Marseille et Nice. Voilà deux clubs prestigieux qui viennent de se confronter à la bonne spirale strasbourgeoise. Après avoir fait patauger les Marseillais dans la bouillabaisse, la cigogne alsacienne a déplumé les aiglons niçois dans leur propre cage. Le prochain adversaire du Racing devra, sans nulle doute, être sa prochaine victime pour continuer à surfer sur cette belle vague mais gare au relâchement face aux angevins, les hommes de Stéphane Moulin ne viendront pas pour brasser du vent…
Le SCO, club sympathique…et efficace ! Club à l’image sympathique qui n’a jamais vraiment défrayé la chronique des faits divers. Peu ou pas de problèmes extra sportifs, une sérénité et une gestion qui font rêver bon nombre de clubs, le SCO fait figure de modèle et d’équilibre depuis son retour en Ligue 1. Mais pas que… Avec 2 victoires et 3 nuls à l’extérieur, Angers sait voyager. C’est le moins que l’on puisse dire ! Le jeu prôné par le technicien angevin se veut agréable et il n’est pas rare de voir ses protégés réaliser des matchs remarquables. Mais en ce début de saison, les écarts au classement sont encore serrés et les blancs noirs ne sont qu’à 3 longueurs des Strasbourgeois, autant dire à portée de fusil. Ne comptez donc pas sur eux pour venir faire du tourisme en Alsace. Au même titre que Strasbourg et que bon nombre d’équipes du ventre mou et d’en dessous, il leur faut des points.
Si le Racing en a besoin pour remonter au classement, nos visiteurs vont venir chercher de quoi maintenir un écart encore fragile par rapport à la zone rouge… Ce match n’a certes pas l’allure des deux précédents du fait d’un adversaire moins « prestigieux », il s’avère tout aussi important que ceux déjà joués, et au moins autant que ceux qui vont suivre. Il peut aussi et surtout s’avérer comme un match piège si nos bleus n’y mettent pas les ingrédients qui font leur force depuis quelques matchs maintenant. Angers ne va probablement pas venir ouvrir le jeu comme Marseille l’a fait. Et il n’est pas non plus à l’agonie comme Nice l’a été samedi dernier. Cette rencontre ressemble étrangement à celle face à Amiens, a un détail près…le Racing est en forme !
Continuer sur la lancée collective On l’a beaucoup répété mais cette série de matchs positifs existe parce que l’équipe s’est soudée encore plus et joue ensemble, récitant de mieux en mieux la partition du chef d’orchestre Laurey. Cette solidarité criante qui a permis de niveler l’écart technique face à l’OM et marcher sur des Niçois en plein doute. Cet état d’esprit guerrier mis en lumière face à Nantes et salvateur à Dijon. Voilà les atouts numéro 1 des Strasbourgeois à l’heure actuelle, celle qui fait la force, l’union qui devient communion, avec le formidable public de la Meinau.
Ce douzième homme capable d’encourager tellement fort qu’il fait pousser des ailes aux Lienard, Goncalves ou autres Da Costa, transcendés et virevoltants. C’est tout un groupe qui s’exprime actuellement et qui aura fort à faire samedi face à une équipe peut-être retranchée ou en attente. Ce type de configuration face à laquelle les bleus ont eu du mal pour l’instant. Mais ça, c’était avant ! Depuis une équipe est née, un groupe a évolué et la confiance s’est installée.
Faire du Strasbourg ! Rigueur défensive, mobilité, créativité et réalisme. Voilà l’autre aspect déterminant qui caractérise cette série de matchs positifs. Au-delà du niveau système de jeu, c’est toute une animation qui a changé. Un repli défensif collectif et ultra rapide. Un porteur de balle cadré immédiatement à la perte de balle et une équipe qui fait bloc, telle est la première consigne défensive demandée par le technicien strasbourgeois. Ajoutez à cela un jeu un peu plus direct et une remontée de balle redoutable en contre. Preuve en est le but face aux verts ce mercredi ou à Nice samedi dernier et vous obtenez ce cocktail technique et collectif quasi parfait à l’heure actuelle.
La réussite joue aussi son rôle ô combien important pour une équipe promu dont plusieurs de ses joueurs découvrent la Ligue 1. Cette réussite, ou chance, appelez-la comme vous voulez, qui a fui les bleus à Guingamp ou face à Nantes. La période est positive et n’est pas là par hasard. Thierry Laurey demandait du temps et il savait pourquoi, une équipe ne se construit pas en 1 mois. Alors même si rien n’est fait et l’équilibre reste fragile il ne fait aucun doute qu’en continuant avec cet état d’esprit et dans ce tempo collectif et technique les Strasbourgeois ont de quoi s’extirper de cette zone hostile du bas de classement. Car si la zone rouge est juste derrière, le milieu de tableau est tout aussi proche. Angers, 12 eme, n’est qu’à 3 points…