton est revenu avec une proposition bien plus importante pour un joueur ne disposant plus que de dix mois de contrat à Strasbourg.
Quelque part, le joueur a été très clair avec le Racing par rapport à son avenir. Quand on garde des joueurs quatre ou cinq années, on ne peut pas nous reprocher de ne pas les garder six ou sept années. Cela ne se fait plus dans le football d’aujourd’hui ! On a tout fait pour le garder. Et « Jeanjean » a eu un comportement irréprochable avec Strasbourg. Sauf que, le dernier jour, malgré la très importante proposition qu’on lui a faite, les conditions financières anglaises était difficilement refusables. D’autant plus parce que « Jeanjean » voulait vivre une nouvelle aventure dans sa carrière.
Bien sûr, j’ai discuté avec les propriétaires après le départ de « Jeanjean » dans les dernières heures [du mercato, ndlr]. On avait les moyens de recruter mais on ne voulait pas le faire dans la panique. Je suis totalement contre l’idée du « panic buy« . Je me dis qu’on a recruté en amont et qu’on trouvera la solution au sein de l’effectif. On bougera – s’il le faut – au mois de janvier. Mais hors de question de le faire dans la précipitation !