Il ne sera pas présent pour le déplacement de son équipe au Stade de la Meinau ce dimanche lors de la 25ème journée de Ligue 1. Stéphane Darbion a dû quitter ses coéquipiers lors du déplacement de Troyes à Toulouse la semaine passée en championnat (défaite 1-0) après tout juste 30 minutes de jeu. Le milieu de terrain de l’ESTAC s’est livré à RCS LIVE à environ 48H du coup d’envoi de la rencontre Strasbourg – Troyes :
Tu es sorti sur blessure à Toulouse, c’est grave ?
Je me suis fait une fracture du gros orteil. J’avais mal après dix minutes de jeu et j’ai forcé dessus pendant quinze minutes encore. J’en ai pour 3/4 semaines avec les béquilles.
Comment juges-tu le début de saison de l’ESTAC ?
Collectivement on fait une bonne première partie de saison même si décembre et janvier sont plus compliqué. On a surtout du mal à l’extérieur, on n’arrive pas à ramener des points. On a bien réussis face aux concurrents directs mais on a tout de même 13 défaites (7 victoires, 3 nuls). Maintenant on va affronter successivement Strasbourg, Metz et Dijon, il faudra répondre présents.
Treize défaites et pourtant seulement 32 buts encaissés soit seulement 4 de plus que Lyon (9 de moins que Strasbourg) ?
C’est vrai, on est costaud défensivement. On ne prend jamais beaucoup de buts sauf contre Lyon (0-5). On a énormément de matchs serrés…
On prend du plaisir à voir jouer Troyes, c’est une équipe qui essaie de produire du jeu
C’est vrai qu’on essaie de rester fidèles à nos principes. Cela ne paie pas toujours mais c’est très serré dans le championnat et ça le sera jusqu’au bout. Il ne faut pas changer notre philosophie, ce serait le meilleur moyen de se planter.
C’est déjà ta sixième saison à Troyes !
Oui c’était une volonté. Je fais parti des cadres dans le vestiaire. J’avais déjà vécu une montée en Ligue 1 avec l’ESTAC. Je me sens bien à Troyes et je ne me voyais pas partir après une telle saison et en plus la remontée en L1 !
Comment on fait pour sortir d’une mauvaise passe au niveau des résultats ?
Il faut se mettre dans une bulle et faire plus. Il faut de la motivation et être positif dans les entrainements, les discours. Il faut savoir se dire les choses, se rentrer dedans quand c’est nécessaire. Il n’y a pas de marge, on ne peut pas se permettre d’être à 80% ! Chaque match c’est un match de coupe pour nous.
Ce week-end vous venez à Strasbourg que vous avez battu 3-0 à l’aller. Un match déjà oublié ?
Il faudra se servir du match aller. On sait que le terrain sera difficile et cela se jouera plus dans le combat et le jeu direct. On se prépare bien mentalement, on sait que ce ne sera pas facile, il faudra mettre le bleu de chauffe. Il risque d’y avoir pas mal de tension sur la pelouse car les deux équipes luttent pour le maintien, mais il faudra rester dans le match !
On ne va pas se cacher, on sait que c’est un peu plus abordable de jouer les concurrents directs que les équipes « cadors ». C’est une période charnière pour nous. Il faut marquer les esprits, ce n’est pas toujours facile car on sort d’une élimination en Coupe de France (à Lens 1-0).
Finalement, Strasbourg et Troyes c’est un peu pareil ?
J’ai regardé quelques matchs, c’est aussi une équipe qui essaie de jouer et qui n’est pas toujours récompensée. Ils se procurent pas mal d’occasions à chaque match.
Certains supporters strasbourgeois estiment qu’il faudrait lâcher la coupe pour se focaliser sur le championnat, qu’en penses-tu ?
Moi personnellement je ne suis pas d’accord. On ne joue pas tous les trois jours toute la saison. C’est toujours bon pour le groupe. Cela permet de pouvoir faire tourner, de donner du temps de jeu à certains joueurs. Je n’aime pas ce discours, je ne pourrais pas mettre de côté une compétition.
Troyes est avant-dernier, comment le public réagit-il ?
On a le soutien des supporters. Notamment le dernier match à domicile contre Lille (victoire 1-0). Le public n’oublie pas. La saison dernière nous n’étions pas programmé pour monter, ils savent d’où l’on vient. Si on termine 17ème on signe tout de suite. En tout cas les gens sont derrière nous !
Cela gronde un peu pour une partie du public à Strasbourg après les deux défaites de rang (Lille et Bordeaux), tu comprends ?
C’est dur à comprendre… Il y a quelques années le club était en CFA2. Il faut avancer palier par palier. Strasbourg a un public extraordinaire. Il ne faut pas que ça râle après 2/3 défaites. C’est un public de passionnés, mais il ne faut pas oublier que le Racing est promu.
Tu as déjà été contacté par Strasbourg ?
Oui, quand j’étais à Ajaccio. Jean-Marc Furlan me voulait pendant l’hiver (l’année ou le Racing tombe en Ligue 2) mais ça ne s’est pas fait car je voulais attendre la fin de mon contrat.
Tu aurais pu imaginer jouer à Strasbourg ?
Oui bien sur ! Il y a une vraie ferveur. C’est une place forte du football français et une très grosse ambiance au Stade de la Meinau.
Penses-tu que les trois clubs promus (Troyes, Amiens et Strasbourg) sont en mesure de se sauver cette saison ?
Je pense que oui. Quand on regarde le classement, tout est possible. Il y a beaucoup de candidats. Cela sera haletant jusqu’à la fin. Mais je ne serais pas surpris de voir les trois promus se sauver en Ligue 1.
Que peut-on te souhaiter pour la suite de la saison et ta carrière ?
Bien me soigner et me rétablir pour pouvoir aider l’équipe à aller chercher ce maintien qui nous tient à cÂœur et prendre toujours autant de plaisir ! Pour la suite de ma carrière, que ce soit au quotidien avec le groupe ou aux entraînement ainsi que les week-end en match, profiter de chaque moment car j’ai la chance de pratiquer ma passion à haut-niveau.
Nous tenons à remercier Stéphane Darbion pour sa disponibilité et sa gentillesse. Rendez-vous en Ligue 1 la saison prochaine !