Après 28 bonnes premières minutes, certainement la meilleure entame de Strasbourg depuis le début de la saison, les hommes de Julien Stéphan ont été plombés samedi par l’expulsion de Gerzino Nyamsi avant la demi-heure de jeu. Réduits à dix, ils ont subi les assauts d’un Stade Rennais tueur (1-3).
Les flops
Une expulsion survenue trop tôt. Contre Rennes samedi en fin d’après-midi (1-3), le Racing a reçu son troisième carton rouge de la saison, après ceux de Prcic à Brest (6ème journée) et Le Marchand contre Clermont (7ème journée).
Expulsé avant la demi-heure de jeu, Gerzino Nyamsi a été contraint de laisser ses partenaires à dix après un geste jugé dangereux sur Benjamin Bourigeaud. Une décision prise par M.Wattelier, sans aucune hésitation, et qui peut paraître sévère etant donné que le Rennais a pu continuer le match et même tirer le coup franc qui a suivi la faute. Si le défenseur strasbourgeois a bien posé ses crampons sur la cuisse de Bourigeaud, la faute, qui n’était pas intentionnelle et pas si violente, aurait pu valoir seulement un carton jaune…
Des buts encaissés aux pires moments. Nul doute, l’expulsion de Nyamsi a été le principal tournant de la rencontre, provoquant directement la chute d’un Racing jusque-là auteur d’une entame de match convaincante. Obligé de se réorganiser avec une défense à quatre, Strasbourg s’est effondré aux pires moments contre une tranchante équipe de Rennes.
Kalimuendo s’est d’abord joué de Le Marchand pour ouvrir le score six minutes avant le retour aux vestiaires (39′, 0-1) avant que Terrier double la mise en tout début de seconde période (49′, 0-2). Rennes s’est définitivement mis à l’abri à l’heure de jeu par l’intermédiaire de Gouiri (61′, 0-3). Le pénalty transformé par Diallo (71′, 1-3) n’aura pas permis de déstabiliser des Bretons destructeurs.
La première mi-temps de Sissoko. Des matches sans, ça arrive à tous les joueurs. Cela a été le cas d’Ibrahima Sissoko ce samedi face à Rennes. Le milieu de terrain de 24 ans, très en vue la saison dernière, n’a pas réussi à faire régner sa loi dans l’entrejeu strasbourgeois. Il a d’ailleurs été à l’origine du premier but rennais, après un mauvais dégagement permettant à Truffert de centrer pour trouver Kalimuendo. Julien Stéphan l’a remplacé à la pause.
Les tops
Les 30 premières minutes du Racing. Si Rennes semblait mieux entré dans la rencontre, la bande de Julien Stéphan a finalement réussi à prendre le jeu à son compte, signant ici sa meilleure entame de la saison après neuf journées de championnat. Entre le but de Gameiro finalement refusé pour une position de hors-jeu (19′), la solidité d’une défense à 5 bien en place et une enthousiasmante animation offensive emmenée par Diallo, Strasbourg avait les armes pour faire trembler le club breton… avant l’expulsion de Nyamsi.
L’entrée de Kandil. Un jeune qui a su se montrer à son avantage malgré la défaite. Entré à la 76ème minute de jeu à la place de Gameiro, Kandil a su apporter sa fougue et son talent pour tenter de faire trembler les Rennais à un quart d’heure du terme. Comme à Montpellier, l’aisance technique et les prises de balle vers l’avant du milieu offensif de 20 ans ont apporté un vent de fraîcheur au Stade de la Meinau. Belle promesse.
Le 4ème pion de Diallo en championnat. Premier buteur de la saison strasbourgeoise, contre Monaco à domicile (1-2) lors de la première journée de Ligue 1, Diallo a ensuite été l’unique scoreur côté Strasbourg face à Nantes (1-1, J5), avant de marquer à nouveau à Montpellier (2-1, J8). En transformant le pénalty obtenu par Gameiro samedi contre Rennes, l’international sénégalais a porté à quatre son compteur but en championnat (Strasbourg en a marqué sept cette saison).