Retour complet sur la dernière repétition du Racing Club de Strasbourg, ce mercredi sur le terrain d’entraînement de la Meinau face au Karlsruher SC (trois fois 45 minutes), à sept jours de la reprise du championnat à Paris. En quête d’une victoire pour se rassurer avant la reprise – eux qui n’en ont connu qu’une face à Angers (2-3) en championnat -, les Strasbourgeois ont craqué dans les derniers instants après avoir bataillé pendant près de 125 minutes pour ouvrir le score (1-1). Note positive, ils auront continué à basculer dans le nouveau schéma tactique voulu par leur entraîneur.
Pour son deuxième et dernier match amical de cette préparation hivernale, le Racing, privé de plusieurs de ses joueurs dans le secteur défensif, accueillait le voisin allemand de Karlsruhe (13e de 2. Bundesliga), devant 300 spectateurs ce mercredi après-midi (16h) sur le terrain d’entraînement de la Meinau. Une rencontre au format non conventionnel de trois fois 45 minutes comme ultime test avant la reprise du championnat le 28 décembre prochain contre le Paris-Saint-Germain au Parc des Princes.
Sans Maxime Le Marchand (dos), Colin Dagba (mollet) et Thomas Delaine (quadriceps) en défense, mais également les milieux Nordine Kandil (pied) ou Jean-Eudes Aholou (alerte musculaire), absent de dernière minute, Julien Stéphan a toutefois décidé de continuer à mettre en place son 4-4-2 en losange, déjà expérimenté lors de la défaite face au Feyenoord Rotterdam (0-1) la semaine passée en stage au Portugal.
Cette défense à quatre contre Paris ?
Dans ce système reposant sur une défense à quatre – qu’il avait adopté contre Lorient (1-1, le 13 novembre dernier) avant l’interruption des championnats liée à la Coupe du monde -, délaissant ainsi son traditionnel 3-5-2, le technicien breton a fait confiance à une charnière composée de Gerzino Nyamsi et Lucas Perrin. Sur le flanc droit, le jeune défenseur central Ismaël Doukouré est testé tandis que Karol Fila, latéral droit de profession, occupe le couloir gauche.
Alors qu’Alexander Djiku et Ronaël Pierre-Gabriel, tous les deux suspendus pour le déplacement à Paris, ont démarré cette première mi-temps sur le banc, Stéphan a probablement lancé la défense qui devrait aller défier le leader du championnat à la fin du mois. Devant eux, un losange strasbourgeois composé de Sanjin Prcić et Adrien Thomasson, respectivement aux pointes basse et haute, avec Habib Diarra, à gauche, et Jeanricner Bellegarde de l’autre côté du rectangle vert. Devant, Ludovic Ajorque et Kevin Gameiro se partagent l’attaque alsacienne. Brassard bien serré sur le haut de sa manche, Matz Sels protège les cages du Racing.
De belles combinaisons, du gâchis dans le dernier geste…
Face à une formation allemande difficile à bouger et bien regroupée, les Racingmen peinent à se rapprocher du but adverse dans les vingt premières minutes. Leur première occasion survient par l’intermédiaire d’Ajorque, lancé en profondeur et auteur d’une frappe repoussée par le portier visiteur (22′). De quoi lancer le match des Bas-rhinois. A quatre reprises, des combinaisons aboutissant à des frappes et mêlant les trois offensifs (Thomasson, Ajorque et Gameiro) auraient pu mener à une ouverture du score côté Strasbourg.
Sans avoir été inquiétés, mais en manquant d’efficacité dans le dernier geste, les Bleus terminent ce premier acte sur un score vierge (0-0, 45′). Hormis le but d’Ajorque finalement refusé par l’arbitre de la partie, M.Léonard, qui a estimé que le Réunionnais avait fait faute sur le gardien adverse à la suite d’un corner de Bellegarde dévié de la tête par Thomasson (57′), les Asalciens ne sont pas vraiment en vue dans le premier quart d’heure de la seconde manche.
Des changements mais toujours pas de but !
Et pendant que Sels veille au grain sur deux situations allemandes – une frappe lourde (58′) puis un cafouillage dans sa surface (65′) -, Stéphan en profite pour procéder à ses trois premiers changements. Habib Diallo pour Ajorque, Dimitri Liénard – qui récupère le brassard de capitaine – pour Diarra et Lebo Mothiba pour Gameiro.
Sur l’un de ses premiers ballons, le Sud-Africain parvient à déborder le gardien de Karslruhe, mais sa tentative de centre s’avère être sans danger (75′). Ibrahima Sissoko remplace Prcic, Pierre-Gabriel supplée Doukouré tandis que le jeune Franci Bouebari prend la place de Fila à dix minutes du terme de ce deuxième acte. Après 90 minutes, Strasbourgeois et Badois se quittent à nouveau sur un frustrant match nul (0-0), toujours à l’avantage des locaux dans l’animation du jeu…
Enfin un but… puis l’égalisation…
Pour les 45 dernières minutes de cette trilogie, Stéphan fait respirer ses hommes ayant disputé l’intégralité des deux premières mi-temps. Ainsi, Sels, Nyamsi, Perrin, Bellegarde et Thomasson laissent respectivement leur place à Eiji Kawashima, Alexander Djiku ainsi qu’aux jeunes Antoine Nuss, Jordan Robinand et Lorenzo Depuidt qui entrent en jeu.
Pas loin d’une demi-heure plus tard, l’ultime changement strasbourgeois voit Pierre-Gabriel (entré à la 75′) céder sa place au précoce Tom Saettel (126′). Porté par l’envie contagieuse de bien faire de ses jeunes coéquipiers, l’expérimenté Liénard lance Diallo, qui déborde sur l’aile gauche pour trouver Mothiba, au point de pénalty, et qui n’a plus qu’à pousser la balle au fond des filets (1-0, 125′). Dans la foulée, Kawashima, battu quelques instants plus tôt sur un lob refusé pour une position d’hors-jeu, se fait tromper sur une sublime demi-volée de Jensen à l’entrée de la surface (1-1, 133′).
Si l’essentiel ne résidait pas vraiment dans le résultat, les Bleus n’ont pas fait le plein de confiance avant de renfiler le bleu de travail dans une semaine chez l’ogre parisien.