Après onze rencontres de Ligue 1 le Racing végète à une bien triste 19ème place. Le RC Strasbourg a d’ores et déjà concédé neuf revers depuis le début de la saison et sa défense est tout simplement la dernière du championnat avec 23 buts encaissés, soit plus de deux par rencontre.
La direction du club alsacien portée par Marc Keller semble toujours faire confiance à Thierry Laurey, arrivé sur le banc du Racing en 2016 et cela malgré ce très mauvais début de saison. Est-il encore question de début de championnat après onze journées ? Pas certain puisque le premier tiers de la saison est presque atteint.
Quel est le problème ?
Le rôle des journalistes est d’établir des constats comme a pu le souligner l’entraîneur strasbourgeois. Le premier constat n’est autre que celui porté sur la faiblesse défensive du club bas-rhinois. Comme précisé plus tôt, le Racing a vu ses filets trembler à 23 reprises. C’est presque le double de la saison passée à pareille époque (12 buts concédés après 11 journées). Des errances inhabituelles des défenseurs alsaciens qui ont permis aux équipes adverses d’inscrire au moins trois buts dans une rencontre à cinq reprises (Lorient, Monaco, Lille, Lyon et Montpellier). Le RCS a conservé sa cage inviolée qu’à deux petites reprises cette saison (Dijon et Brest) et s’est imposé lors de ces deux fois.
Courrir après le score
Cette vilaine habitude qui empêche grandement les joueurs de se libérer. Sur onze rencontres, le Racing a été mené à huit reprises. Hormis face à Lorient, jamais Strasbourg n’a été devant au score sur une rencontre où il s’est incliné. Par ailleurs, sur ces huit rencontres en question, le Racing n’est parvenu à égaliser qu’une seule fois et c’était ce week-end face à Montpellier. Mené 2-0 le RCS est revenu à 2-2, puis mené 3-2 avant de revenir à 3-3 avant de s’incliner sur un but intervenu en seconde période.
Du mal à se remettre dans le bain.
Un quart des buts concédés l’ont été lors du retour des vestiaires. Six buts encaissés de la 46ème et 60ème minute de jeu. Quatre pris dans le premier quart d’heure des rencontres, soit environ la moitié des buts. Ce qui prouve une fois de plus que certains joueurs manquent de concentration dans les moments charnières des rencontres.
Problème de système ou d’animation ?
Il est facile de faire des constats, c’est une vérité. Trouver des solutions lorsque les choses vont mal est sans aucun doute beaucoup plus compliqué. Unique certitude du moment, certains joueurs n’affichent pas le niveau de jeu escompté. Un manque criant de joueurs de caractère comment avaient pu être Pablo Martinez, Anthony Gonçalves ou encore Jonas Martin. Thierry Laurey va désormais devoir trouver la formule magique afin de voir son équipe venir à bout de Rennes ce vendredi soir lors de la 12ème journée de championnat. Dans le cas inverse, il se murmurerait que cette rencontre pourrait être la dernière danse du coach strasbourgeois à la tête de l’équipe.
Ce week-end le RC Strasbourg a une nouvelle fois dû baisser pavillon. Quatre buts concédés sur une multitudes d’erreurs individuelles. Problèmes de marquage de Mohamed Simakan sur les deux premiers buts, Jean-Eudes Aholou laisse filer Delort sur le troisième but et sur le quatrième, Koné se fait prendre dans les airs et Mitrovic est trop loin de Laborde qui crucifie Kawashima d’une superbe reprise du droit.
Thierry Laurey a finalement mis en place un système à quatre défenseurs lors du match à Montpellier : Caci, Mitrovic, Koné et Simakan. Un milieu à quatre également et deux attaquants que sont Ajorque et Diallo. Seul problème, le travail de récupération effectué par le duo Aholou et Sissoko s’est effectué en dilettante, la preuve en est sur le troisième but lorsque Delort est en surnombre dans la surface alsacienne, passant tranquillement devant Jean-Eudes Aholou à l’entrée de la surface sans que ce dernier ne prenne la mesure de la situation. Dans la construction, Ibrahima Sissoko affiche également ses limites lors de cette saison.
L’état d’urgence est désormais décrété et il va impérativement falloir s’imposer face à Rennes sous peine de voir le spectre de la Ligue 2 se transformer en triste réalité.