Partisan du système en 4-3-3, voire du 4-2-3-1, Patrick Vieira est repassé à une défense à cinq – comme lors des quatre premières journées de championnat – mardi soir à Lyon. Si le Racing s’est fait éliminer aux tirs au but (0-0, 4-3 ap tab) en quarts de finale de la Coupe de France, il n’a pas concédé le moindre but durant 90 minutes. Une prouesse pour des Bleus qui, en multipliant les erreurs défensives, en avaient encaissé onze lors de leurs quatre dernières sorties en Ligue 1 (4 revers contre Paris, Lens, Lorient et Brest). Dans le Rhône, ce passage à cinq défenseurs a donné son lot de satisfactions. Solidaires jusqu’au bout, Thomas Delaine, Saïdou Sow, Lucas Perrin, Ismaël Doukouré et Frédéric Guilbert (puis Marvin Senaya) – dans cet ordre, de la gauche vers la droite – ont repoussé les assauts de Lyonnais qui ne seront parvenus à cadrer qu’un seul tir parfaitement repoussé, d’ailleurs, par Alaa Bellaarouch.
Une défense à cinq contre Montpellier dimanche ?
Alors oui, les Strasbourgeois n’ont pas existé offensivement (1 seul tir cadré également) et ont, bien trop souvent, rendu par de longs dégagements le ballon à leur adversaire quand celui-ci n’était pas chipé par le pressing des Gones au milieu de terrain. Mais ce soir-là, l’essentiel était ailleurs pour un Patrick Vieira qui, la veille en conférence de presse, sermonnait qu’il fallait arrêter de « faire des cadeaux aux adversaires ». Cette prestation défensive, saluée au passage par les Bleus venus se présenter en zone d’interviews, va-t-elle pousser l’ex-Gunner à reconduire cette arrière-garde à cinq têtes contre Montpellier dimanche après-midi (15h) lors de la 24e journée de la Ligue 1 ? Cette hypothèse n’est pas à exclure. Au vu de l’effectif à sa disposition – notamment avec l’absence de « purs ailiers » , hormis Ângelo et Dilane Bakwa, comme le coach strasbourgeois le rappelle souvent -, ce schéma semble le plus adapté. Ce jeudi après-midi, la séance collective a appuyé cette tendance puisque, devant une bonne cinquantaines de supporters, le champion du monde 1998 a de nouveau aligné cette charnière à trois durant une opposition sur la largeur du terrain. Une organisation où Saïdou Sow, qui vient de vivre ses deux premières titularisations avec le Racing en l’espace de quatre jours, et Ismaël Doukouré, qui restait sur deux prestations très compliquées dans l’entrejeu, s’épanouissent et montent en puissance aux côtés du leader Lucas Perrin.