Après avoir enregistré sa cinquième défaite en championnat en dix rencontres lors de son déplacement à Marseille (2-0), la crise couve au sein du Racing Club de Strasbourg. Lanterne rouge de classement de Ligue 1, le club strasbourgeois continue d’envoyer des signaux inquiétants.
Défaite logique
On ne va pas se mentir, le Racing ne méritait guère mieux qu’une défaite lors du déplacement à Marseille ce dimanche soir. Trop rapidement mené au score (3ème minute de jeu) par Boubacar Kamara, le RC Strasbourg n’a eu de cesse de courir après le score tout en restant incroyablement inoffensif devant la cage gardée par Mandanda. Thierry Laurey avait pourtant repensé son équipe en démarrant avec une défense à quatre comme le réclamait bon nombre de supporters. Un choix qui ne s’est pas avéré payant. à l’issue du match, Anthony Caci et Mohamed Simakan soulignaient à juste titre que tout n’était pas à jeter et que le club bas-rhinois avait montré des choses intéressantes. Mais encore une fois, il est difficile d’espérer autre chose qu’une défaite lorsqu’on enchaîne une cinquième rencontre consécutive à l’extérieur sans inscrire le moindre but (en Ligue 1).
Faillite collective
La situation inquiète particulièrement les amoureux du club alsacien qui cherchent désormais un coupable à la situation actuelle. Privé de Stefan Mitrovic et d’Alexander Djiku, Thierry Laurey a tout de même tenté un coup en titularisant d’entrée Youssouf Fofana et Anthony Caci qui revenaient tout juste de blessure. Sur le front de l’attaque, pas de changement, Adrien Thomasson se plaçait en soutien de Ludovic Ajorque. L’ancien nantais était sans aucun conteste le joueur strasbourgeois le plus dangereux sur le rectangle vert. Trop frileux, Thierry Laurey a tardé à effectuer ses changements et il aura fallu attendre la 68ème pour voir entrer Lebo Mothiba et Nuno Da Costa sur le front de l’attaque.
l faut également pointer du doigt le manque de justesse sur les coups de pieds arrêtés. Pas moins de 7 corners en faveur du Racing, aucun n’a su être dangereux. Que ce soit à droite avec Kenny Lala ou à gauche avec Lionel Carole, les latéraux n’ont pas apporté ce petit plus qui peut permettre de créer le surnombre et ainsi déstabiliser le bloc adverse. Au coeur du jeu, Ibrahima Sissoko a beaucoup de mal à se projeter vers l’avant et avorte régulièrement les opportunités de contres-attaques. Collectivement, cette équipe strasbourgeoise est encore loin du compte. Il va falloir afficher un tout autre visage lors de la réception de Nice ce samedi pour récolter les trois points.
Un classement invraisemblable
Jamais dans l’histoire de la Ligue 1 le classement N’a été aussi serré après dix journées de championnat. En effet, il est vrai que le Racing occupe une bien morose place de lanterne rouge, mais il serait incorrect de ne pas préciser que trois petits points le sépare de la douzième place (6 de la 5ème place). Les résultats du week-end n’étaient pas favorables et ce déplacement à Marseille n’était pas le meilleur moyen de se rassurer. Les Olympiens restaient sur quatre matches sans victoire et sur une défaite 3-1 à Amiens. Devant son public venu en nombre (un peu plus de 50 000 spectateurs), il était certain que la tâche s’annonçait ardue.
Merci Anthony et Mohamed !
En zone mixte, les joueurs de l’Olympique de Marseille se succèdent devant la presse locale et nationale tandis que la petite poignée de journalistes alsaciens attendaient inlassablement les joueurs strasbourgeois afin de recueillir quelques réactions. Seuls Mohamed Simakan (19 ans) et Anthony Caci (22 ans) ont eu le mérite de répondre aux quelques questions brièvement accordées. Tête basse, Kenny Lala botte (une nouvelle fois) en touche l’appel des journalistes. L’attente fut longue, pour au final, ne pas croiser 80% de l’effectif strasbourgeois qui s’est bien gardé de passer à l’arrière de la zone mixte.
Objectif maintien
Avant le coup d’envoi de cette saison 2019/2020, le président du Racing, Marc Keller, rappelait que cette saison l’objectif serait une nouvelle fois le maintien. Son entraîneur a par ailleurs précisé en conférence de presse d’après-match que la 20ème place après 10 journée était « anecdotique ». D’un point de vue comptable, on ne peut pas dire que celui-ci se trompe, mais il est certain qu’en terme de communication le message a du mal à passer auprès des amoureux du RC Strasbourg. Pour désamorcer temporairement cette situation de tension il faudra impérativement s’imposer face à Nice, sous peine de voir la crise prendre de l’ampleur dans le club de la capitale européenne.