Qu’importe la manière, les Strasbourgeois ont assuré l’essentiel, dimanche après-midi à Angers (2-3), en remportant leur premier match de la saison. Tout n’a pas été parfait pour Bellegarde et ses coéquipiers qui ont joué à se faire peur mais qui ont su profiter des erreurs angevines.
Les tops
La main ferme de Sels. Comment ne pas revenir sur l’arrêt salvateur du gardien strasbourgeois dans le temps additionnel ? Alors qu’Angers venait tout juste de réduire la marque, par l’intermédiaire de Blazic (2-3, 87′), la première victoire du Racing en Ligue 1 aurait très bien pu se transformer en un frustrant match nul.
Quand l’Angevin Doumbia se présente face à Matz Sels à la 91e minute de jeu, ce sont tous les supporteurs strasbourgeois qui retiennent leur souffle. Déjà auteur d’une parade décisive dans les vingt premières minutes, le portier belge, très certainement le meilleur joueur côté Strasbourg depuis le début de saison, ouvre une main ferme pour offrir au club alsacien son premier succès de la saison.
Sortir de la zone rouge. Evidemment, cette première victoire en championnat va forcément libérer des joueurs strasbourgeois qui couraient après depuis neuf rencontres. Mais ce succès est également une très bonne opération d’un point de vue comptable. Avant de se mesurer à Angers, les Strasbourgeois pointaient à la dernière place du championnat depuis le succès d’Ajaccio à Marseille (1-2) samedi soir. En s’imposant au stade Raymond-Kopa, ils remontent, avec huit unités après 10 journées, à la 14e place de la Ligue 1. Un peu d’air dans de ce début d’exercice compliqué.
Marquer trois fois. Avant ce match à Angers (2-3), le Racing n’avait pas encore connu le goût de la victoire en Ligue 1. La faute à une fébrilité défensive, des blessures et un manque cruel d’efficacité dans le secteur offensif. C’est simple, les Alsaciens n’avaient pas marqué plus d’un but dans un match après neuf journées. En inscrivant trois pions dimanche, dont le deuxième de Gameiro et déjà le cinquième de Diallo, les Strasbourgeois ont démontré qu’ils pouvaient à nouveau se montrer adroits devant le but.
Le match de Bellegarde. A la passe sur le but de Gameiro, Jeanricner Bellegarde est directement impliqué sur l’ouverture du score strasbourgeoise avant d’être à l’origine du second, 25 minutes plus tard, en tirant le corner amenant au coup de tête de Le Marchand. Outre ces statistiques, le milieu a su se montrer omniprésent dans l’entrejeu, agressif à la récupération du ballon, juste dans ses passes et bon dans ses sorties de balle.
La réussite change de camp. Entre les blessures et les faits de jeu en défaveur du club alsacien, le RC Strasbourg n’a clairement pas su provoquer sa chance depuis le début de saison. Ce dimanche à Angers, la réussite semble avoir enfin changé de camp. Bien aidé par le défenseur angevin Blazic, qui dévie involontairement le ballon au fond des filets de Fofana, le Racing a pu inscrire, sur corner, un second but à la demi-heure de jeu (1-2). Pas franchement en réussite, le portier d’Angers sera victime d’une grosse faute de main à l’heure de jeu. Vigilant, Diallo n’aura plus qu’à pousser le ballon dans les cages de l’équipe locale (1-3).
Les flops
Se faire peur. Comme souvent, les joueurs du Racing ont fait passer leurs supporteurs par toutes les émotions. Après une bonne entame de match, ils se sont mis à l’abri dès la septième minute de jeu par l’intermédiaire de Gameiro (0-1). Pas pour longtemps puisque la défense strasbourgeoise, trop fébrile, concède l’égalisation seulement quatre minutes plus tard. Une situation répétée en fin de match. Alors que Strasbourg aurait pu vivre une fin de match paisible en menant 3 buts à 1, ils ont joué à se faire peur. Coupables d’erreurs défensives, Djiku et ses coéquipiers ont concédé un second but (2-3) à la 87e minute de jeu, obligeant Sels à s’illustrer dans le temps additionnel.
La blessure de Gameiro. Sorti à la mi-temps, Gameiro souffre d’une légère douleur au psoas gauche, comme l’a confié l’adjoint du Racing, Mathieu Le Scornet, en conférence. Une blessure sans gravité, mais qui nécessite de ne prendre aucun risque au vu de la profondeur de banc inexistante sur le front offensif pour le moment. Toujours privé d’Ajorque et Mothiba dans le secteur offensif, Julien Stéphan doit composer avec très peu d’options en attaque. Gameiro et Diallo représentent les les deux seules cartouches offfensives depuis plusieurs matches.