C’était jour de fête au Stadium de Colmar à l’occasion d’une rencontre décisive pour le titre face à un CSO Amnéville en perdition dans ce groupe F du national 3. Un suspens qui n’aura quasiment pas existé puisque Raon , dernière équipe à pouvoir retarder un sacre colmarien qui ne faisait plus de doute depuis quelques matchs, avait eu la bonne idée de s’incliner pour l’ouverture de cette journée de championnat, offrant le titre aux hommes de Guerra avant même le coup d’envoi.
Départ en fanfare
Colmar démarrait donc cette rencontre officiellement champion pour la plus grande joie du bon millier de spectateurs qui avaient répondu à l’appel du club tout au long de la semaine. Un titre dont la seule incertitude consistait à deviner si les joueurs colmariens en étaient informés ou non au coup d’envoi. Mais de doute dans les intentions, il n’en eut guère puisque 4 minutes suffisaient à Gherardi à la finition au deuxième poteau pour ouvrir le score, bien servi par Baka (1-0 / 3). Colmar mettait une pression d’entrée à laquelle Ribeiro le portier adverse semblait avoir du mal à résister, car coupable d’une grosse erreur de relance qui allait couter le break à ses coéquipiers.
Sa relance à la main trouvait directement Jacquat bien inspiré qui flairait le bon coup, mais dont la frappe totalement ratée trouvait un Belahmeur tout heureux de n’avoir plus qu’à placer un plat du pied dans un but amnévillois désert (2-0 / 7 ). Un démarrage en fanfare pour des colmariens qui allaient pourtant montrer quelques signes de relâchement à la perte de balle, offrant d’inhabituels boulevards à une lanterne rouge décomplexée et qui n’avait surtout rien à perdre puisque complètement décrochée en queue de peloton. Les joueurs de Peixoto allaient jouer les coups à fond et profiter d’une hésitation de la défense colmarienne sur une possible position de hors-jeu pour réduire le score par Gherardini à la 11e minute (2-1 / 11ème) et frôler l’égalisation à la 20ème mais buttaient sur Seyer avant que Mme Beyer ne siffle un hors-jeu peu évident. Les colmariens n’arrivaient pas à incrémenter le tableau d’affichage avant la pause et multipliaient les situations non abouties par manque de réussite quand Yebra trouvait un Riberio sorti à sa rencontre comme un boulet de canon (26), ou quand Grimm voyait sa frappe des 20 m contrée par le dos de Vetro (32), et continuaient à s’exposer aux contres de lorrains qui profitaient des moindres espaces laissés libres.
Des buts et des cartons !
De round d’observation, il n’y en avait pas non plus au retour des vestiaires puisque Vetro allait logiquement se faire expulser dès la 50 minute suite à une faute en tant que dernier défenseur, empêchant Gherardi de s’offrir un potentiel doublé. Amnéville réduit à 10 allait désormais souffrir face à des verts plus insistants et surtout plus inspirés. Si Diawara n’arrivait pas à conclure une surprenante combinaison sur coup franc (52), puis Baka dont la tête trouvait le poteau (54), Tubio quand à lui n’allait pas se faire prier pour mystifier Ribeiro d’une belle frappe à ras de terre à l’entrée des 16 mètres et permettre au Stadium de prendre le large (3-1 / 64ème).
Colmar venait de faire le plus dur et allait s’envoler un peu plus dès la 68e minute quand Jacquat bien lancé en profondeur n’avait plus qu’à piquer son ballon et sceller un peu plus le sort d’une rencontre dont l’issue semblait toute tracée (4-1 / 68). Dominateurs et sereins, les verts allaient pourtant se faire surprendre dans la profondeur sur l’unique situation amnévilloise qui, à défaut de coûter un but, allait valoir une expulsion directe à Valero coupable d’une faute, lui aussi en position de dernier défenseur et ramenant ainsi la parité à 10 contre 10 (77). Une expulsion qui allait sérieusement remettre en question l’intensité d’une fin de rencontre que seul Tubio allait éclairer par 2 fois, à la 88 minute quand sa volée au point de penalty flirtait avec la barre transversale puis à la 90e minute par une frappe puissante aux 20 m brillamment repoussée par Ribeiro. Le Stadium Racing Colmar s’offrait 3 points et un titre de champion que personne n’aura réussi à lui contester, mais nul doute que José Guerra ne voudra pas en rester là avec en ligne de lire une invincibilité à préserver et un titre honorifique de meilleure équipe de national trois en France !