Dans un entretien accordé à Alsa’Sports et aux DNA, Maxime Le Marchand est revenu sur la saison du Racing Club de Strasbourg. Titulaire au cours des trois dernières rencontres, le défenseur central à hissé son niveau de jeu et a prouvé qu’il revenait peu à peu à son meilleur niveau. Une très bonne chose pour son entraîneur, Mathieu Le Scornet.
Le succès face à Montpellier a dû faire le plus grand bien ?
Oui bien évidemment ! Il s’agit enfin de la première victoire à la Meinau, on l’attendait depuis longtemps. Dans le contexte actuel, ça fait du bien de remporter ce match, d’autant plus à 10 durant plus d’une heure. J’espère que cela va apporter de la confiance et de la sérénité pour la suite de la saison.
Cela permet d’effacer la contre-performance face à Rennes quelques jours plus tôt ?
Un petit peu mais pas totalement. On sait que l’on a encore beaucoup de choses à travailler. On veut faire beaucoup mieux ! On a une bonne semaine pour travailler sur le match à Lille ce dimanche.
Ne fallait-il pas passer par ce match face à Rennes pour vous rendre compte que vous êtes dos au mur ?
Peut-être, ce n’est pas impossible. Sur les précédentes défaites, on ne perdait pas de beaucoup, on arrivait à montrer quelques bonnes choses, mais justement, il fallait probablement un non-match pour avoir une prise de conscience collective. Il va falloir garder la défaite face à Rennes en tête pour ne pas retomber dans ces travers.
Entre Toulouse et Rennes tu disais ne pas être inquiet. Une phrase qui a eu du mal à passer auprès des supporters.
Bien évidemment, la situation est inquiétante, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je disais que je n’étais pas inquiet dans le sens où toute l’équipe travaille, le groupe est focalisé sur l’objectif déterminé. J’ai connu des groupes où les joueurs s’éparpillaient avec des joueurs qui n’en n’avaient plus rien à faire du club et où seuls les objectifs personnels prédominaient. C’est sur ce point que je n’étais pas inquiet. D’un point de vue comptable, la situation est inquiétante et nous en avons conscience.
Une descente en Ligue 2 pourrait également faire mal à des joueurs en fin de contrat avec le Racing, dont toi.
C’est exactement ça ! Être en fin de contrat et tomber en Ligue 2, cela peut avoir de graves conséquences pour la suite d’une carrière. Ce n’est pas problématique que pour les joueurs en fin de contrat, ça l’est pour tout un club ! Ça l’est pour tous les gens qui y travaillent !
Quels sont les motifs d’espoir ?
On a beaucoup d’atouts et on l’a vu ce week-end. On a des attaquants comme Habib Diallo qui peuvent faire la différence. Pour une équipe qui veut se maintenir, c’est important d’avoir des joueurs comme Habib Diallo, Kévin Gameiro et Lebo Mothiba. On a nos matchs à la Meinau où nous accueillerons nos concurrents directs. Avec le public que l’on a cela peut faire la différence.
Tu as été surpris par l’accueil des supporters face à Montpellier ? Pas un seul sifflet, même avant le coup d’envoi.
Peut-être que c’était une réaction étonnante, mais elle était vraiment exemplaire. Le football, c’est ça, des supporters qui quoiqu’il arrive supportent une équipe. Cela devrait être comme ça partout, même si c’est utopique. Ils ont réagi de la meilleure des façons. C’est pour ça qu’on leur devait ce résultat. Même si la veille ils sont venus nous voir à l’entraînement en petit comité. On a senti qu’ils voulaient nous bouger dans le bon sens.
Tu as vu le tifo en entrant sur la pelouse ?
C’était magnifique. J’essaie toujours de regarder le kop quand on entre sur ce terrain. Ils ont mis ça en place pour nous soutenir, on se devait de répondre présents.
Ce week-end vous affrontez Lille chez eux. Tu aurais préféré affronter une équipe qui sur le papier est un peu plus à la portée du Racing ?
De toute façon, il faut affronter toutes les équipes dans ce championnat. C’est peut-être aussi l’occasion de voir l’évolution depuis le match face à Rennes. On sait le visage que l’on ne doit plus avoir. On verra comment on va réagir face à cette très belle équipe. On a envie de montrer le même état d’esprit que face à Montpellier. À Rennes, c’était vraiment la manière qui était difficile. On peut perdre à Rennes, ce n’est pas le souci, mais la manière était dérangeante. Comme la saison passée, il faut que l’on soit une équipe chiante à jouer.
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