L’occasion était belle, sans doute trop belle pour Stefan Mitrovic et sa bande. Au coup d’envoi de la rencontre de ce dimanche le Racing comptait neuf points d’avance sur son adversaire du jour, Nantes. Le mot d’ordre était plus simple, ne pas perdre pour conserver cette avance confortable. Malheureusement, comme à chaque fois depuis le début de cette saison, le club alsacien n’a pas su profiter de la situation et risque de devoir regarder dans son rétroviseur jusqu’à l’ultime journée du championnat face à Lorient.
Première mi-temps quasi-parfaite
Une première mi-temps parfaite aurait voulu dire mener par au moins deux buts d’écart. Si le score à la pause n’était que d’un petit but d’avance en faveur de Strasbourg (1-0) il était compliqué d’imaginer un retour des Canaris tant la domination des Alsaciens s’est faite ressentir sur la pelouse. Pas la moindre occasion au bénéfice des hommes d’Antoine Kombouaré durant les 45 premières minutes. Il était plus que légitime que d’attendre des Racigmens une confirmation lors du second round.
Et soudain…
Il est encore difficile de trouver une explication à la débandade du Racing en seconde période. Alors que tout allait pour le mieux, la machine s’est enrayée. Sur la deuxième action nantaise de la partie, Castelletto reprend le ballon de la tête après un énorme cafouillage dans la surface alsacienne. Un but comme on peut en voir assez souvent malheureusement. Le plus dommageable reste cependant le second but adverse inscrit à la 76ème par Ludovic Blas. Une longue relance d’Alban Lafont face à une équipe strasbourgeoise coupée en deux. Malgré les cris de Thierry Laurey demandant à Lionel Carole et Anthony Caci de remonter afin de stopper la remontée de Chirivella, la défense du RCS resta impuissante face à Moses qui avait tout le loisir de mettre le ballon en retrait pour Ludovic Blas qui n’a pas tremblé face à Matz Sels et permis ainsi à son équipe de mener pour la toute première fois de la rencontre.
Un Racing aux deux visages, sérieux et appliqué en première période, apathique en seconde. Un revers qui fait terriblement de mal aux Strasbourgeois qui ne comptent plus que six points sur le barragiste, et cela, à quatre rencontres de la fin de la saison. En conférence de presse d’après-match Antoine Kombouaré n’a pas caché qu’il aurait préféré être dans la peau du club bas-rhinois actuellement, des mots qui ne trouveront sans doute pas écho au sein des supporters alsaciens.
Strasbourg est passé au travers de la seconde période et le visage affiché par certains joueurs est très clairement insuffisant. Il faudra des prestations bien plus solides au cours des prochaines rencontres, sans quoi, la dernière journée de Ligue 1 pourrait se transformer en cauchemar. L’heure n’est pas à la crise, mais tirer la sonnette d’alarme serait un moindre mal. Quatre rencontres pour prendre trois points et assurer sa place dans l’élite du football français pour la saison à venir, seuls les joueurs pourront faire en sorte de sauver le club, mais sûrement pas avec le même niveau d’envie affiché en deuxième mi-temps !