Au terme d’une longue partie de trois périodes de 45 minutes, le Racing Club de Strasbourg a alterné entre le bon et le moins bon. D’abord avec un onze semble-t-il prochainement titulaire, Strasbourg a mal débuté en étant mené de deux buts, avant de revenir dans la partie grâce à ses jeunes pousses, aussi volontaires que fougueux. Un mélange des sentiments face à la belle adversité du SC Fribourg.
Après avoir affronté le FC Sion, le Racing retrouvait une autre équipe qui avait animé sa préparation estivale de la saison dernière. À l’été 2021, Strasbourg et Fribourg s’étaient rencontrés pour disputer deux rencontres consécutives au Stade de la Meinau. Cette année, le format de trois périodes de 45 minutes a été adopté.
Avec une première composition qui semble regrouper les futurs titulaires (sans compter les absences de Bellegarde, Sissoko et Ajorque), le Racing a tranquillement pris son temps pour se mettre en marche. Dans un premier quart d’heure plutôt calme et pauvre en occasions, le SC Fribourg s’est servi d’une longue séquence de possession pour débloquer la rencontre. À l’issue d’un beau mouvement où quasiment tous les joueurs allemands ont touché le ballon, le milieu de terrain Ritsu Doan a converti la première situation des siens, d’une frappe puissante à mi-hauteur, en pleine surface de réparation (0-1, 14ème). Bien moins entreprenants balle au pied, les Strasbourgeois ont été surpris par la qualité de jeu des allemands, à nouveau en position de frapper au but (21ème).
Petit à petit, le Racing a retrouvé des couleurs, et via une excellente passe en profondeur d’Habib Diallo et un face à face de Gameiro, a fait parcourir le premier frisson dans les tribunes colmariennes (25ème). Les hommes de Julien Stéphan ont posé davantage le pied sur le ballon, et ont inquiété la défense adverse par des centres dans la surface, ou des tentatives, comme celle de Prcic (35ème), ou celle manquée de Diallo (37ème). Mais à la suite d’une perte de balle évitable dans son propre camp, le Racing s’est laissé surprendre par le jeu rapide de son adversaire, qui en deux touches de balle, a doublé la mise de façon clinique (0-2, 40ème).
La jeunesse pour revenir dans la partie
Pas de changement au retour des vestiaires pour la deuxième période (sur trois). En l’absence de Bellegarde qui avait marqué sur coup franc direct contre le FC Sion, c’est Dimitri Liénard qui s’est chargé du coup de pied arrêté, offrant à Prcic une possibilité de frapper loin des cages (47ème). Freiné sur quelques séquences par du déchet technique, le RC Strasbourg peine à aller au bout de ses actions. Le plus beau mouvement côté Racing est l’oeuvre de Sanjin Prcic, facile techniquement pour trouver la tête de Thomasson dans la surface, sans que celui-c ne trouve le cadre (59ème). Une nouvelle occasion de manquée par les Strasbourgeois, qui n’a pas faibli leur vis-à-vis, au contraire. Comme un avertissement, le SC Fribourg a rappelé combien il restait maître de la rencontre, comme sur cette reprise de volée qui ne passe pas loin du cadre (61ème).
Rien n’a souri au RCSA. Même Habib Diallo, héritant d’un mauvais dégagement du gardien, n’est pas parvenu à marquer, seul face au gardien qui s’était empressé de plonger dans ses pieds (66ème). Mais les Alsaciens ont monté le ton. Maxime Le Marchand s’est même essayé de loin (73ème), obligeant le gardien à sortir une belle parade. Puis parce qu’on le sentait venir, le premier but du Racing dans ce match fut inscrit par Kévin Gameiro (1-2, 75ème). Grâce à une transition rapidement jouée en profondeur, et intelligemment construite par Habib Diallo, qui a décalé sur son coéquipier d’attaque, seul devant le but vide. Le bon moment pour Julien Stéphan de procéder à une revue complète de son onze de départ (80ème). Les jeunes entrevus lors des précédents matchs ont fait leur retour, à l’image de Nuss, Kaba, Bouebari, Kanouté ou encore Jean. Comme un élan supplémentaire amené par cette jeunesse dorée, le Racing a égalisé grâce à la frappe puissante de Moïse Sahi Dion, au terme d’une action initiée depuis Doukouré en défense (87ème). Au bout de 90 minutes, Strasbourg a refait son retard.
Fougue, volontarisme et transmissions rapides
Logiquement plus frais que leurs coéquipiers, les jeunes joueurs ont imprimé un rythme plus virevoltant. Sans se procurer de nombreuses occasions, c’est surtout la vitesse des transmissions qui a évolué. À l’image de la transition qui a engendré le troisième but sur pénalty du Racing, transformé par Aholou (3-2, 105ème). Au départ de l’action, c’est à nouveau Moïse Sahi Dion qui s’est montré décisif, en poussant le défenseur à la faute. Les hommes de Julien Stéphan étaient même tout proches d’aggraver le score, si la défense allemande n’avait pas dégagé en catastrophe le centre d’Antoine Nuss (111ème). Strasbourg tente d’asseoir une domination passagère, de par notamment le jeu long millimétré d’Ismaël Doukouré, toujours à l’aise pour casser des lignes et trouver des Strasbourgeois plus haut sur le terrain.
Ce Racing, en grande partie composé de jeunes joueurs, excepté Kawashima et Aholou, n’a pas assommé son adversaire dans le jeu. Il a même parfois dû défendre en reculant. Mais l’attitude avec ballon des jeunes pousses a fait mal au SC Fribourg, souvent dépassé lorsque les Strasbourgeois les ont pris de vitesse. En fin de match, les Allemands se sont montrés plus dangereux en camp adverse, et ont fini par égaliser en profitant d’un mauvais marquage des Strasbourgeois. Seul à la réception d’un centre, le Ghanéen Kyereh a pu tranquillement reprendre le ballon de la tête et tromper Kawashima (133ème). En guise d’ultime action de cette partie de trois périodes de 45 minutes.