Le 27 juin dernier, le Racing annonçait se séparer, d’un commun accord, de Frédéric Antonetti arrivé seulement quelques mois plus tôt pour maintenir le club en Ligue 1. Rapidement, nous avions appris que le rachat du club strasbourgeois par le consortium d’investisseurs américains BlueCo n’emballait pas vraiment le sexagénaire corse qui, usé par cette mission maintien, ne se voyait pas être au départ de ce nouveau projet. Dans la foulée, Patrick Vieira était choisi pour incarner l’ère BlueCo.
Ayant repris ses fonctions de consultant sur le plateau du Canal Football Club, coach Antonetti a glissé quelques mots sur cet épisode, dimanche, en marge d’un reportage sur les différents modèles de multipropriété de plus en plus nombreux au sein du football français.
« Il s’agit d’une décision commune prise avec le président Marc Keller. Le club prenait un tournant avec le rachat. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec cette nouvelle politique sportive. Il y a eu des discussions avec le président – en bonne intelligence – puis on a préféré s’arrêter-là. Le pourcentage de jeunes joueurs par rapport à ceux d’expérience m’a gêné, estime Antonetti. J’étais pour une politique sportive avec des jeunes à intégrer, oui. Mais pour la Ligue 1, il faut quand même des joueurs d’expérience. J’estime que Strasbourg va réussir parce qu’avec le temps, on y arrive au bout de deux-trois ans. Mais à mon âge, je n’avais plus le temps de faire tout cela », ajoute-t-il.