C’est un coutumier du fait. Homme d’expérience, Frédéric Antonetti a débuté sa longue et belle carrière sur le banc du SC Bastia en octobre 1994. Là où il a d’abord joué lorsqu’il était footballeur, avant d’y devenir ensuite le responsable de l’équipe réserve pendant quatre années, le Corse a été désigné – en urgence – aux commandes de Bastia à la place de Léonce Lavagne.
Proches de la zone rouge au moment où Antonetti a pris les rênes de l’équipe première, avec une seule unité d’avance sur le premier relégable, les Bastiais sont parvenus à se maintenir dans l’élite du foot français, en terminant leur saison avec six points d’avance sur le 18e. « Mon enthousiasme et mon énergie faisaient la différence à ce moment-là. « Aujourd’hui, je suis un peu plus assagi », s’est remémoré le technicien de 61 ans, jeudi, lors de sa première conférence de presse d’avant-match.
Un maintien assuré à Saint-Etienne
Débutant sa carrière d’entraîneur de la meilleure des manières, Antonetti posait-là les bases d’une situation face à laquelle il allait être confronté à trois reprises dans sa carrière. A Strasbourg, « c’est la quatrième fois que je reprends une équipe en cours de saison et les trois premières, ça s’est bien passé », déclarait-il au moment de sa présentation officielle en début de semaine.
Outre le club de l’île de Beauté, Antonetti s’est aussi vu confier une opération maintien du côté de Saint-Etienne, alors 18e de Ligue 2 lors de la 12e journée de championnat en octobre 2001. Le club du Forez repris par Antonetti avait terminé cet exercice 2001/2002 à la 13e place, synonyme de maintien acquis en deuxième division.
Une superbe remontée au LOSC
« A Strasbourg c’était après l’affaire des faux passeports. C’est très compliqué de jouer devant 20 000 personnes à Geoffrey-Guichard en deuxième division. On s’est sauvé la première année, mais il m’a fallu dix-huit mois pour tout reconstruire », a rappelé l’ex-entraîneur du LOSC. Dans le nord, d’ailleurs, c’est là-bas qu’Antonetti a repris sa troisième formation en cours de route. En novembre 2015, le club lillois, malade, est dix-septième après quatorze journées.
« Des trois, Lille, c’est l’équipe la plus tardive que j’ai prise. On était dix-huitième et on finit cinquième, mais ça a vraiment pris au mois de mars. On finit sur huit victoires et deux nuls. On était sorti des difficultés, mais c’était très irrégulier. Il y avait eu des matches difficiles », a tenu à rappeler le nouveau coach strasbourgeois.
En Alsace, celui qui a débuté des saisons à Nice (2005), Rennes (2009) puis Metz (2018), en plus d’une expérience au Gamba Osaka (Japon, 1998), s’est vu confier la lourde tâche de réitérer ce qu’il a déjà réalisé à trois reprises dans le passé. Cette fois-ci, il ne disposera que de quinze rencontres pour y parvenir.