Milieu de terrain de 24 ans, Mahamé Siby est la première recrue estivale du Racing Club de Strasbourg. Formé dans sa ville natale, à Bobigny, en région parisienne, le grand Franco-Malien de 1,91 m a rejoint le Nord en 2018, où il a disputé cinq rencontres de Ligue 2 sur deux saisons avec Valenciennes. Mahamé Siby, doté d’un fort potentiel, s’est engagé avec le Racing pour trois ans.
Salut Mahamé, comment vas-tu ?
Ça va très bien, je me suis bien acclimaté à l’Alsace, je suis bien installé, mes coéquipiers m’ont bien accueillis, tout roule !
Tu as fait tes premiers pas avec le Racing, comment te sens-tu dans le groupe strasbourgeois ? Comment se passe ton intégration ?
Le groupe m’a bien très accueilli, j’ai tout de suite été mis dans le bain. Cette équipe, c’est un peu comme une grande famille et j’ai réussi à trouver ma petite place au sein du vestiaire aux côtés des anciens et des plus jeunes. Je me sens bien ici.
Pourquoi as-tu choisi Strasbourg ?
Déjà, j’aimais bien l’Alsace et j’aime bien le public du Stade de la Meinau, je sais que c’est une ambiance incroyable. L’histoire du club aussi m’a plu, le Racing est un club revanchard, ils sont descendus et ont su remonter. Aujourd’hui, c’est un club qui a de grandes ambitions et qui n’a pas peur de faire confiance aux jeunes. C’est le club qui me voulait, et je me suis tout de suite senti à l’aise, donc je n’ai pas hésité.
Tu parles justement de l’ambiance de la Meinau ? À quoi t’attends-tu ?
Comme tous les joueurs qui arrivent, je m’attends à voir un public extraordinaire, c’est l’un des meilleurs publics de France et j’ai hâte de le découvrir.
La reprise de l’entrainement n’a pas été trop compliquée après cette longe période de pause ?
Je pense que tous les joueurs de foot, que ce soit en France ou partout dans le monde, nous étions tous excités à l’idée de reprendre. L’excitation est même passée au-dessus de la fatigue. On avait tellement envie de retrouver les terrains qu’on en oublie de la fatigue. C’est vrai qu’il y avait une appréhension par rapport à la réaction du corps après les trois ou quatre mois d’arrêt. Mais la préparation s’est faite progressivement, et toute ce passe bien physiquement pour le moment.
Avec les blessures de Matz Sels et d’Adrien Lebeau, est-ce qu’on appréhende un peu plus les entraînements ?
Non, on n’a pas peur. Les deux joueurs n’ont vraiment pas eu de chance pour le coup. Dans le football, il y a le facteur malchance à prendre en compte et on le sait. Dans le groupe, il n’y a aucun pépin physique, c’est le plus important. Quand c’est la cheville qui tourne ou le tendon qui se rompt, on n’y peut rien et on ne peut pas le contrôler.
Tu n’as pas suivi le parcours « classique » du footballeur, mais tu n’es pas le seul ici. Dimitri Lienard et Mehdi Chahiri ne sont non plus pas passé par les centres de formation. Comment on s’impose dans un groupe quand on n’est pas issu du parcours classique
Quand on n’est pas issu du parcours classique, on va dire qu’on n’a pas forcément la mentalité du footballeur « classique ». On a la faim de prouver que nous aussi, on peut apporter notre pierre à l’édifice, on a faim de montrer que même si nous ne sommes pas passés par les centres de formation, on a le niveau pour être ici.
Est-ce que tu as l’impression de devoir prouver plus de choses que tes coéquipiers ?
Je n’ai pas l’impression de devoir plus prouver que les autres. Je ne dois pas avoir peur, ou regarder les autres comme s’ils méritaient plus que moi. C’est sûrement ce qui fait ma force aujourd’hui d’ailleurs.
En quatre ans, tu es passé de la National 3 à la Ligue 1, comment s’adapte-t-on à une évolution si rapide ?
Le football, c’est fournir tous les jours plus d’efforts, que ce soit à l’entraînement ou en match. Quand je suis passé de la CFA à la Ligue 2, je ne me suis pas précipité, il y a un temps d’adaptation qui est très important à prendre. Là, je suis en train de m’adapter au niveau d’un groupe de Ligue 1, il ne faut pas être trop pressé. Une fois que la machine est lancée, ça ira tout seul. Après, si je suis ici, à ce niveau, c’est que j’ai travaillé pour et je ne l’ai pas volé.
La Ligue 1 est un championnat rugueux, as-tu changé ta méthode de préparation pour ce nouveau défi ?
Depuis que je suis entré dans le monde professionnel, j’ai essayé de toujours garder la même mentalité. J’essaie de garder mes habitudes, d’être à l’écoute des conseils, mais ma préparation reste la même.
J’imagine que tu as hâte de découvrir l’élite du football français, tu t’attends à quoi pour la saison à venir ?
D’un point du vu collectif, j’espère bien évidemment gagner, j’espère vraiment qu’on atteindra nos objectifs, et qu’on ira chercher la plus haute place possible. Le Racing s’est frotté à l’Europe, il n’y a pas longtemps, c’est un club avec des ambitions fortes, un peu à mon image, je suis un mec ambitieux. D’un point personnel, c’est tout d’abord de découvrir la Ligue 1, jouer le plus de matches possibles, ne pas me blesser, et après, c’est tout simplement de gagner le plus de matches possibles.
Il y a une équipe de Ligue 1 que tu as particulièrement hâte d’affronter ?
Je suis originaire de la région parisienne, j’ai quitté ma région natale à 20 ans, alors si je peux jouer contre le PSG ce serait énorme. Pour n’importe quel joueur, même s’il ne vient pas d’île de France, c’est incroyable de jouer contre une équipe comme le PSG, mais ça aurait une saveur particulière pour moi.
Quelle serait ta plus grande qualité sur le terrain ?
Pour moi, c’est ma combativité.
Et ton pire défaut ?
Pour ça, il faudra demander au coach (rires)
Un petit mot pour les supporters du Racing qui n’attendent que de te découvrir ?
Je sais qu’ils sont en train de bouillonner chez eux parce que ça fait longtemps qu’ils n’ont plus vu le Stade de la Meinau. J’espère que le premier match à domicile se jouera avec les supporters dans les tribunes, et qu’ils seront plein de rage et d’énergie pour nous supporter !