Suspendue depuis le 13 mars, la LFP a officiellement acté l’arrêt définitif de la Ligue 1, et par conséquent la relégation d’Amiens et Toulouse en Ligue 2, le 30 avril en raison de l’épidémie de coronavirus. Si le système de quotient déterminant le classement final de la Ligue 1 permet au Racing de se classer dixième, plusieurs clubs de Ligue 1 se sentent lésés par cette décision.
L’Olympique Lyonnais de Jean-Michel Aulas est le premier club à s’être défendu devant le Conseil d’État. Les Rhodaniens se sont battus pour une reprise du championnat, ou le cas échéant, une saison blanche. Si ces deux recours ont été déboutés en justice, Amiens et Toulouse, initialement rétrogradés en Ligue 2, ont gain de cause devant le Conseil d’État. En effet, le 9 juin dernier, le Conseil d’État enjoint la LFP à réexaminer le format de la Ligue 1 et le principe des relégations pour la saison 2020-2021.
Une convention obsolète
En cause, une convention de la LFP/FFF qui fixe à 20 le nombre maximal de 20 clubs pouvant évoluer en Ligue 1. Si la montée de Lens et de Lorient n’est pas remis en question, cette convention est contestée par Amiens et Toulouse (19e et 20e après 28 journées sur 38) car cette dernière deviendra caduque au 30 juin 2020. Comme l’indique La Provence, malgré la nouvelle convention 2020-2024 adoptée par l’Assemblée générale de la Ligue le 20 mai, la LFP réunira son Bureau vendredi matin à 9h30 puis son Conseil d’administration aux alentours de 11 heures.
Les deux clubs menacés par la relégation ont d’ailleurs milité en ce sens lundi lors de la réunion des clubs de l’élite. Cependant, certains clubs auraient affiché leur réticence à l’idée d’augmenter le nombre de clubs dans le championnat. En effet, une ligue 1 à 22 demanderait de répartir les droits TV en 22 parts. De plus, cette configuration viendrait surcharger un calendrier déjà remis en question à plusieurs reprises la saison passée.
Un diffuseur en accord avec le passage à 22 clubs
Le passage de la Ligue 1 à 22 clubs ajouterait 6 journées au calendrier, faisant passer ce dernier d’un total de 38 à 42 journées. Le Président du nouveau diffuseur de la Ligue 1 et de la Ligue 2, Jaumes Roures, s’est vu rassurant sur cette question. En effet, malgré les frais de production supplémentaire, son groupe est disposé à diffuser cette 11e affiche par journée. Cependant, cette rencontre supplémentaire pourrait provoquer une nouvelle bataille entre sa nouvelle chaîne « Téléfoot », qui diffusera l’essentiel des rencontres, et Canal +, qui diffusera les deux affiches par journées.
L’UNFP s’y oppose
Dans un communiqué, le syndicat des joueurs, s’est exprimé sur le sujet :
Les bouleversements qu’ont connus nos différents championnats et ceux que la crise de la Covid-19 pourraient faire naître demain si la raison ne finissait pas par l’emporter – il est ainsi primordial de rester au maximum à 20 clubs en Ligue 1, par exemple, si l’on veut inscrire le football professionnel français dans le sens du progrès – ne doivent pourtant pas servir de prétexte à la réécriture des règlements au mépris de la Charte du football professionnel. Si l’UNFP peut comprendre que les clubs reviennent à la charge en mettant en avant de possibles retombées économiques, elle reste persuadée que ce n’est pas une bonne solution, qu’elle est même contre-productrice car il est avéré que les sportifs ont besoin de repos pour pouvoir donner, sur le long terme, le meilleur d’eux-mêmes et assurer le spectacle. L’UNFP s’y est également toujours opposée parce qu’une fois encore la priorité est de préserver la santé physique et morale des joueurs »
UNFP
Si la plus haute instance du football français décidait de maintenir le format de la Ligue 1 à 20 clubs, Amiens a déjà annoncé son intention de procéder à de nouveaux recours. Affaire à suivre….