L’affiche était belle, mais la marche peut-être un peu trop haute. Faisant plus qu’honneur à leurs couleurs, les joueurs de l’Olympique de Strasbourg ont été battus par l’AS Saint Etienne 6 à 0. Un score lourd, mais la tête peut rester haute.
Refroidi par les nombreuses surprises de ces 32èmes de finale, l’ASSE alignait son équipe type. Ruffier, Perrin, M’Vila, Khazri et consorts étaient bel et bien sur le pré ce dimanche après midi pour défier les valeureux strasbourgeois. Cela apportait-il plus de pression sur les épaules de Olympiens ? Peut-être. Car d’entrée de match, Saint Etienne pliait presque tout suspense. Avec deux réalisations en huit minutes (Cabella puis Perrin), le sort en était jeté. Mais passé ces dix minutes de flottement et de « découverte », Gauthier Lumdu et ses coéquipiers se montraient à la hauteur de l’événement. Ils parvenaient à approcher fréquemment la cage de Ruffier et la vitesse et l’activité des attaquants gênaient l’arrière garde des Verts. En défense, le constat était le même et N’Diaye et consorts parvenaient à jouer au ballon, calmement, sans balancer. A la mi-temps et malgré l’entame de match manquée, les joueurs strasbourgeois pouvaient sortir fiers.
Mais il restait encore 45 minutes qui pouvaient vite devenir longue. En tout cas, tout allait à nouveau très vite dès l’entame. Cette fois, c’était Khazri qui reprenait un centre de Diony et trompait Sohn. Le portier strasbourgeois, qui s’était montré héroïque sur une frappe de Nordin en première période, était trompé une nouvelle fois quelques instants plus tard sur une frappe de Diony. Le coup était rude, dur, mais l’Olympique continuait à jouer. Les rouges se portaient à l’attaque et les changements du coach étaient intéressants. Dasdemir, très en jambes, se montrait avec beaucoup d’envie et se battait sur tous les ballons. Les jambes devenaient cependant lourdes, à l’image des deux derniers buts encaissés en toute fin de rencontre. Deux réalisations qui ne changeaient plus rien, sauf d’alourdir le score.
Les Verts avaient joué de manière très sérieuse, respectant son adversaire du jour qui lui pourra vraiment se dire qu’aujourd’hui, ils auront tout tenté. Ils sont tout simplement tombés sur plus fort. Et dans ces cas là, la défaite est (peut-être) plus facile à accepter. L’essentiel désormais sera de reprendre une vie presque « normale ». Presque, car les souvenirs emmagasinés aujourd’hui feront qu’ils ne seront plus les mêmes pour la suite.
Crédit photo : Lucas Ruch