Strasbourg a ramené ce week-end un (bon) point de son déplacement à Angers, pour ce qui constitue son troisième match nul consécutif. Au coup de sifflet final hier soir, plusieurs sentiments devaient pourtant trotter dans les têtes des strasbourgeois.
Peut-être celui de se dire qu’une fois de plus, la victoire était possible. Le Racing s’est en effet, au cours de la seconde période, créé plusieurs occasions qui auraient pu lui permettre d’empocher les trois points. Entre la frappe de Jérémy Grimm sur la barre (certes le score était de 1-0 pour Angers à ce moment là) ou l’occasion de Stéphane Bahoken en fin de période, la rencontre aurait donc pu basculer du côté des alsaciens.
Ou alors régnait le sentiment de pouvoir se dire qu’une fois de plus, on avait su réagir pour empêcher une défaite que beaucoup annonçait comme inéluctable, et que finalement, ce point pris était un très bon point. Avant le match, Angers affichait une statistique bien défavorable au Racing : sur les 7 dernières rencontres à domicile disputées face à des promus, les Angevins s’étaient imposés à 6 reprises, pour un nul. Alors, lorsque Toko Ekambi ouvrit le score dès la sixième minute, cette statistique prenait tout son sens et on se disait que le match allait être très long pour les protégés de Thierry Laurey. Alexandre Oukidja devait s’employer pour empêcher Flavien Tait de doubler la mise, et dans les dernières secondes le but finalement refusé à Toko Ekambi était un sacré cadeau tant la décision arriva tardivement.
Alors, cette septième rencontre consécutive en championnat sans victoire plongerait beaucoup d’équipes dans le doute, voire la crise, surtout si elle se bat pour son maintien. Mais avec les résultats de ses concurrents directs au maintien (Lille, Troyes et Toulouse notamment) qui eux enchaînent les défaites, les quelques points grappillés par-ci par-là offrent aujourd’hui à Strasbourg un matelas plus qu’intéressant pour aborder les dernières rencontres. Malgré un calendrier très lourd qui nécessitera encore une forte débauche d’énergie pour empocher les quatre ou cinq points nécessaires pour assurer sa place dans l’élite la saison prochaine (car le maintien se jouera certainement cette saison en dessous de la barre des quarante points – 39 voire 38 points pourraient suffire), la balance est bien en faveur du Racing aujourd’hui. Car le calendrier de Troyes (Marseille, Saint Etienne, Caen, Monaco, Lyon et Montpellier) n’a rien d’un cadeau non plus. Lille et Toulouse ont eux un calendrier peut-être un peu plus favorable mais leurs dernières sorties n’affichent rien de très optimiste non plus.
Aujourd’hui, 18 points restent en jeu et avec déjà 34 dans son nid, le Racing a presque terminé la moisson nécessaire pour aborder le retour des beaux jours dans une position confortable. Même s’il ne faut bien sûr pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, la situation actuelle des Bleus est bien moins alarmante qu’il y a quelques semaines. Espérons qu’avec l’appui d’une Meinau qui sera à nouveau pleine samedi prochain, Benjamin Corgnet et consorts réussissent à ajouter encore quelques points à leur capital pour encore avancer vers le maintien. L’équipe l’a déjà prouvé à maintes reprises cette saison, elle possède celte capacité de réaction pour ne jamais s’avouer vaincue. Maintenant, et comme l’a dit Jonas Martin, il faut y ajouter cette dose d’action pour rester maître de son destin et garder son nid dans les branches de la Ligue 1.