Dans une ambiance de fête, le Racing Club de Strasbourg a livré devant son public une excellente prestation, ponctuée par cinq réalisations (5-1). Un match maitrisé, surtout en deuxième période, où Nordine Kandil et Mouhamadou Diarra ont eu l’honneur de faire leurs grands débuts en professionnel avec le Racing.
La Ligue 1 Uber Eats est de retour. Après une énième trêve internationale, le Racing Club de Strasbourg retrouve son stade de la Meinau et accueille Saint-Étienne, pour le compte de la 10ème journée de championnat. Les joueurs strasbourgeois restent sur le bon résultat nul décroché à Montpellier (1-1), tandis que l’adversaire du jour n’a toujours pas gagné cette saison, avec une triste dernière place au classement. À noter qu’Adrien Thomasson et Alexander Djiku sont suspendus pour ce match.
Au niveau de la composition, il n’y a pas vraiment de surprises étant donné l’absence de certains cadres. Nous retrouvons comme d’habitude le 5-3-2 sur le papier, qui sera amené à évoluer, notamment en phase offensive. Devant, c’est le duo Ajorque – Gameiro qui est aligné. Dans ce premier quart d’heure, peu d’occasions réelles à se mettre sous la dent. Aucune équipe ne semble pour le moment prendre l’avantage dans le jeu, et chacune essaye de construire calmement. Gameiro essaye de lancer des appels, mais la passe est trop longue vers le gardien (12ème). Quelques secondes plus tard, l’attaquant français est trouvé dans la surface, tarde à prendre une décision, puis s’écroule (13ème). L’arbitre ne bronche pas, et le jeu se poursuit, malgré les sifflets de la Meinau. Au fur et à mesure, c’est bel et bien le Racing qui pose majoritairement le pied sur le cuir. Mais l’ASSE commence à presser le pas, et Ryad Boudebouz est proche, après un joli geste technique sur Perrin, de trouver un partenaire en retrait dans la surface, mais la défense alsacienne veille (17ème). Pour une faute évitable, Frédéric Guilbert écope d’un carton jaune (18ème). Puis sur un corner frappé côté droit, Maxime Le Marchand monte plus haut que son adversaire direct, et bat d’une tête placée le gardien stéphanois (1-0, 26ème). Le RC Strasbourg prend l’avantage au tableau d’affichage, et met fin au temps fort des visiteurs, qui durait depuis quelques minutes.
Motivés, les locaux se montrent très impliqués, et récupèrent rapidement les ballons. Jean-Eudes Aholou, sur l’un d’eux, tente même sa chance mais sa frappe passe à côté (28ème). Mais Saint-Étienne montre lui aussi des intentions similaires, et Wahbi Khazri s’illustre par une madjer bien sentie, captée par Matz Sels (32ème). Sur une combinaison dans le couloir gauche, Anthony Caci n’hésite pas à prendre la profondeur pour amener le danger, et servir ses attaquants dans la surface. Ludovic Ajorque propose un appel croisé au premier poteau, et le centre du latéral gauche strasbourgeois est touché par Zaydou Youssouf, qui le propulse dans ses buts (2-0, 38ème). Sous la pression, la défense stéphanoise marque contre son camp, car Ajorque rôdait juste derrière. Quelques minutes plus tard, nouveau coup dur pour les joueurs de Claude Puel. Auteur d’une faute sur Ajorque justement, Zaydou Youssouf encore lui, est expulsé de la rencontre pour un carton rouge (44ème). La partie ne semble tourner que d’un coté, mais juste avant la mi-temps, le buteur Le Marchand provoque un pénalty après un tacle peu maîtrisé sur Arnaud Nordin (45+3ème). Saint-Étienne a l’occasion de se relancer avant la pause, et Wahbi Khazri le transforme pour réduire l’écart (2-1, 45+5ème). Au coup de sifflet de Monsieur Lesage, le Racing mène 2 buts à 1, mais s’est compliqué la tâche en concédant ce pénalty dans les derniers instants. Les Verts vont y croire, mais évolueront en infériorité numérique pour le reste de la rencontre.
C’est reparti avec ce second acte, qui débute comme le précédent avait terminé. Nous sommes dans un temps fort du Racing au retour des vestiaires, où Ludovic Ajorque a l’opportunité de tripler la mise. Anthony Caci à la passe, l’attaquant à la réception, qui ne peut qu’effleurer le ballon devant le gardien (53ème). Le RC Strasbourg retrouve une sérénité contagieuse, et fait tourner le ballon patiemment, de façon à trouver le bon décalage au bon moment. Alors que l’ASSE procède à plusieurs changements, les Alsaciens poursuivent leurs efforts et souhaitent inscrire ce troisième but si important dans la dynamique du match. Gerzino Nyamsi profite des centres et autres corners pour se placer dans la surface et tenter de reprendre des ballons de la tête, comme sur cette situation à la 66ème minute. Julien Stéphan décide à son tour de manier son effectif. Double changement pour les locaux : Bellegarde et Prcic entrent, et remplacent Liénard et Aholou (67ème). Sur une action magnifiquement jouée avec ce renversement côté droit sur Sissoko, ce dernier ajuste un centre tendu dans l’axe dans la surface des Verts, pour que Gameiro, libre de tout marquage, puisse pousser le ballon dans les filets (3-1, 69ème). Intenable depuis son envolée au score, le Racing continue ainsi. En procédant avec le même schéma et en utilisant donc le couloir droit, Ibrahima Sissoko est à nouveau passeur décisif, cette fois-ci pour l’autre buteur Ludovic Ajorque (4-1, 73ème). Le numéro 25 strasbourgeois devance son vis-à-vis, et accompagne le bon centre d’un plat du pied astucieux.
Avec désormais trois buts d’écart et en supériorité numérique, le RCSA se permet de vivre un dernier quart d’heure sans crainte. L’occasion justement de profiter pleinement en jouant sans pression, comme sur ces tentatives de Prcic (76ème) et de Le Marchand (77ème). Julien Stéphan va même donner l’immense opportunité à Nordine Kandil de faire ses grands débuts en professionnel avec le Racing, qui remplace Kévin Gameiro, applaudi à sa sortie (82ème). De son côté, Diallo entre à la place d’Ajorque (82ème). Et comme un symbole, c’est le tout jeune Kandil de 19 ans qui donne une passe millimétrée dans la profondeur pour l’autre entrant Habib Diallo. Le Sénégalais est bien lucide pour remporter son face à face (5-1, 85ème). Le scénario est parfait aujourd’hui à la Meinau, pour les joueurs comme pour le public venu nombreux. Dernier choix du banc strasbourgeois, avec là aussi les débuts en professionnel de Mouhamadou Diarra, le jeune milieu de 17 ans qui prend la place de Sissoko, double passeur décisif (89ème). Il n’y aura pas de temps additionnel, et nous en resterons là.
C’est terminé, le Racing Club de Strasbourg, étincelant, a étrillé l’AS Saint-Étienne (5-1) en infériorité numérique, notamment au terme d’une seconde période très prolifique. Un grand match des Strasbourgeois dans une ambiance de fête, où les jeunes Kandil et Diarra ont eu l’honneur de disputer leurs premiers minutes en professionnel.