Auteur d’une entame de match quasi parfaite (17′, 0-2), le Racing a complètement sombré sur la pelouse d’Ajaccio (4-2).
« Agir au lieu de réagir », tels étaients les mots de Ludovic Ajorque, jeudi en conférence, à 48 heures d’un déplacement important en Corse pour affronter Ajaccio. Des paroles aux actes puisque les Strasbourgeois, qui restaient sur deux matches à réaction contre Toulouse (2-2) et Marseille (2-2), sont entrés de la meilleure des manières dans leur rencontre contre l’avant-dernier de la Ligue 1 au départ de cette 14e journée de championnat. Sur un coup franc sifflé aux vingt mètres après une faute de main du défenseur corse Ismaël Diallo aux prises avec Ajorque et Kevin Gameiro, Jeanricner Bellegarde se charge d’expédier le ballon, d’une frappe enroulée du pied droit, dans la lucarne droite de Benjamin Leroy (6′, 0-1). Le milieu strasbourgeois en profite pour inscrire son premier pion de la saison.
Gameiro double la mise
Après avoir concédé l’ouverture du score sur le premier tir de la partie, les Ajacciens se reprennent devant leur public du stade François-Coty, mais se heurtent à une rigoureuse défense alsacienne qui laisse sagement passer ce temps fort pour refaire mal aux locaux. Sur un somptueux lob inventé par Gameiro, mis dans les meilleures dispositions par une relance aérienne de son capitaine Alexander Djiku, de retour en charnière centrale, le Racing se met à l’abri (17′, 0-2). Mais ce qui aurait pu être un long fleuve tranquille pour les Bleus va tourner au fiasco.
Trois pénaltys pour Ajaccio
En l’espace de sept minutes surréalistes, les hommes de Julien Stéphan vont complètement sombrer. D’abord, sur une faute de main de Thomas Delaine dans sa surface, Youcef Belailli se voit accorder un pénalty. L’Algérien ouvre son pied droit, attend que Matz Sels plonge, et trompe le portier belge en tirant plein axe (1-2, 33′). Et sur l’engagement qui suit, une perte de balle de Ronaël Pierre-Gabriel, côté droit, permet aux hommes d’Olivier Pantaloni d’égaliser dans la foulée. Le premier buteur ajaccien lance Romain Hamouma qui déborde et trouve Mounaïm El Idrissy dans l’axe. D’une frappe en pivot, l’attaquant français foudroie le gardien strasbourgeois dans sa lucarne droite (34′, 2-2).
Ce n’est pas fini. Un second pénalty en faveur d’Ajaccio, sur une nouvelle faute de Delaine, est transformé par… Belailli (3-2, 40′). Juste avant le retour aux vestiaires, comme un coup de massue sur des Strasbourgeois déjà au sol, l’ancien Brestois trouve Riad Nouri qui fait le break de la tête (45+3, 4-2). Impuissants en seconde mi-temps, Maxime Le Marchand et ses partenaires auraient même pu voir l’addition être encore plus corsée, sans mauvais jeu de mots, si Belailli n’avait pas manqué le troisième pénalty de la partie en faveur d’Ajaccio (63’). L’expulsion du défenseur ajaccien, Clément Vidal, après avoir fauché Mothiba qui partait seul au but (79′), n’y fera rien. Les Corses (17es) passent devant des Strasbourgeois désormais 18es et qui, selon les résultats de Brest (19e) et Angers (20e) dimanche, pourraient se retrouver derniers. Ce n’était pas le moment de perdre pied.