La France est une terre de foot, c’est indéniable. Mais parmi les plus de 2 millions de licenciés dans tout le pays on a tendance à oublier qu’au moins cent mile d’entre eux sont des filles. Un chiffre qui prend de l’ampleur avec les années en parallèle d’un effort considérable de nombreux bénévoles et passionné(e)s qui veulent voir le foot féminin reconnu à sa juste valeur.
Quand on pense foot féminin en Alsace, difficile de ne pas penser à Vendenheim. Et parmi la pléthore de joueuses que compte les différentes équipes du club toutes ont une histoire qui commence, qui se poursuit ou qui se termine avec le foot. Elles valent toutes le détour. Voici l’occasion d’en détailler une parmi tant d’autres.
Elle s’appelle Joanna, elle a 25 ans dont 19 consacré au football sur le plan sportif. Edlle joue depuis l’âge de 6 ans et après 7 saisons jouées en équipe masculine, elle intègre sa première équipe féminine. Pour le parcourt senior, elle portera essentiellement la tunique du Mars Bisheim, du Sporting Schiltigheim et de Vendenheim entrecoupé d’une saison à Hénin Beaumont. Celle qui a construit sa passion en regardant jouer son frère l’a consolider avec le soutient indéfectible de sa mère jusq’à porter le maillot tricolore avec l’équipe de France espoir en moins de 19 ans
« Ce que je retiens de cette expérience, c’est déjà une grande fierté d’avoir porter le maillot bleu, d’avoir pu côtoyer de grandes joueuses et d’avoir pu voir ce qu’étais le niveau international »
Épargnée jusqu’à lors par les blessures, souhaitons lui que cela dure, c’est avec le FCV que Joanna se construit ses plus mémorables souvenirs. Actuellement gestionnaire administrative au Crous de Strasbourg, elle se plis rigoureusement à la pratique de ses trois entraînements par semaine sans compter les matchs le weekend. Elle entame sa neuvième année en rouge et blanc, non sans ambitions, pas étonnant quand on la connaît ne serait ce qu’a moitié.
« Mes objectifs personnels sont d’être titulaire à tous les matchs, d’être toujours performante, de faire marquer mes coéquipières et de marquer moi aussi afin de permettre à mon équipe d’être classée sur le podium à la fin de saison voir de monter.. »
Avec son expériences hors et au sein du club, Johanna est une « ancienne ». Son souhait, tirer les jeunes vers le haut et montrer l’exemple pour quelques saisons encore dans l’espoir de pouvoir prétendre au retour dans l’élite. L’élite, elle a connu. Et si son équipe a du mal à s’y installer durablement, la compétitrice a une idée de se qui pourrait le lui permettre.
« Je pense que pour perdurer au plus haut niveau, il faut essayer de garder sur plusieurs années le même noyau de joueuses pour pouvoir progresser ensemble car l’expérience joue beaucoup. Il faudrait être limite professionnelle et faire du foot son métier, c’est exactement le cas de Lyon, du PSG etc… »
Le club n’est certes pas considéré comme professionnel, il n’en est pas moins structuré. Le staff est donc constitué de l’entraîneur Lionel Mack, l’entraineur adjoint Claude Timmel, l’entraineur assistant Cédric Deubel, l’entraineur des gardiennes Nicolas Both, la kinésithérapeute Céline Jung et le préparateur physique Nicolas Delpech. Une équipe qui regroupe donc du monde sans compter les joueuses. Et tout en ayant un métier, cela n’a pas empêcher le club de battre le PSG en 2011 grace à un but de Joanna.
« C’était vraiment un beau souvenir, à la fin c’était nous les stars«
Les bons moment il y en a eu et il y en aura encore fort d’une relation solide entre les joueuses et leur Entrainneur et même si il arrive parfois à ce dernier de « pousser la gueulante », c’est sa manière de faire prendre conscience à l’effectif qu’il est capable de toujours mieux faire. Le début de saison du club est mitigé avec 1 victoire pour deux défaites en trois matchs. Mais une saison c’est long et pour les curieux, il n’y a qu’un pas entre la Meinau et le stade du Waldeck ou le FCV affrontera Saint Etienne le 1er Octobre prochain. L’engouement pour le football Féminin est en progrès à l’échelle national en parallèle de résultats intéressant de la sélection nationale si l’on fait abstraction du dernier euro. Il se fait une place dans un monde résolument fier et macho. Et si les footballeuses s’inspirent des hommes, les hommes pourrait tout aussi bien s’imprégner du comportement de ces femmes amoureuse du sport sur les terrains.