Après un début campagne qui pouvait laisser espérer de belles choses, le Racing a chuté coup sur coup contre Guingamp puis, samedi dernier, contre le promu amiénois. « Un bon coup de frein » (dixit Thierry Laurey) qui ressemble à s’y méprendre à un coup de couteau. Avant des jours meilleurs ?
« Après la pluie le beau temps » (c’est malheureusement d’actualité), « à toute chose malheur est bon », « voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide »… Alors que les bonnes nouvelles se font rares en terre strasbourgeoise, nous, fidèles supporters du Racing, serions bien avisés de nous montrer philosophes et de regarder la réalité en face. Et surtout de ne pas nous voir plus beau que nous le sommes, après des débuts plutôt encourageants. Le revers concédé face à Amiens lors de la dernière journée de Ligue 1 – « un bon match de Ligue 2 » dixit Thierry Laurey – est là pour nous rappeler le calvaire qu’a traversé notre club de cÂœur. Il y a trois ans à peine, tout amateur du RCSA qui se respecte se serait damné pour une défaite contre un membre de l’élite, fusse-t-il issu, comme le club picard, de l’échelon inférieur.
Alors oui, le contenu n’a pas été bon, ça, tout le monde le concède. Oui, on aurait pu, voire dû, gagner contre une équipe faisant figure de « second couteau », bataillant, comme nous, dans un championnat parallèle pour garder sa place au Soleil. C’était oublié que dans le foot tout est possible, à tel point que lors de la quatrième journée, notre bourreau du soir avait disposé haut la main d’une équipe ayant terminé sur la troisième marche du podium (à savoir Nice) lors du précédent exercice. Une équipe ayant elle-même disposé, avec la manière, du champion de France en titre une semaine plus tard. Vous voyez où je veux en venir ?
Pour celles et ceux qui n’auraient pas le calendrier des Bleus et Blancs en tête, et c’est bien normal, rappelons leur que ces derniers se rendront en terre monégasque ce samedi. Une terre a priori peu propice à une mise au vert et pas forcément idéale pour se remettre les idées au clair. Et si l’absence de certains cadres (Lemar et Subasic en tête) et le léger manque de cohérence actuel du jeu azuréen permettent aux Strasbourgeois d’y croire un peu, il leur faudra respecter ce club au passé européen, se battre avec leur armes et saisir la moindre opportunité. Pour, ainsi, éviter que le couteau alsacien ne se brise trop brutalement sur le Rocher.
A la prochaine ! Et d’ici là, allez Racing ! Pierre Estadieu Alsacien exilé à Saint-Dizier, journaliste au Journal de la Haute-Marne et ancien correspondant aux DNA et à l’Alsace.