N2 : SR COLMAR – CRETEIL LUSITANOS 2-0
Grâce à la tonitruante et décisive entrée de Lenny Stolz, les Colmariens, après une première mi-temps quelque peu mitigée, remportent un succès mérité. Une victoire, avec du recul, quasi indispensable à la lecture des résultats des formations concernées par le maintien.
Stadium. Mi-temps : 0-0. 550 spectateurs environ. Arbitres : M. Thomas Vincent assisté par MM. Vincent Petton et Anthony Lapret. Les buts : Stoltz ( 75e s.p., 88e) pour Colmar
SR Colmar : Seyer – Diawara, (cap.), Meyer, Gisselbrecht (Grimm 79e) – Knoepffler (Benigni 46e), Estrada, Guillaume Jacquat, Yebra, Belahmeur – Kébé (Stoltz 64e), Julien Jacquat (Constant 36e).Entraineur : Jean Guy Wallemme
Créteil Lusitanos : Camara – Mahop, Sakava Sangola, Araujo (cap.), Fontinha – Gueye, Traore, Buni, Keita – Segagondji – Zhuri. Entraineur : Stéphane Masala.
Un peu à l’image du RC Strasbourg, dont la défaite à Lens (2-1) a précipité le club dans la zone de relégation, les Colmariens à Besançon, lors de leur dernière rencontre, aux termes d’un nul (0-0) sans saveur, se retrouvent aussi à présent en danger, au moment de croiser le fer avec les Cristoliens. Une formation qui n’a plus rien à craindre, ni à espérer à l’issue d’une saison loin des espérances affichées lors du début du cycle. L’occasion, peut-être, pour les Verts de remonter du gouffre- les Colmariens n’ont récolté que trois points lors des sept dernières rencontres- en s’agrippant à l’une ou l’autre branche salvatrice, synonyme d’un futur salut. Mais, d’entrée c’est plutôt les visiteurs qui prennent la rencontre par le bon bout quand Meyer (9e), sans doute le meilleur colmarien hier soir, écarte le danger devant Gueye qui avait perforé tout le flanc droit des locaux. La formation recevante se rebiffe néanmoins très vite par Belahmeur (11e) qui n’est pas loin de bonifier la longue percée de Yebra , Camara sauvant en corner. Si ensuite le soufflé retombe quelque peu c’est encore les banlieusards parisiens qui ne sont pas loin de débloquer le compteur par l’intermédiaire de leur capitaine Araujo qui bute sur Gisselbrecht(22e) à quelques centimètres de la ligne de but. Si Guillaume Jacquat (28e) fait encore preuve de répartie sur son coup franc qui n’est pas loin du cadre, sa formation doit malheureusement déplorer la blessure de son frère Julien (44e) qui regagne les vestiaires avant termes, juste avant ses coéquipiers, pas trop rassurés par une prestation mi-figue, mi-raisin.
L’énorme occasion d’entrée de Constant
Une reprise que les Verts débutent, la poisse collée aux crampons, quand Knoepffler, lui aussi touché, laisse sa place à Begnini, en devant de surcroit faire face à la première incursion d’Araujo(47e) qui au bout de sa frappe bien trop molle n’inquiète pas Seyer. La rubrique des occasions ratées va ensuite (54e) encore être alimentée par Kébé qui, en bonne position, voit sa balle se dérober du cadre. Dès lors, les actions s’enchainent d’un camp à l’autre, mais faute de cartouches dans le barillet de la part des acteurs dès que la surface s’approche tout se liquéfie, un peu à l’image de cette énorme occasion de Constant (68e), qui à un mètre de la ligne bute sur Sakava Sangola, qui sauve la mise à son portier, loin d’être sur ses appuis. Mais les Verts gardent le fer au chaud et finissent par débloquer le tableau d’affichage quand sur une main fautive de Keita ( 75e), Stoltz transforme sans trembler le pénalty. Le buteur va ensuite récidiver sur une réalisation qui au passage ne doit rien à personne, quand celui qui venait de suppléer Kebé, au cœur d’une défense littéralement aux abonnés absents, gagne un ballon avec une belle détermination, qu’il n’a plus qu’à expédier victorieusement derrière la ligne de Camara. Du bel ouvrage qui démontre au passage la rage de vaincre du personnage qui dans son sillage a su emmener les siens vers une victoire qui se refusait avec tant d’obstination depuis belle lurette.
Michel Conrad