Bengous c’est plus de 600 000 fans sur Facebook, 115 000 followers sur Twitter. Il a son ton bien à lui et c’est ce qui plait du côté de Marseille. Celui-ci nous offre une belle interview avant la confrontation entre le Racing Club de Strasbourg et l’Olympique de Marseille.
Que penses-tu de l’OM version 2017/2018 ?
- C’est un début de saison mitigé. En tant que supporter, on veut « tout, tout de suite ». Après l’humiliation face à Monaco, on a vu que les joueurs avaient pris une petite claque et il y a eu une réaction d’orgueil malgré la défaite face à Rennes. On a prouvé qu’on était capable de faire beaucoup mieux. Mais on ne va pas fabuler, on a la position qu’on mérite.
Champions Project ?
- Le Champions Project, ça ne signifie pas que l’on sera champion cette saison. C’est un travail de longue haleine. Au début, on s’est enflammé. On pensait qu’on allait avoir des renforts de fou. On a eu un mercato animé avec des joueurs qui devaient venir et qui au final ont fait faux bond (Jovetic). On a signé Mitroglou, c’est sûr que ça colle pas trop avec le Champions Project. On l’a pris en dernière minute. Il a mis plusieurs buts avec l’équipe nationale lors de la mini-trêve. Mais il ne faut pas s’enflammer : il faut trouver de la régularité. Aujourd’hui, on n’est pas à la hauteur du PSG. Mais quand on annonce 100 millions d’euros pour les transferts, ça ne paie même pas le petit orteil droit de Neymar. Le marché des transferts a été annihilé par un PSG « no limit ».
Le foot est un sport populaire, doit-on s’inquiéter de cette flambée financière ?
- Chez nous, on a la popularité et la passion et on l’aura toujours. L’argent n’achète pas la passion, pas comme dans d’autres clubs. Tout le monde rêverait d’être comme le PSG, mais c’est de la triche d’être « no limit ». Mais le foot c’est fait pour ramener de la passion, ça doit faire rêver et rappeler de bons souvenirs.
On dit souvent que Strasbourg c’est l’OM de l’Est, ton avis ?
- En France, il n’y a qu’un seul OM et c’est l’Olympique de Marseille. Mais je tiens à féliciter Strasbourg pour son parcours. J’ai beaucoup de sympathie pour les Strasbourgeois. Il y avait même un joueur du Racing qui m’avait envoyé un maillot du club alsacien floqué Bengous. J’étais vraiment surpris et ça m’a fait plaisir, mais je t’avouerais que le maillot je l’ai pas mis (rires).
Crains-tu le déplacement à Strasbourg dimanche ?
- Je ne crains pas trop non mais dans le foot il peut tout se passer, surtout contre un promu. J’ai vu le 3-0 que vous avez mis à Lille en début de saison. Tout le monde voyait le LOSC de Bielsa s’imposer. Il ne faut pas négliger ce genre de rencontre. Tout le monde en veut. Il ne faut pas faire de faux pas et être régulier. Prendre un maximum de points, c’est un match important, mais je ne me fais pas de souci. On va gagner sur une petite victoire 2-1. Mais ça suffit, l’important, c’est les trois points !
Qui es-tu Bengous ?
- Je pense que tu l’entends, je suis un être humain. Je suis quelqu’un de beaucoup plus tranquille et je fais souvent du second degré sur un ton humoristique. J’aime le côté festif, raconter des conneries. Mais je garde toujours une solide analyse sur le match. Je suis engagé sur le plan social dans ma ville de Marseille également.
Supporter de l’OM depuis quand ?
- Quand tu es né à Marseille, tu es baptisé par l’OM. Je comprends pas que tu aimes pas l’OM et que tu préfères le tennis quand tu es Marseillais ! Personnellement j’ai vécu avec le Stade Vélodrome en face de chez moi et je suis né supporter de l’Olympique de Marseille !
Tu penses que Strasbourg va se maintenir ?
- Je pense que vous pouvez vous maintenir. Il va falloir que l’équipe reste sérieuse et qu’elle fasse le taf. Après il y a beaucoup de concurrents directs que ce soit pour vous ou pour nous. Mais je sens que Strasbourg va rester en Ligue 1 !