Nommé capitaine du Racing en l’absence d’Habib Diarra, le Brésilien Andrey Santos honore parfaitement son nouveau statut. Sur le terrain au gré de performances excellentes et de 9 buts inscrits, et en dehors par sa joie contagieuse et surtout son apprentissage express du Français.
Quand il se présente aux journalistes, tout le monde sait désormais qu’il n’y aura plus besoin de traduire ses propos. Andrey Santos répond aux questions dans un Français simple mais qui s’améliore chaque semaine. Il comprend rapidement et se montre plus détendu en zone mixte. « C’était difficile pour nous en première période, mais on a été plus forts et plus concentrés ensuite », disait-il notamment après ce probant succès face à Lyon (4-2). Un apprentissage de la langue locale qui en dit long sur son professionnalisme et son investissement au quotidien à Strasbourg. Le tout avec une inconnue majeure qui concerne aussi d’autres joueurs : la continuité au club. Le milieu brésilien a de grandes chances de rejoindre Chelsea la saison prochaine mais fait l’effort de communiquer en français, ce qui est très apprécié au club et chez les supporters.
De grandes chances de rejoindre Chelsea parce que sur le terrain aussi, Santos fait des merveilles. Ce milieu de terrain possède une grande activité de couverture et récupère en moyenne 6 ballons par match (données SofaScore). La force de ses jambes lui permet de réaliser des tacles en restant debout sur ses appuis pour repartir et trouver une solution de passe vers l’avant. C’est aussi grâce à cette rapidité d’exécution du récupérateur Santos que le Racing est aussi intéressant en transition. Mais avant de récupérer le ballon, il faut gagner le duel avec l’adversaire. C’est le cas dans 66% de ses duels cette saison en Ligue 1. Le Brésilien s’est aussi adapté au changement de partenaire qui forme avec lui la ligne de deux devant la défense. Car en l’absence du capitaine Habib Diarra, Santos a appris à jouer à côté de Valentin Barco sans être moins performant. D’ailleurs, c’est à lui qu’est revenu le brassard de capitaine depuis la blessure du Sénégalais. Signe de la confiance aveugle que lui accorde l’entraîneur Liam Rosenior.
Avenir incertain car présent savoureux
Mais sa prouesse la plus saluée reste évidemment sa faculté à être décisif par le but. Le joueur prêté par Chelsea a déjà marqué neuf fois et impressionne par sa qualité de placement. Quand il reprenait des seconds ballons aux abords de la surface pour marquer en début de saison, il a désormais plus de liberté offensive et peut tenter sa chance de loin. Comme face à Toulouse (J26 – 2-1) où il a inscrit selon lui le plus beau but de sa carrière. Un rendement loin de passer inaperçu qui devrait sans surprise lui permettre de voir plus haut. « La Ligue des champions est un objectif réaliste, on va travailler pour aller le plus loin possible », promettait-il après Lyon. Impossible de savoir s’il restera au club ou si Chelsea lui donnera sa chance, mais il faudra se souvenir d’un Andrey Santos ravi de jouer ici et véritablement investi à Strasbourg.