Pour sa première en ligue 1 depuis plus de 9 ans, le Racing s’est imposé face à Lille au terme d’un match au scénario rocambolesque. Sur la forme, une belle journée, un stade plein, des buts et les 3 points dans la boite. Sur le fond… Il y a tant à dire.
Généralement, lorsqu’un promu s’impose face à une équipe censée jouer le haut du tableau, la jauge de confiance est au beau fixe. Oui, mais.
Qu’on se le dise, je ne suis pas de ceux qui vont crier que Strasbourg ne mérite pas la victoire ou n’a pas gagné à la régulière, je ne suis pas non plus de ceux qui vont clamer haut et fort que la Racing a infligé une correction au LOSC. En bon supporter, je suis heureux pour ces trois points qui font le plus grand bien, rassuré sur le mental et la combattivité de l’équipe mais aussi conscient qu’il faudra encore faire mieux sans compter que le bateau Alsacien n’aura pas toujours le vent en poupe.
Passée cette précision, vous savez maintenant qu’il n’est pas question ici de cracher dans la soupe mais qu’on peut être supporter tout en restant objectif. Parlons du jeux.
La première période est globalement rassurante. On a senti les Strasbourgeois capable de presser l’adversaire sur la durée et d’élever son impact physique pour compenser ses lacunes techniques. Ce pressing a permis la récupération de balle et surtout d’empêcher la construction Lilloise. Avec plus de spontanéité et d’adresse sur les transmissions et les phases offensives nous aurions pu espérer ouvrir le score. Certe, l’arbitre à oublier de siffler un pénalty sur Nuno Da Costa à la demi heure de jeux mais ce dernier avait tout le loisir de frapper ou de passer la balle à un Saadi seul au deuxième poteau. Il ne l’a pas fait, il n’y a pas eu penalty, il n’y a pas eu d’ouverture du score… Le LOSC a ensuite repris la main et en insistant essentiellement sur le côté gauche d’un Pablo Martinez en difficulté il aurait pu (du) ouvrir le score à la 36eme minute si De Preville n’avait pas joué d’une maladresse qui lui est inhabituelle. C’est la première balle que les Nordiens se sont tiré dans le pied. La deuxième aura été de faire un changement tactique à la fin de la première période alors que deux joueurs était déjà sorti sur blessure. Le Gardien Lillois finira par vider la barillet avec un geste d’humeur sanctionné d’une expulsion. Un joueur de champ au but et à 10 contre 11, le LOSC a sombré.
Le plus intéressant à mon sens reste la seconde période très bien entamée par le Racing. Et c’est bel et bien à 11 contre 11 que les occasions ont défilées. On a retrouvé ce pressing vu au début de la première période et plus de spontanéité dans les transmissions. A cela s’est ajouté une touche de technique comme en a fait preuve Sakho sur son côté droit pour offrir un but tout fait à Saadi si Da Costa avait laissé filé le ballon. Cette action résume un peu la prestation globale, il y avait de l’envie et de la qualité mais aussi une forme de tétanie, d’approximation et de crispation dans le dernière effort aussi simple en apparence soit il que de pousser une balle dans un but vide. La suite nous la connaissons. Mention spéciale à un Kevin Lala efficace et très soigné dans ses intervention et transmissions, à Jonas Martin pour avoir inscrit ce premier but libérateur, à un Mangane puissant en défense. Sans rancunes pour Saadi, Da Costa ou Martinez pour leur manquements sur ce match. Avant de tirer à vue sur eux je suis d’avis qu’il faille laisser le temps faire son Âœuvre, souvenez vous de l’accueil reservé à Baptiste Guillaume et de la deuxième partie de saison qu’il a réalisé. Saluons surtout l’équipe dans sa globalité avant les individualités.
On retiendra donc que Lille aura faciliter, par un concours de circonstances et de mauvais choix, la victoire de notre Racing. Mais on retiendra également que le RCS était aux antipodes de ce qu’il avait proposer au groupama stadium. Comme l’a dignement reconnu Marcelo Bielsa en conférence de presse, cette victoire n’est pas volée au contraire. L’équipe, les joueurs, la finition et le jeu sont perfectibles c’est indéniable, mais on sait maintenant de quoi l’équipe est capable et qu’il y a matière pour progresser. Rien n’est figé et c’est cela qui est passionnant.
Il reste désormais 36 périples à suivre, 72 mi temps à jouer et 3240 minutes pour espérer se maintenir.