Ce vendredi matin, Patrick Vieira est venu répondre aux questions des journalistes à deux jours de sa grande première en Ligue 1 avec le Racing dimanche soir (20h45) en clôture de la première journée.
Qu’attendez-vous de vos joueurs lors cette première journée de Ligue 1 face à l’Olympique Lyonnais ?
J’attends que l’équipe montre une belle image. Lors du dernier match face au Werder Brême à domicile (2-1, le 5 août), il y a eu des choses vraiment encourageantes. J’ai vu un groupe qui a grandement progressé sur les derniers matches de préparation. Désormais, c’est la vraie compétition qui va reprendre. Il faut pratiquer un football cohérent en jouant collectivement. Tout ne sera pas parfait contre Lyon, mais il faut bien entré dans cette Ligue 1 en étant directement dans la compétition.
Comment appréhendez-vous ce match ?
Je suis excité par ce premier match de Ligue 1 à la Meinau ! Je connais l’ambiance qu’il y a dans ce stade lorsqu’il est plein. Il va falloir jouer libéré en nous appuyant sur nos qualités. Il y a des joueurs qui viennent d’arriver (Mwanga, Bakwa, Ângelo, Sow cette semaine, NDLR) et qui doivent encore prendre leurs marques. Mais je n’ai aucun doute sur l’état d’esprit de mon groupe pour cette rencontre.
Justement, ces jeunes joueurs doivent rapidement s’adapter à leur nouvelle équipe…
Cela prendra le temps qu’il faudra. Ce qui est important, c’est d’avoir les idées claires par rapport aux différents rôles et aux responsabilités de chacun. Je dois être clair et précis sur les demandes que je fais auprès des joueurs. Certains seront plus réceptifs que d’autres, évidemment. Ces garçons sont arrivés avec beaucoup d’envie et d’énergie. Ce sont de bonnes bases pour la suite. Ils sont arrivés et ont fait une bonne préparation. Ils sont prêts à être dans le groupe dimanche.
Et concernant les critiques par rapport à l’âge de toutes les recrues…
Ces recrues sont jeunes au niveau de leur âge mais ont déjà une certaine expérience du haut niveau. Je ne suis pas inquiet. Le club a perdu des joueurs emblématiques (notamment Dimitri Liénard et Alexander Djiku, NDLR) et les a remplacés par des jeunes. La volonté du club est de recruter de jeunes joueurs. On voulait rajeunir cet effectif. Ce n’est pas un prétexte pour être moins compétitif. Ils sont jeunes mais ont envie de bien faire et d’emmener le club vers un autre niveau.
Parmi eux, il y a deux joueurs de couloirs : Ângelo et Bakwa…
Ce sont des profils différents qui me permettront de changer de système. Dilane (Bakwa) et Ângelo sont des joueurs de percussion qui aiment provoquer des duels. Cela permet d’avoir plus de solutions d’un point de vue tactique. L’objectif, avec le président Marc Keller et Loïc Désiré (responsable du recrutement), c’est d’essayer d’améliorer l’effectif. Il reste encore quelques semaines, donc, on va tenter de l’améliorer encore un peu Il faut également libérer des places. Certains joueurs risquent de quitter le club.
Êtes-vous satisfait par ce mercato estival strasbourgeois ?
C’est un nouveau cycle. De nombreux joueurs sont arrivés. Les dirigeants ont toujours été clairs sur le potentiel du club. Le projet qu’ils m’ont vendu m’a séduit. Leurs promesses ont été tenues. L’équipe a été rajeunie. Sur le papier, le groupe est ambitieux pour faire une belle saison.
Toutes ces dépenses – le Racing a dépensé pour 55,5 millions d’euros depuis l’ouverture de la période des transferts – créent-elles de la pression ?
Pas spécialement ! Il ne faut pas oublier d’où ce club vient. La saison dernière a été très compliquée. On entre dans un nouveau cycle et on se doit d’être ambitieux. Mais cette ambition se construit. Il faudra être patient avec l’effectif actuel. Concernant leur progression, il faut du temps pour arriver au même niveau que des clubs comme Nice, Rennes ou Lens…
Cela se construit dans le temps. Mais, au départ, il faut savoir où l’on souhaite aller. Être ensemble dans les moments difficiles est également quelque chose d’important. Il faut de la patience et du travail en étant cohérent sur ce que l’on souhaite construire.
Savez-vous quelle équipe débutera contre Lyon dimanche soir ?
J’ai une idée assez claire du onze que je souhaite aligner et de la manière dont je souhaite que l’on débute le match.
Jeanricner Bellegarde, malade, ne s’est pas entraîné jeudi matin…
Bellegarde reprend avec nous ce vendredi à l’entraînement. Moïse (Sahi) fera lui son retour en milieu de semaine prochaine.
Matz Sels est-il votre capitaine pour cette saison comme lors du dernier match de préparation ?
Il sera le capitaine. Il a de l’expérience et il connaît très bien le club. C’est un leader positif.
Commencer par l’Olympique Lyonnais qui reste un gros morceau de ce championnat n’est pas le démarrage le plus simple possible ?
Il n’y a aucun match facile de toute manière. Nos rencontres de préparation étaient également compliquées contre de belles équipes mais nous avions su répondre présents. Il faut garder ce même état d’esprit contre Lyon et être concentrés sur ce que l’on veut mettre en place. Lyon reste, selon moi, un grand club de ce championnat. Ce club a vécu une saison difficile l’an passé. Je n’ai aucun doute sur leur état d’esprit au départ de cette Ligue 1.
J’ai pu regarder de nombreux matches de préparation de l’OL. Même si les résultats n’ont pas été positifs, Lyon reste une grande équipe. Il y a de belles individualités dans cette équipe. C’est une équipe compétitive qui jouera le haut du tableau. Il faut se concentrer sur nous-mêmes et les points que nous devons améliorer. L’objectif est de tirer le maximum de ce groupe. Mais on se doit d’être ambitieux par rapport aux efforts qui ont été faits durant ce mercato estival.
Ce sera également un duel de champions du monde 1998 contre Laurent Blanc…
J’éprouve un grand plaisir à le retrouver. Cela fait un long moment que je ne l’ai pas vu.
Vous pourrez compter sur le public d’un stade de la Meinau encore une fois à guichets fermés…
Dans ce club, les supporters sont extraordinaires. Nous avons pu le voir la saison passée lors des moments difficiles. Ils ont toujours été derrière les joueurs et n’ont jamais baissé les bras. L’engouement est incroyable autour de ce club. C’est à nous – entraîneur, staff et joueurs – de créer une communion avec le public en étant performants sur le terrain.