Deux jours avant d’aller défier Metz (dimanche, 13h) au stade Saint-Symphorien, Lebo Mothiba s’est prêté au traditionnel jeu des questions/réponses avec les journalistes à l’occasion de l’habituelle conférence de presse d’avant-match ce vendredi matin.
Vous sortez d’un match qui était très compliqué et vous avez sur revenir… Est-ce de bon augure pour la suite ?
Oui, c’est vrai qu’on n’a pas fait une bonne première mi-temps. C’était un match difficile face à une bonne équipe de Montpellier (2-2) qui est agressive et va vite vers l’avant. C’était dur pour nous. Puis, on est rentré au vestiaire et le coach a parlé avec nous pour vraiment nous pousser. Il nous a demandé de les presser, d’aller gagner les ballons haut pour attaquer tout de suite. C’est ce qu’on a fait et, en deuxième mi-temps, on a été meilleur qu’en première. On a pris un point après avoir été mené de deux buts en réussissant à revenir au score (2-2). C’est bien pour le mental et la confiance des joueurs. On doit continuer comme ça et se battre tout le temps.
Tu disais que tu étais satisfait d’avoir fait la préparation estivale et de marquer deux buts en championnat… L’an dernier, on t’a vu quelques fois mais pas dans la durée : est-ce que c’est cette régularité qui te manque ?
Le temps de jeu, je ne sais pas puisque ça fait longtemps que je ne jouais pas. Donc, je ne sais pas si je peux jouer 90 minutes. La première fois que j’ai fait un match entier en trois ans, c’était le match de préparation contre le Werder Brême le 5 août dernier. Il faut continuer à travailler à l’entraînement ! Le coach et l’équipe sont là pour m’aider. J’ai besoin de rester positif et tout va venir. Petit à petit, l’oiseau fait son nid.
Malgré toutes tes blessures, comment faisais-tu pour garder espoir ?
Je viens de très loin en Afrique. Quand tu es en France, c’est une chance parce que beaucoup de joueurs africains veulent jouer en Europe, et moi, j’ai cette chance de jouer en Ligue 1 dans l’un des meilleurs championnats au monde. Alors, je reste toujours positif ! Lorsque j’étais en académie en Afrique, il y avait 60 joueurs et je suis le seul ayant réussi à venir ici. Tout ce qui se passe pour moi : c’est un rêve. Je garde chaque jour le sourire même si, parfois, c’est compliqué.
Lors de la dernière trêve internationale, tu as été sélectionné avec l’Afrique du Sud pour la dernière fois depuis près de trois ans. Quel sentiment t’a parcouru ?
J’étais très content, cela faisait longtemps ! La dernière fois que j’étais avec l’Afrique du Sud, c’était en 2019. J’y suis retourné et je suis heureux. Je n’avais jamais parlé avec le coach et je ne le connaissais pas. Tout comme les joueurs. Quand je suis arrivé, je ne connaissais plus que deux ou trois joueurs. Les autres, c’étaient des nouveaux. Il y a beaucoup de talents en Afrique du Sud et j’étais content d’être là-bas avec eux.
Peux-tu nous rappeler comment est née ta célébration de but ?
Quand j’allume le générateur, c’est parce qu’en Afrique, on a des problèmes avec les lumières (rires). De temps en temps – quand on regarde la télé par exemple – tout s’éteint d’un coup et il n’y a plus d’électricité. Alors pour faire redémarrer le tout, tu as besoin d’un générateur. Quand je fais la célébration, c’est pour ramener la lumière. Les autres joueurs maîtrisent bien ma célébration, c’est magnifique.