Le Racing est dans le dur, et c’est le moins que l’on puisse dire. La série en cours donne le vertige à tous les amoureux du club. Car l’embellie entrevue lors de la fin du cycle aller semble loin et même improbable à renouveler tant les prestations actuelles laissent perplexes. Mais gardons à l’esprit que l’objectif fixé en début de saison n’est autre que le maintien !
Un effectif de promu à l’été 2017, retour du racing parmi l’élite du foot français. Retour rapide, plus rapide que prévu et en avance sur les temps de passage programmés par le président Keller. L’effectif, revu et complété est taillé pour un seul et unique objectif, le maintien, quitte à passer par les barrages de fin de saison si nécessaire. Il ne s’agit pas là d’un manque d’ambition mais tout simplement de réalisme. Ce retour au premier plan doit être stabilisé au plus vite, et ce sera sans doute dans la douleur. La Ligue 1 ne nous a pas attendu et elle ne nous fera pas de cadeaux…
C’est donc assez logiquement que le staff et les dirigeants font confiance à ceux qui les ont aidé à revenir à ce niveau. Le public le sait et s’en accommode. Les plus de 15000 abonnés qui s’engagent, ou se réengagent, donnent le « La » à la partition proposée par les dirigeants. La Ligue 1 est exigeante et le budget serré. Il va falloir se serrer la ceinture et avancer avec un effectif au niveau des ressources du nouveau racing club de Strasbourg. Cet effectif calibré et armé pour lutter pour le maintien. Ne l’oublions pas…
Garder la tête hors de l’eau Les supporters Strasbourgeois passent un peu par tous les états depuis le coup d’envoi de cette saison ! Un match d’ouverture assez particulier suivi par quelques résultats mi figue mi raisin pour finir par une série assez réjouissante lors des derniers matchs de 2017, agrémentée d’un cadeau magnifique, le scalp du si redouté PSG. Et c’est bien là que les suiveurs du club retrouvent cette caractéristique si particulière et qui colle à la peau du club alsacien, enchaîner le meilleur…et le pire. Le pire, le dur, la mélasse, appelez la comme vous voulez, nous y sommes ! Cette série décevante, pénible et inquiétante dans laquelle sont empêtrés Thierry Laurey et ses joueurs. Le ravin est juste là, à quelques pas.
L’eau semble monter irrémédiablement faisant remonter certains de nos pires cauchemars à la surface… Mais a la surface justement, les bleus y sont encore. Certes l’oxygène se fait rare mais l’air y est toujours respirable. Cet air synonyme de vie et de maintien. Celui dont Keller en a fait l’objectif et qui à l’heure actuelle est toujours atteignable. Car encore une fois, le racing est dans ses temps de passage, aussi surprenant que cela puisse paraître, la situation actuelle, comptable et au classement correspond à celle prévue…et souhaitée en fin de saison. Même si la série semble apocalyptique, si les bords semblent s’effriter à chaque prise, l’espoir, lui, n’est pas mort. L’objectif, faire mieux que ses poursuivants…et garder la tête hors de l’eau.
Le douzième homme si indispensable Il fut un temps où le racing enchaînait les mauvais résultats et pour ne rien arranger, se faisait houspiller par les siens. Des matchs irrespirables à l’odeur de sang. Des ambiances négatives et un stade qui se retournait contre ses joueurs. Le pire tableau possible pour une équipe qui n’avance pas… Mais le dépôt de bilan est passé par là et les mentalités ont changé. Le public est toujours la mais comme le club il s’est remis en question tant et si bien que les rares sifflets qui semblent toujours vouloir exister sont rapidement étouffés par une ferveur retrouvée et plus forte que jamais.
C’est aussi cet aspect qui frappe et qui caractérise le Racing actuellement, le peuple est la et derrière les siens. Malgré quelques récentes piètres prestations le climat reste positif. C’est une qualité qu’il va falloir garder et accentuer dans les jours et les semaines à venir. Car supporter ce n’est pas que dans les moments de joie, bien au contraire . Chaque supporter savait en début de saison que seul le maintien allait compter et que le combat serrait extrêmement difficile. Nul ne doit oublier ce qu’il a accepté début aout. Alors il va falloir pousser encore et encore pour que cette équipe s’en sorte. La pousser si fort qu’elle n’aura d’autre choix que de se mettre plus minable que jamais sur le terrain. Faire encore plus de bruit, chanter encore plus fort, se déplacer encore plus loin. Ne pas laisser la place au doute en somme…