Le racing vient d’enchaîner trois matchs plutôt encourageants, chacun à sa manière. Mais le bilan comptable reste malgré tout insuffisant. Les bleus et blancs semblent sortir la tête de l’eau, dans le jeu face à Nantes, dans les têtes face à Dijon et dans les tripes face à Marseille. Le compteur points tarde cependant à suivre le mouvement…
Le déclic technique face à Nantes Veni, vini, vici,…Ranieri. Voila qui résume le match frustrant face à Nantes. Nantes est venu, Nantes a vu et Nantes est reparti avec les 3 points sans briller et sans jouer. Les canaris ont verrouillé leurs 30 mètres à double tour et sont allés planter deux banderilles meurtrières en tout autant d’actions, rappelant que la Ligue 1 est cruelle et ne laisse pas de place au hasard. Ce jour-là, les Strasbourgeois ont joué et même très bien joué. L’animation strasbourgeoise avait enfin retrouvé des couleurs offrant un spectacle qu’on avait pas encore vu cette saison du côté de la Meinau. Les hommes de Laurey profitaient des espaces délibérément laissés libres par le bloc bas nantais et mettaient le pied sur le ballon en contrôlant le cuir bien plus qu’à l’accoutumée, preuve en était les 70% de possession. Un match animé, des joueurs déterminés et un public déchaîné. Tout était réuni pour gagner, mais Claudio allait rappeler un second proverbe au public alsacien… »dominer n’est pas gagner ». Toujours est-il que ce match coïncide avec le début d’une série en cours, au-delà des résultats. Lors de ce match, les bleus se sont avant tout rassurés techniquement et collectivement.
Au mental à Dijon Les matchs se suivent…mais ne se ressemblent pas toujours. En terre Dijonnaise, le Racing laissera le spectacle dans la soute à bagages du bus privilégiant le résultat. Peu de prises de risques, du sérieux à tous les étages et du mortier entre les lignes. L’objectif était clair, ne pas perdre ! Le bloc strasbourgeois se montrait prudent et sobre mais face à des Dijonnais peu inspirés peut-être aurait-il pu espérer mieux en accélérant un peu. Toujours est-il que ce match n’a pas laissé beaucoup de souvenirs à ceux qui l’ont vécu si ce n’est en deux points plutôt inoubliables quand à eux. Un but tout droit sorti d’un film » Hitchcockien » ( ou d’un Louis de Funès…) encore inexplicable à ce jour mais aussi et surtout un retour in extremis au mental caractérisé par l’acteur du but encaissé au préalable. Kader Mangane fut l’homme de ce match, en ouvrant la route du 1-0 et en allant chercher l’égalisation au bout de la nuit embrumée alors que la plupart des supporters strasbourgeois envisageaient déjà une énième fin funeste ! Après le réveil technique face à Nantes voilà le déclic mental et collectif ! Quid de la suite ? Le mélange des deux serait idéal…ça tombe bien c’est ce qu’il va se produire !
La rébellion contre l’OM Dimanche soir, Canal Plus, stade plein et l’OM en « guest star ». Pas de doute, ça sent la Ligue 1 à plein nez ! Kone et ses camarades viennent de ramener 1 point de Dijon il va falloir le bonifier à domicile et enfin retrouver le chemin de la victoire. Le mont olympe se dresse face aux bleus ? La cordée sait grimper, il va lui falloir bien s’attacher et avancer d’un pas décidé. Le match idéal pour enfin se remettre dans le sens de la marche. Mais 13 minutes après le coup d’envoi voilà la Meinau assommée par le premier but marseillais. Le doute s’est installé ? 3 minutes pas plus ! Ce Racing à quelque chose de changé. Il joue (comme contre Nantes) et fait bloc (comme à Dijon). Il va même au-delà puisqu’il rajoute un ingrédient…il s’arrache sur chaque ballon, joue les coups à fond et donne tout sans compter. Le but de l’égalisation ne se fait pas attendre bien longtemps. Début de seconde période, bis repetita, 1-2 express. Tout est à refaire. Dans le jeu et dans l’envie les bleus ne changent pas d’un iota élevant au passage leur niveau de jeu au fil des minutes et portés par un Lienard de gala. La suite on la connaît, la fin aussi…malheureusement. Une fois de plus le travail n’est pas payé. Ce point demeurant le minimum syndical comptable au vue de la prestation excellente livrée par le Racing. Et il ne fait aucun doute que ce match est plus abouti de ce début de saison.
Un coup à Nice ? Alors la roue va-t-elle finir par tourner ? Car si les prestations semblent s’améliorer, il serait temps que les points en fassent de même. Et paradoxalement le futur hôte des Strasbourgeois se trouve dans la même situation en terme de rendement comptable. Les Niçois, surprise de l’exercice précédent, n’avancent plus sauf qu’en plus du déficit de points leurs prestations sont très insuffisantes au vue leur effectif. Cette équipe, qui faisait trembler la Ligue 1 il y a peu, traîne son spleen comme une âme en peine. La bête est malade mais n’en reste pas moins redoutable et nul doute qu’elle finira par se réveiller un jour… Toujours est-il que le profil des azuréens ressemble à celui de nos précédents invités phocéens. En plus de la ressemblance d’effectifs, l’autre point commun se trouve dans le jeu car les Niçois, dos au mur, devront faire le jeu au même titre que les hommes de Garcia ne l’ont pas fermé à Strasbourg, l’une des raisons de la très belle qualité de jeu. Face à des blocs bas et fermés, les Strasbourgeois ont du mal à s’exprimer ce qui ne sera pas le cas à Nice. Laurey et ses protégés ne seront évidemment pas favoris…l’occasion rêvée pour faire un coup ?