Véritable légende de la sélection japonaise, Eiji Kawashima va disputer sa quatrième Coupe du monde consécutive sous les couleurs du Japon cet hiver au Qatar. Du haut de ses 39 ans, le portier strasbourgeois compte 95 sélections et a tout connu sous les couleurs de son pays. Champion d’Asie en 2011, l’ancien gardien du Standard de Liège est aujourd’hui l’homme d’expérience des Samouraï Blue. Dans un point presse organisé par le Racing, Eiji Kawashima s’est confié sur le mondial qui arrive.
Quatre Coupes du monde de suite avec le Japon c’est un sacré exploit ! Quel est ton sentiment à quelques jours du début de la compétition ?
« Pour cette quatrième Coupe du monde que je dispute, je n’ai pas de sentiment différent. Chaque fois c’est quelque chose d’unique et hors norme. Je suis impressionné. Je me sens comme la première fois, même si avec l’expérience que j’ai acquis, je vois certaines choses différemment. »
Justement, tu fais partie des piliers de cette équipe japonais qui mêle expérience et jeunesse. Quel est ton rôle au sein de ce groupe ?
« Après 2018, l’équipe a beaucoup changé avec l’arrivée du nouveau sélectionneur, Hajime Moriyasu. Beaucoup de nouveaux joueurs, notamment des jeunes, ont ramené du dynamisme dans le groupe. Le coach a beaucoup réfléchi pour construire ce groupe. Mon objectif est de toujours être présent pour le groupe et ainsi faire en sorte que tout le monde suive le bon chemin pour amener le Japon le plus loin possible! ».
Le Japon a une poule très relevée avec notamment l’Espagne et l’Allemagne, deux favoris de la compétition, comment abordes-tu ces rencontres ?
« On sait qu’à la Coupe de monde, ce ne sont pas toujours les favoris qui passent, c’est la magie de cette compétition. Mais on sait aussi que c’est un groupe compliqué, même le Costa Rica, autre outsider, c’est costaud, il faut l’admettre. On reste concentré pour faire mieux qu’en 2018 (NDLR : huitième de finale perdu contre la Belgique sur le score de 3-2). »
Le sélectionneur a fixé l’objectif d’atteindre les quarts de finale de la compétition, c’est faisable selon toi ?
« On a travaillé sur les quatre dernières années avec cet objectif en tête d’aller jusqu’aux quarts de finale. C’est réaliste pour nous. Certes, c’est ambitieux mais on a de la qualité dans ce groupe, particulièrement avec de nombreux joueurs qui jouent aujourd’hui en Europe. Je pense qu’on peut faire mieux que 2018 ».
Comment on fait pour se concentrer sur la Coupe du monde quand on joue la plupart du temps loin de son pays comme toi ?
« Je ne joue pas beaucoup ici, mais c’est toujours le club qui passe avant la sélection. Je pense en premier au travail que je fais ici pour ensuite aller en sélection. Le travail que je fais ici est prioritaire. Je me sers ensuite de ce que je fais au Racing pour le mettre au service de la sélection nationale ».
Par Evan Hamdaoui et Hugo Burduche