Absent lors du déplacement à Paris mercredi (2-1) pour un pépin musculaire contracté durant la préparation hivernale, Dimitri Liénard est à nouveau opérationnel. Le capitaine du Racing sera disponible pour la réception de Troyes, lundi 2 janvier (15h), pour le compte de la 17e journée de Ligue 1. Venu se présenter devant la presse ce vendredi, à 72 heures d’une rencontre ô combien importante à la Meinau, le natif de Belfort a fait le point sur son état physique et les ambitions du Racing pour qui « prendre des points est devenu une urgence ».
Sur son état physique
Je récupère bien. Je devrais être à disposition du coach pour le match de lundi (15h) face à Troyes. Je ne ressens plus de gêne ! J’ai eu une petite blessure musculaire pendant la préparation. Je pensais qu’elle était partie puisque je me suis entraîné correctement jusqu’au match contre Karlsruhe (21 décembre, NDLR) mais, après le match, j’ai ressenti une douleur quasiment dans la même zone. J’ai été contraint de reprendre un peu de repos pour pas que ça lâche complètement. J’ai repris depuis plusieurs jours avec notre préparateur (Guillaume Jahier, NDLR), et ça se passe plutôt bien. J’ai récupéré et bien bossé de mon côté.
Sur la défaite frustrante à Paris
Devant mon poste de télévision, j’ai trouvé que c’était un très bon match des Bleus. J’ai vu une équipe bien disciplinée avec beaucoup d’énergie, alors qu’elle était, il faut l’avouer, très amoindrie. Le coach a dû bricoler pour ce match avec plusieurs joueurs qui n’évoluaient pas à leur poste de prédilection. J’ai vu un groupe qui s’est bien battu, mais ça ne s’est pas joué à grand chose au Parc des Princes. Malheureusement, nous sommes revenus en Alsace avec zéro point. Il faut encore faire plusieurs ajustements, mais l’état d’esprit est le bon. C’est celui-là qui nous permettra de sortir la tête de l’eau. Prendre des points devient une urgence. C’était un bon match, mais nous n’avançons toujours pas au classement (Strasbourg pointe à l’avant-dernière place de la Ligue 1 avec 11 points, NDLR).
Une défaite encourageante pour la suite ?
Ce qui est encourageant, c’est de faire un bon match à Paris. Avant le match, avec beaucoup de blessés, et sans mettre le onze pressenti, on ne s’attendait clairement pas à ce scénario. Le contenu a été bon. Il y a de quoi cultiver des regrets. Si tu perds 3-0 c’est différent. Tu rentres chez toi et tu sais que le PSG était nettement supérieur. La défaite est plus facilement encaissable. Mais là, il y a de quoi être frustré parce que à 1-1, c’était peut-être possible d’aller chercher les trois points. Au final, le génie (Mbappé, NDLR) vient te planter un but. Evidemment, ce scénario est rageant.
Le match contre Troyes
Maintenant, il faut se concentrer sur le match très important contre Troyes. Les coéquipiers sont passés à autre chose. Il faut s’accrocher en étant irréprochables sur mais également en-dehors du terrain parce que la moindre petite erreur coûte très chère cette saison. Une prise de conscience collective est nécessaire pour être focus ensemble sur le même objectif : sauver le club. Une situation comme celle vécue à Ajaccio – prendre quatre buts après avoir mené 2-0 – je n’ai jamais vécu cela. Ca prouve bien qu’il faut inverser les voyants pour espérer se maintenir en Ligue 1. C’est ce que je vais essayer de véhiculer à mes coéquipiers !
« Le match contre Troyes peut entraîner une nouvelle dynamique. Mais il faut prendre les trois points, nous n’avons plus le choix. Tout le monde au club doit se mettre en mission commando. »
J’ai regardé les matches de reprise, dont celui de Troyes face à Nantes (0-0). C’est une formation de Ligue 1 avec de très bons joueurs, mais j’ai plutôt tendance à me concentrer sur nous et nos forces. Il faut évidemment faire attention aux forces adverses, mais c’est ce que l’on doit faire qui m’importe. Si l’on propose ce que l’on sait faire, il n’y a pas de raison que ça se passe mal.
La pression d’avoir des résultats ?
La saison dernière, nous avions une pression positive qui nous poussait à aller chercher encore plus haut. Cette saison, c’est autre chose. La pression est synonyme d’urgence en ce moment. C’est la 17e journée face à Troyes. Si à domicile contre cette équipe on ne prend pas les trois points, ça risque d’être très difficile derrière. Lorsqu’il restera dix matches, s’il faut en gagnant sept pour se maintenir dans l’élite, ça s’annonce fortement compliqué.
Le boycott des supporteurs à la Meinau
Quand je vous dis que tous les voyants ne sont pas positifs, c’est effectivement bien le cas. Je n’ai pas eu l’occasion de parler avec des amis, ou des connaissances qui sont habituellement présents à la Meinau, mais sans le kop et les fidèles supporteurs pour ce match très important pour le club… On doit encore être plus concentré sur ce match, certes un lundi à 15 heures, mais nous sommes des professionnels. Nous savons nous adater aux différents créneaux. Je ne pense pas que c’était le moment idéal de faire une grève, même si je peux comprendre le ras-le-bol des supporteurs.
En tant que footballeur, on ne connait pas trop les jours féries, les week-ends… On nous demande de jouer au football,je pense que l’on gagne assez bien nos vies pour se soumettre à cela. Mais je peux comprendre que le public soit énervé par cette programmation un jour de semaine en plein après-midi alors que la plupart des gens travaille.
L’importance de ce public
Chez nous, le public est évidemment très important… On va faire ce qu’il faut sur le terrain, mais j’espère que le public présent va quand même nous soutenir. Maintenant, voilà, on ne peut pas renoncer à cette rencontre sous prétexte que le kop est absent. Nous ferons tout ce qu’il faut pour remporter ce match capital.
Le nouveau système
Depuis la préparation hivernale, le coach a voulu instaurer de nouvelles choses avec un nouveau schéma (un 4-4-2 en losange, NDLR). Certains joueurs qui ont joué contre Paris, n’avaient que très peu joué lors du cycle aller. Nous avons de très bons joueurs, il ne faut pas que le doute s’installe…
Ce que l’on a travaillé au Portugal, avec ce passage à quatre derrière, ç’a commencé à porter ses fruits contre Paris. Nous avons
vu de très bonnes choses sur ce match de reprise.. Maintenant, c’est à nous de jouer sur le reste du championnat.